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Cambodge

L'ACTE DE PIRATERIE U.S

    Avec l'opération de piraterie à laquelle ils se sont livrés au Cambodge sous le prétexte de délivrer leur navire-espion, le " Mayaguez ", les impérialistes U.S. visaient un triple but :

    1°) porter des coups au nouveau Cambodge indépendant ; cette opération a été largement défaite par la vive résistance des forces populaires qui ont infligé des pertes aux " marines ".
    2°) rasseoir leur mainmise sur leurs fantoches inquiets des défaites qu'ils viennent de subir en Indochine. La réaction de la Thaïlande exigeant le départ immédiat des GIS envoyés sur son territoire à cette occasion montre que l'effet contraire a été obtenu : le régime thaïlandais craint de se trouver compromis dans les menées agressives des Américains dans la région.
    3°) ressouder l'unité compromise des différentes forces politiques impérialistes à l'intérieur des Etats Unis. Le soutien apporté par le Congrès à Ford, l'unité des différents partis et hommes politiques, des républicains aux démocrates et de Wallace à Mac Govern, montre sur ce point une certaine réussite, qui commence cependant à être compromise par la méfiance de la grande presse bourgeoise US.

La poursuite de ses menées agressives ne sauvera pas l'impérialisme US de son déclin.

DECLARATION DE M. HUNIM, AU NOM DU GRUNK

    " Depuis que nous avons libéré Phnom Penh et tout le pays, les impérialistes américains ont intensifié sans répit, leurs activités de renseignements et d'espionnage dans le but de mener des activités de subversion, de destruction et de provoquer des incidents contre le Kampuchea qui vient d'être libéré. " (...) Ces activités se poursuivent dans l'air, sur terre et sur mer.
    " Sur mer, ils mènent leurs activités sans discontinuité. Leurs navires espions se démènent dans les eaux territoriales du Kampuchea presque tous les jours, surtout dans la région devant le port Sihanoukville, depuis l'île Koh Pring, l'île Koh Tang, l'île Koh Way jusqu'à l'île Koh Treh, au sud de Sihanoukville. Ils se livrent à des activités sous le couvert de bateaux de pêche, à raison de 2 à 3 bateaux par jour, avec à bord des Thaïlandais, des Kmers venus secrètement dans le but d'entrer en contact avec leurs réseaux d'espions sur notre territoire. Lorsque nous les avons arrêtés, tous ont avoué. Dans certains bateaux, il y a des dizaines de kilos de plastic et plusieurs postes émetteurs radio destinés à leur acolytes pour leurs activités de destruction d'usines, de ports, de bases économiques et militaires stratégiques. Tous ont avoué l'un après l'autre, qu'ils sont des agents de la CIA organisés en Thaïlande et entrés subrepticement par le golfe de Thaïlande dans les eaux territoriales du Kampuchea ". (...).

    Le 12 mai le " Mayaguez " pénètre profondément dans les eaux territoriales.
    " Au moment où nous sommes en train de demander des renseignements à l'équipage, 2 avions américains F.105 survinrent sur les lieux. Ils tournoyaient au-dessus du navire, de l'île Koh Way et de l'île Koh Tang jusqu'au soir, A l'aube du 13 mai, 4 à 6 avions américains F,105 et F.111 se sont relayés pendant toute la journée, et toute la nuit pour mitrailler et bombarder sauvagement autour du navire, sur l'île de Koh Way et l'île Koh Tang et dans la région du port de Sihanoukville. Le 14 mai, à 5 heures 30 du matin, environ 6 avions américains F. 105 et F.111 se sont relayés pour continuer leur mitraillage et leur bombardement. Selon les premières informations, 2 de nos navires garde-côtes ont été coulés. A l'heure actuelle, nous ne connaissons pas encore les détails sur les pertes causées à nos marins ou à l'équipage américain ". (...).
    "Epris de paix et de neutralité, et conformément à notre position de ne pas chercher des histoires à qui que ce soit, nous libérerons ce navire. Mais nous ne permettrons pas aux impérialistes américains de violer nos eaux territoriales, d'y mener des activités d'espionnage, d'y créer des incidents et de nous lancer des ultimatums pour libérer leur navire a telle ou telle heure selon leur bon plaisir. De même, les pays épris de dignité, de souveraineté ne peuvent se soumettre aux ordres des impérialistes américains ".

      Laos

      VICTOIRES DU PEUPLE

    Depuis deux semaines les manifestations se poursuivent au Laos. Dans les villes de Vientiane, Luang Prabang, Savannaket, Pakse, les masses se soulèvent. Ce sont les principales villes de la zone contrôlée par la partie Vientiane.

    A Savannaket les manifestants ont occupés les locaux de l'US AID et ont retenu les Américains qui s'y trouvaient. A Luang Prabang les manifestants ont récupéré des stocks de riz et les ont distribués. Ils ont également dénoncé la présence américaine.

    Dans les bastions traditionnels de la droite un puissant soulèvement populaire a entraîné l'effrondrement des forces de droite, et la politique des impérialistes américains au Laos : ils comptaient s'appuyer sur les zones contrôlées par Vientiane pour saboter les accords de Vientiane ; les masses organisées dans ces zones mêmes pour imposer leur application ont entraîné la déroute de cette tentative de poursuivre l'agression. Le retrait immédiat des Américains du Laos est massivement exigé, les forces de droite les plus réactionnaires sont massivement rejetées : le chef des troupes de la région de Vientiane a dû être limogé deux jours après avoir été nommé, parce qu'il avait trempé dans tous les complots de la droite.

    Les puissants mouvements de masse dans la zone contrôlée par la partie de Vientiane ont conduit les forces armées de Vientiane elles-mêmes à se soulever contre leurs supérieurs de droite qui sabotaient les accords de Vientiane. A Vientiane, les élèves officiers et la principale garnison de la zone se sont mutinés contre leur chef, et se sont placés sous le contrôle direct du gouvernement provisoire d'Union Nationale. Ils dénonçaient la tentative de coup d'état préparé par la droite, qui comptait les utiliser pour renverser le gouvernement provisoire.

    En une semaine les ralliements au gouvernement provisoire de la part des forces de Vientiane se sont multipliés : dans quatre régions militaires sur cinq, les chefs de droite ont été destitué: par leurs troupes, qui n'obéissaient plus qu'aux ordres du ministre de la défense, dont l'intérim est assuré par un membre du Front Patriotique Lao depuis la démission et la fuite en Thaïlande du ministre de droite. Ce chef de la droite se vantait de tenir son secrétaire d'état, qui le remplace aujourd'hui, à l'écart de toute activité.

    Les forces de Van Pao sont très affaiblies. Van Pao a été chassé de la deuxième région militaire ainsi que les membres de son clan ; ses troupe, sans chef se sont mutinées parce qu'elles ne touchaient plus de solde suffisante. Les forces spéciales, forces militaires de l'agression US, sont ainsi difficilement utilisables aujourd'hui.

    La décomposition des forces de droite, qui perdent la plus grosse partie de leur puissance militaire, et tout crédit politique, acculent l'impérialisme américain à la retraite tout en essayant de garder des positions.

    L'évacuation des 1200 conseillers a commencé. Mais les vankees cherchent des substituts à leurs fantoches chassés. Substituts de plus en plus difficiles à découvrir car les masses sont très vigilantes contre leurs manœuvres. S'ils espèrent trouver dans la partie de Vientiane, qui s'est détachée de la droite pour mener la politique d'union nationale avec le Front Patriotique, des gens pour mener leur politique, cela leur sera d'autant plus difficile que le peuple lao exige l'indépendance, et qu'ils ne peuvent guère trouver dans la région d'appuis pour mener leur agression contre le Laos ; la Thaïlande, base traditionnelle d'agression contre le Laos exige le départ des troupes US de son territoire.

    Tant que les yankees pourront espérer trouver des soutiens au Laos le peuple lao combattra pour son indépendance " Nous ne choisissons pas les armes " dit Vong Vichit, dirigeant du Front. Sur le terrain politique comme sur le terrain militaire, le peuple lao est prêt à imposer son indépendance et ses droits. Aucune tentative de sabotage des accords de Vientiane ne changera cette réalité.

Iran

halte aux assassinats des patriotes emprisonnés !

    Le régime fasciste du Chah d'Iran est tristement célèbre dans le monde entier : répression, emprisonnements, tortures, assassinats... Voilà aujourd'hui le lot du peuple iranien en lutte contre le régime.
    Mais depuis bientôt 2 mois, la répression et les assassinats connaissent un développement important. Le régime fasciste du Chah et sa police, la Savak, ont entrepris la liquidation physique systématique des détenus politiques. Après avoir vainement tenté de briser l'énergie révolutionnaire des militants emprisonnés, aujourd'hui le Chah les assassine ! En effet dans les prisons iraniennes, les détenus sont soumis à la torture pour leur faire renier leur " idéologie collectiviste " et les forcer à lancer un appel télévisé à rejoindre le Parti unique du Chah. Mais malgré les pressions et les tortures, aucun révolutionnaire n'a cédé, et aujourd'hui le régime entreprend leur liquidation systématique : début avril 2 révolutionnaires sont assassinés, mi-avril 9 nouveaux assassinats dont Djazani, grand révolutionnaire que le régime a vainement essayé de briser et dont l'exemple restera longtemps dans le cœur des militants révolutionnaires iraniens. Début mai, la police fasciste du Chah a déjà assassiné trois révolutionnaires. Une centaine de détenus sur les 45.000 prisonniers politiques iraniens sont aujourd'hui particulièrement en danger de mort. Et parmi eux le Groupe Palestine, qu'une mobilisation internationale avait sauvé de la mort lors de leur condamnation.

    Ces liquidations systématiques provoquent des manifestations importantes en Iran, particulièrement dans la jeunesse étudiante. Là encore la Savak intervient, tire sur les manifestants : la semaine dernière 7 camarades sont morts sous les balles fascistes au cours de 2 manifestations.

Les étudiants iraniens manifestent contre les assassinats des patriotes.

    Pour dénoncer ces assassinats, popularisant la lutte du peuple iranien, les étudiants de la CISNU (Confédération des Etudiants Iraniens-Union Nationale) ont entrepris des manifestations, grève de la faim, occupations d'ambassades dans le monde entier : Washington, Bonn, Londres, Stockholm...
    A Paris, 40 étudiants de la section de l'Union des Etudiants Iraniens en France ont fait une grève de la faim avec des camarades tunisiens, marocains, irakiens et français. Cette action était soutenue par diverses organisations françaises et étrangères, elle s'est terminée par une conférence de presse et un meeting recueillant un écho important.
    Le mardi 20 mai, Giscard a reçu le Chah pour un déjeuner privé. A l'heure où partout en Iran les luttes ouvrières et étudiantes se développent pour dénoncer la répression et les conditions de vie inacceptables des travailleurs, Giscard vient à nouveau d'affirmer son soutien au régime fasciste iranien.
    Solidaires de la lutte du peuple iranien, les travailleurs de France et les militants ont mobilisés massivement pour dénoncer la complicité de l'impérialisme français avec le régime fasciste iranien et exiger " Dehors le Chah ! "

Chah fasciste assassin !

Giscard complice !

Vive la juste lutte du peuple Iranien ! 

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