L'HUMANITÉ ROUGE n°874- Samedi 22 et Dimanche 23 avril 1978
Quotidien des communistes marxistes-léninistes de France-

Edito page 1

  Editorial

 

II y a trois ans,
le peuple
du Kampuchéa se
libérait

  Il y a trois ans, le 17 avril 1975, le Cambodge devenait indépendant, après une longue lutte de libération nationale contre l'impérialisme français puis l'impérialisme américain.
  Jeudi dernier, nous étions un millier à la Mutualité, à Paris, pour saluer cet événement. Depuis la première heure en effet les marxistes-léninistes se sont trouvés aux côtés du peuple cambodgien dans sa lutte pour l'indépendance.
  Déjà à cette époque, les impérialistes crachaient leur venin sur ce petit peuple asiatique qui combattait en comptant sur ses propres forces, dirigé contre son parti communiste, le Parti communiste du Kampuchea.
  L'impérialisme français mais aussi le social-impérialisme russe avaient une ambassade à Phnom-Penh et entretenaient de bons rapports avec le fasciste Lon Nol, traître vendu au gouvernement américain.
  Quoi d'étonnant qu'aujourd'hui encore, les campagnes de presse se succèdent contre ce petit pays qui a jeté sa victoire à la figure de l'impérialisme et de la bourgeoisie mondiale. Une superpuissance comme les USA ou l'URSS, un pays impérialiste comme la France ne peuvent accepter que huit millions d'hommes tiennent en échec puis réduisent à néant une des armées agressives les plus fortes du monde, celle des USA.
  Ils ne peuvent accepter que ce petit peuple se relève des plaies d'une guerre sans merci, qu'il édifie un Kampuchéa démocratique, pacifique, prospère, libre et heureux en comptant sur ses propres forces.
  Ils ne peuvent accepter que le Kampuchéa démocratique ferme ses portes aux gouvernements qui, hier, le poignardaient dans le dos, condamnaient sa lutte et soutenaient l'ennemi américain. Ils ne peuvent accepter que ce petit pays entretienne de bonnes relations d'amitié avec tous les peuples du monde, avec les mouvements de libération nationale, les pays non-alignés et la Chine socialiste.
  Voilà pourquoi les calomnies pleuvent : témoignages mensongers, campagnes de presse, de radio et de télévision, tout est bon pour donner du Kampuchéa démocratique l'image contraire de ce qu'il est. Qu'en France, cette campagne soit alimentée par des journaux comme l'Aurore, mais aussi par la bave du crapaud Vidal dans l'Humanité, n'est pas étonnant.
  Le Kampuchéa démocratique est en effet l'exemple même de ce qu'est cette force révolutionnaire des peuples qui sous la direction d'un parti authentiquement communiste peut venir à bout des pires ennemis, les impérialistes américains, russes ou français. Voilà qui dérange aussi bien nos bourgeois de droite que de gauche.
  Quant à nous, nous remercions le peuple du Kampuchéa de cette magnifique preuve de la vitalité des idées révolutionnaires qu'il nous a données. Notre peuple sera toujours aux côtés du peuple du Kampuchéa, notre amitié se renforcera.

 

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