D'EIkabach à l'Humanité
Ceux que le Kampuchéa démocratique dérangent

  Mercredi soir, sur Antenne 2, nous avons pu voir le reportage récent réalisé par des journalistes yougoslaves au Kampuchea. Entrecoupé de déclarations du camarade Pol Pot, ce film insistait particulièrement sur le développement de la production agricole et les grands travaux d'irrigation, il mettait aussi l'accent sur les transformations des rapports sociaux. Ce témoignage vivant nous montrait, certes, dans quelles conditions difficiles devait s'édifier la société nouvelle, mais il apportait un cinglant démenti à tous ceux qui, depuis des mois, déversent leurs calomnies haineuses pour faire croire que le Kampuchea est devenu un grand camp de concentration.
  Elkabach ne pouvait supporter ça, aussi s'est-il empressé d'inviter pour commenter ces images une brochette d'anti-Cambodgiens patentés qui ont tenté d'interpréter abusivement certaines séquences, malgré les protestations du réalisateur Nikola Vitorovic. Utilisant une technique bien rodée, Elkabach coupait sans cesse la parole à Vitorovic qui, en fait, se trouvait en position d'accusé sommé de se justifier.

  Mais Elkabach a trouvé son maitre : Jean-Emile Vidal qui, jeudi matin, dans l'" Humanité " devait se surpasser. Rendant compte de cette émission, il s'est livré à une attaque digne des pamphlets les plus anticommunistes de l'extrême-droite. A côté de lui, Elkabach ferait presque figure de journaliste honnête, lui qui fait dire par d'autres ce qu'il n'ose dire lui-même.
  Au moment où le Kampuchea démocratique fête son 3e anniversaire, alors que les mensonges débités par la bourgeoisie se trouvent de plus en plus démentis par les faits, la fureur des anticommunistes de tout poil se déchaîne et ils mettent le paquet pour déverser encore plus de calomnies. Nous avons déjà connu cela quand le socialisme a triomphé en Russie, puis plus tard, en Chine.

  Ces manifestations de rage impuissante sont le signe que la bourgeoisie est consciente de sa défaite, cela ne peut que nous réjouir.