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Quatrième partie POUR LA
RÉVOLUTION .....
Depuis qu'il s'est
constitué en classe, face à la bourgeoisie
exploiteuse, quatre fois au moins le prolétariat de
notre pays a secoué le joug qui l'opprime
jusqu'à ouvrir une brèche sérieuse dans
le système de domination capitaliste. Trois fois, la
révolution prolétarienne a frappé
à la porte de l'Histoire: 1871 -1936-
1945- ..... Mais pourquoi cette nécessité aujourd'hui dans notre pays ? Au lendemain de la première guerre mondiale, au congrès de Tours, était créé le Parti Communiste Français. Parti qui devait s'édifier pour élaborer les tâches de la Révolution propres à la situation dans notre pays. Cela exigeait de lui, à l'image du parti bolchevik, une rupture radicale avec les orientations et pratiques des partis de la deuxième Internationale. Orientations et pratiques qui détournaient la classe ouvrière de la préparation de la Révolution et voulaient la mettre à la remorque de la politique bourgeoise. Même s'il a su mener des actions révolutionnaires importantes, le PCF s'est montré incapable, dès 36, de faire prévaloir dans la situation de crise ouverte, les intérêts autonomes de la classe ouvrière. En 1945, c'est la ligne révisionniste qui l'emportait, ligne de capitulation. Avec la scission opérée au sein du mouvement international par les révisionnistes khrouchtchéviens, le PCF devient irrémédiablement un parti bourgeois. C'est en tous points contre ce parti que doit se construire aujourd'hui, se développer le parti de type nouveau. ..... Contre les partis de la deuxième Internationale, entrés dans le jeu politique bourgeois, le parti bolchevik traçait en URSS, en Octobre 17, la voie de la victoire pour la classe ouvrière. C'était le premier pouvoir des soviets. Aujourd'hui en France, nous appuyant sur les principes universels de cette Révolution, il nous faut élaborer la théorie de notre propre Révolution. La situation est nouvelle. L'expérience négative de la restauration du capitalisme en URSS, l'expérience positive de construction du socialisme en Chine nous montrent la nécessité d'une lutte intransigeante, à l'intérieur même. du parti contre tout. germe de dégénérescence. Sans cette lutte permanente, le parti communiste tend à se transformer en son contraire, un parti bourgeois. ..... Depuis 17, en France même, l'expérience négative et positive de la classe ouvrière s'est considérablement enrichie. On ne peut concevoir la construction du parti de type nouveau sans la rapporter à la situation concrète de la lutte de classes aujourd'hui, aux exigences nouvelles qui se font jour. C'est en se fondant sur les acquis du prolétariat et des peuples du monde dans leur lutte révolutionnaire, en rapportant cette expérience accumulée à la pratique dans notre propre pays que se construira le parti nécessaire à notre révolution. Par la liaison des principes universels concernant l'édification d'un parti communiste à l'expérience même de construction du parti en France, s'édifiera le parti de type nouveau, capable de tracer la voie de la révolution. Quel parti proposons-nous ? .....
Le parti de type nouveau se
développe en étroite liaison avec le recul du
PCF, parti qui a définitivement renoncé
à la défense des intérêts
autonomes du prolétariat. Cette opposition radicale
porte non seulement sur le projet politique, sur l'analyse
de la situation mais aussi sur le parti lui-même, son
fonctionnement, sa liaison aux masses. De ce point de vue,
l'expérience d'édification du Parti Communiste
Chinois est porteuse d'enseignements universels à
rapporter aux conditions spécifiques de notre
pays. .....
Par l'application de la ligne
de masse, le parti peut mobiliser largement, susciter
l'enthousiasme pour la Révolution, lutter pied
à pied contre les idées de capitulation. Ayant
pleine confiance dans les capacités
révolutionnaires de la classe ouvrière, le
parti développe la force d'initiative, la force
créatrice de celle-ci. En opposition totale au PCF
qui lui, recueille toutes les idées qui
détournent le prolétariat de sa mission
historique, il concentre en lui-même tout ce qui
s'inscrit dans la perspective de la
Révolution. ..... Dans son fonctionnement interne, le parti applique le principe du centralisme démocratique. Ainsi, l'élaboration de sa ligne politique, la construction d'un point de vue d'ensemble reposent sur tous les membres du parti. De ce point de vue, le parti a pour tâche de transformer, de traiter, de concentrer en lui-même, sur la base de sa pratique sociale et celle des masses, les idées justes de celles-ci. Sans ce travail d'élaboration interne, toute l'expérience acquise dans les luttes, toutes les idées issues de ces luttes, resteraient dispersées et ne pourraient devenir un acquis pour l'ensemble de la classe. En aucune façon, le parti ne peut élaborer sur sa seule base une juste ligne politique. Ce ne peut être non plus quelques personnes dans un parti qui peuvent élaborer les propositions politiques d'ensemble. C'est chaque membre du parti qui s'approprie ce point de vue d'ensemble, et participe à son enrichissement en le confrontant à sa propre pratique sociale dans le cadre de sa cellule. En approfondissant les leçons du travail quotidien à la lumière du marxisme-léninisme, en tirant le bilan des initiatives, en s'appuyant sur les victoires quotidiennes contre le révisionnisme, le parti peut tracer la voie de la Révolution. Mais pourquoi le centralisme ? Pour fixer les tâches, il est nécessaire de faire l'analyse de la situation dans son ensemble. La lutte contre la bourgeoisie exige que le parti de la classe ouvrière puisse centraliser l'ensemble des éléments d'appréciation de la situation, puisse faire converger en un tout unique l'énergie révolutionnaire des masses. Sans ce cadre strictement centralisé, c'est la dispersion des efforts qui s'effectue, c'est la dispersion des idées justes qui est maintenue. Pour élaborer la théorie de la révolution, le parti se constitue nécessairement en force agissante qui guide la transformation révolutionnaire de la réalité. Par le renforcement du centralisme, le parti se donne les moyens de rassembler en un tout unique l'effort d'ensemble pour une progression effective dans la préparation de la Révolution. Et cette discipline nécessaire dans l'action ne se présente nullement comme une contrainte extérieure, mais comme une nécessité interne pour une réalisation rigoureuse de tâches déterminées collectivement. .....
Le parti ne constitue pas un
îlot dans la société. La lutte de
classes qui traverse cette société, la lutte
entre les deux voies qui existe dans la classe
ouvrière se reflète nécessairement
à l'intérieur même du parti. Les points
de vue justes n'existent donc pas d'emblée, ils se
construisent, se précisent au cours même de la
lutte entre deux voies, deux lignes, deux classes. Et c'est
en maîtrisant de mieux en mieux cette loi de son
édification que le parti peut s'édifier.
Ainsi, il y a nécessité dans le parti d'une
large démocratie prolétarienne. Celle-ci en
opposition radicale avec la démocratie bourgeoise qui
se définit en négatif constitue le devoir pour
chaque militant de participer à la vie politique, de
donner son point de vue, d'exprimer ses
idées. ..... Si des points de vue justes ne sont pas donnés d'emblée, mais sont le résultat d'un processus de lutte, cela signifie que le parti est amené à chaque moment, dans son fonctionnement à résoudre des contradictions. Cela se fait par la critique et l'autocritique. Par ce moyen, peuvent être dépassés les points de vue partiels, superficiels, unilatéraux, par ce moyen, peuvent être combattues les conceptions étrangères au marxisme-léninisme, les influences révisionnistes dans le parti lui-même. Ainsi, par son fonctionnement, le parti. donne les moyens à chacun de ses membres de s'approprier un point de vue d'ensemble, de s'assimiler le marxisme-léninisme, d'analyser une situation tout en la transformant. Mais le parti ne peut corriger les défauts et se renforcer en s'appuyant uniquement sur la vigilance révolutionnaire de ses membres. Il doit se soumettre à la critique des masses, se garder de masquer ses erreurs. En effet, c'est en analysant lui-même ses insuffisances devant les masses, c'est en sollicitant leurs critiques, leurs suggestions que le parti peut s'édifier en véritable parti communiste. Loin de tenter de s'abriter de la critique des masses, le parti doit donner à celles-ci le moyen de contribuer à corriger les erreurs, en révélant celles-ci. ..... Ainsi, avec l'avancée dans l'édification du parti, les idées justes gagnent du terrain à l'échelle d'ensemble de la classe ouvrière. La participation active du parti à la lutte d'idées, à la détermination de tâches, permet une appropriation sans cesse élargie des problèmes liés à la révolution. Dans ce processus, la ligne prolétarienne du parti se précise, correspond de plus en plus étroitement aux nécessités, aux exigences de la situation concrète. C'est cela fondamentalement qui conduit à une prolétarisation renforcée du parti, à un élargissement significatif et croissant de ses forces dans la classe ouvrière, rassemblant en lui tous les éléments les plus conscients, les plus expérimentés, les plus révolutionnaires. Et ces camarades ouvriers prennent nécessairement une place de plus en plus importante dans ce parti qui est le parti de leur classe, non pas simplement en y étant de plus en plus nombreux, mais sur la base d'une assimilation plus approfondie de l'idéologie de leur classe, en devenant très largement dirigeants et cadres du parti. C'est là aussi une exigence fondamentale du parti de type nouveau. ..... A l'heure où dans notre pays, la société impérialiste révèle de plus en plus nettement son caractère décadent, où la Révolution constitue la seule issue possible, l'exigence de la construction du parti de type nouveau s'affirme avec une force accrue. Il est porteur des espoirs de milliers de prolétaires, qui aspirent à la révolution, à la construction d'une société socialiste. Nombreux sont ceux qui au coeur des bagnes capitalistes, font l'expérience chaque jour du caractère d'exploitation et d'oppression de cette société. Concentrant l'énergie révolutionnaire du prolétariat de notre pays, systématisant l'expérience de celui-ci, il saura tracer la voie de la révolution prolétarienne. |
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