Le Programme Commun:
maintien et renforcement de
la dictature bourgeoise.
Une seule voie:
la Révolution
Prolétarienne Armée !
IL'N'Y A PAS DE "VOIE
PACIFIQUE AU SOCIALISME"
Comme tous les
démagogues bourgeois, le P"C"F et son allié
"socialiste" s'efforcent de faire miroiter aux esclaves du
Capital l'illusion qu'ils pourraient se libérer
progressivement, par des moyens pacifiques, en maintenant
intact l'appareil d'État bourgeois, en
"évitant" la Révolution prolétarienne
violente.
Ces moyens
pacifiques, indolores pour "prendre le pouvoir", ce sont
ceux de la bataille électorale et parlementaire.
Le P"C"F fait croire
aux masses ouvrières qu'il suffirait qu'une
"majorité de gauche" se dessine au parlement pour
qu'il soit possible de "destituer" progressivement la
bourgeoisie, de "soustraire" peu à peu l'État
"à l'emprise des monopoles" et de s'acheminer vers le
socialisme.
La position du P"C"F
et du PS consiste donc à faire passer le Parlement
pour ce qu'il n'est pas: un moyen pour le prolétariat
de prendre le pouvoir; et à cacher ce qu'il est en
réalité: un instrument parmi d'autres de la
dictature bourgeoise.
Le parlement: un moulin
à paroles pour duper les masses.
Aux masses qui,
instinctivement se méfient du parlement bourgeois,
soupçonnent sa véritable nature de simple
moulin à paroles pour duper le peuple, les
révisionnistes répondent d'abord : oui c'est
vrai " l'assemblée nationale est réduite
au rôle de Chambre d'enregistrement des
décisions prises en dehors d'elle par le pouvoir
exécutif "
(programme de gouvernement p.118). Mais ils masquent
aussitôt que c'est là, depuis près de
100 ans en France, la nature même du parlement
bourgeois. Ils présentent cela comme un accident,
datant de 1958: " le
régime en place depuis 12 ans a progressivement
vidé la démocratie politique de tout contenu
". Et avec toute
l'hypocrisie propre aux juristes bourgeois, ils assurent
qu'il suffira au parlement bourgeois de supprimer et
corriger " les dispositions du texte constitutionnel qui ont
servi à t'instauration et aux abus du pouvoir
personnel " (programme commun p. 150) et le tour sera
joué.
Voilà
à quoi tendent toutes les rengaines du P"C"F sur le
"pouvoir personnel" : à faire croire, qu'avant 58, le
système parlementaire bourgeois était, pour
les masses, une "démocratie politique" au contenu
plus plein ! Certes, le parlement bourgeois d'avant 58 a
légiféré, contrôlé
l'exécutif et pris les décisions qui lui
incombaient ! Résultat, entre autres:
répression des mineurs de 48, des manifestants
anti-US en 52, guerre coloniale d'Indochine, agression de
Suez, guerre coloniale d'Algérie. Quelle
"démocratie politique" pour les masses !
Évidemment
tout le monde n'est pas forcément convaincu que la
démocratie serait plus "avancée" si elle
pouvait reculer jusqu'en 58. La méfiance plus ou
moins consciente des masses à l'égard du
parlementarisme bourgeois vient de leur propre
expérience: elles sentent que le parlement bourgeois,
d'avant et d'après 58, a toujours beaucoup
parlé mais que les questions vraiment importantes
pour elles (budget, politique étrangère,
répression), se décident toujours en dehors du
parlement bourgeois. Quelques exemples :
-- Le budget : c'est en principe une tâche importante
du parlement que de le voter. En fait, il se borne à
suggérer d'infimes retouches. Le travail est
déjà complètement fait et
décidé par le ministère des finances.
Ainsi, le plan "d'aide à la sidérurgie"
où l'état bourgeois engloutissait des
milliards n'a jamais été seulement
discuté au parlement. Mais pour les masses il a
signifié, à court terme, le chômage de
milliers d'ouvriers en Lorraine, la surexploitation des
mineurs de Mauritanie, les baraquements de Fos, les
assassinats du capital sur les chantiers d'Usinor ,
etc...
-- La politique extérieure
: un seul exemple;
depuis plus de 4 ans, l'impérialisme français
a engagé des guerres coloniales contre le peuple
Tchadien. Le parlement bourgeois n'a jamais eu à
discuter seulement de ce massacre colonial.

C.R.S. gardant le
Palais Bourbon
-- La répression: l'appareil policier ne s'arrête pas de
ficher, filer, quadriller, tabasser, assassiner. Le
parlement bourgeois, quelques jours par an, discute, lui,
des libertés, de la justice. En juin dernier, dans un
bel élan d'humanisme, tous les députés,
de l'UDR au P"C"F, votaient une loi "anti-raciste". Quelques
jours plus tard les CRS réprimaient brutalement
à Lyon une manifestation de protestation contre un
crime raciste. C'est logique: le parlement parle et vote;
mais c'est l'exécutif qui exécute. Quant aux
décrets Fontanet qui livrent encore plus
complètement des centaines de milliers de
travailleurs immigrés à l'appareil policier,
c'est une simple "circulaire" administrative. Rien à
voir avec le parlement !
Les
révisionnistes ont trouvé la encore le
remède. Certes il ne suffira pas de revenir au
parlement d'avant 58. En crétins parlementaires
achevés, ils n'ont rien trouvé de mieux que de
proposer, pour régler ces questions vitales, des
modifications dérisoires aux règles du petit
jeu parlementaire:
" le système du vote
bloqué sera revu et limité par l'usage d'une
procédure nouvelle applicable aux textes portant sur
les points suivants: les projets de loi de finance, le plan,
les projets de lois de programme, les accords
internationaux, les projets de lois relatifs aux
libertés publiques" (p. 152). Mais quelle est donc cette
procédure nouvelle ? "le vote bloqué ne pourra être
utilisé lors de la 1ère lecture de ces
textes... la 2 ème délibération ne
pourra avoir lieu que 48h après... Le délai
écoulé le vote bloqué aura lieu
à la demande du gouvernement". Ainsi les députés,
au lieu d'avoir à avaler, du 1er coup, sans broncher,
certaines décisions de l'exécutif, auront
désormais le droit de les avaler au 2ème coup,
48 h après ! Ce n'est qu'un exemple: les
révisionnistes prévoient de supprimer, de
réviser, de faire adopter etc... toute une
série de règles du jeu de ce genre. C'est de
la poudre aux yeux. Tout cela ne changera absolument rien
à la règle, elle fondamentale, du
parlementarisme bourgeois: le parlement parle pour duper les
masses; l'appareil militaire et bureaucratique
d'état, lui, décide, agit, exerce la dictature
de la bourgeoisie.
Le parlement, assiette au
beurre.
De même, les
révisionnistes du P"C"F et le PS préconisent
toute une série de dispositions pour "éviter"
la corruption et soustraire le Parlement à
l'influence des "puissances d'argent".
Si le parlement
bourgeois est à ce point une assemblée de
figurants, de toutous dociles, qui plastronnent et
pérorent pour la galerie, c'est, en particulier,
parce que la bourgeoisie a depuis longtemps organisé
et mis au point un système bien simple pour se
soumettre complètement ces quelques centaines de
soi-disant représentants du peuple. Ce
système, c'est la corruption. Le parlementarisme
bourgeois est pourri jusqu'à la moelle: il repose
entièrement sur la prostitution politique.
-- La bourgeoisie
recrute ses bateleurs: c'est la caisse des partis bourgeois,
directement alimentée par elle, qui décide de
donner les moyens à tel ou tel d'entrer en lice; de
lui payer affiches, salles, colleurs, nervis, journalistes,
secrétariats, locaux, etc... tout cela n'est qu'un
début...
-- L' "élu" fait
ses preuves: s'il
montre d'une part sa capacité à duper les
masses, à organiser son réseau d'agents
électoraux, à organiser lui-même la
corruption ; si d'autre part, il montre sa capacité
à se laisser corrompre, à servir ses
maîtres, à développer des relations
étendues et fructueuses dans l'appareil
d'État, il reçoit de plus en plus
d'enveloppes, de commissions, de précieux tuyaux pour
spéculer en bourse, etc...
-- Enfin c'est le
couronnement:
l'élu devient si précieux, si indispensable
que la bourgeoisie lui procure, au besoin après un
passage dans les cabinets ministériels une
série de sinécures grassement payées:
des sièges dans différents conseils
d'administration de sociétés privées ou
publiques.
Ce système de
corruption, si bien
au point, le P"C"F le nie, le masque autant qu'il peut: Au
contraire, il entretient le culte de "l'élu",
"représentant de la nation", il défend
l'honneur du parlement français. Devant les quelques
tripotages (courants, quotidiens) rendus publics par Aranda,
l'Huma ( 18 septembre) crie bien haut: "ces scandales n'atteignent nullement
t'institution parlementaire".
Le P"C"F essaie de
faire croire que la corruption n'est pas la règle du
parlementarisme bourgeois, mais seulement la
conséquence néfaste du "régime
UDR-centriste". Il ne veut guère aller au-delà
des quelques cas de "brebis galeuses", type Rives-Henrys,
que les clans de la bourgeoisie, aux moments où
s'aiguisent leurs rivalités, se décident
à rendre publics pour se les envoyer à la
figure. Il restreint en fait "la liaison étroite
entre le pouvoir et le grand capital", au sein du parlement
aux gros industriels et banquiers, type Dassault, qui
siègent en personne à la Chambre.
Dès lors, la
majorité de "gauche" se fait forte d'éliminer
à bon compte ces abus : avec des phrases comme:
"la corruption de
l'argent ...ne sera pas
tolérée" (p. 149). Et des mesures parfaitement
hypocrites telles que: "les partis et les candidats aux
élections devront publier leur budget". Ou encore: "les dispositions législatives
(de Chaban-Delmas !
)définissant
t'incompatibilité du mandat de député
avec l'exercice de certaines activités
professionnelles seront renforcées et rigoureusement
appliquées".
Comme s'il n'était pas toujours possible aux
capitalistes de truquer leurs comptes, de trouver des
prête-noms et comme si le trésorier du P"C"F ne
le pratiquait pas lui-même.
En fait, ces
champions de la "lutte pour la propreté"
prévoient d'élargir, d'officialiser la
corruption parlementaire: ils prévoient de
créer une multitude d'organismes, d'offices, etc...
où siègeraient de droit les parlementaires (et
aussi bien les élus régionaux
départementaux et communaux). Il y aura ainsi des
députés au conseil d'administration de l'ORTF
(p. 165), des élus dans les offices fonciers,
nouvelle mouture des SAFER {p.125), des élus,
beaucoup d'élus, dans tous les offices d'urbanisme,
d'HLM, etc... (p. 66/69)
Ainsi les
députés n'auront plus à écrire
ou recevoir des lettres plus ou moins confidentielles et
compromettantes: ce sera à eux, en toute
légalité, de passer les marchés !
Si les
révisionnistes défendent avec tant de
zèle le parlementarisme bourgeois, c'est qu'ils ont
déjà accès au partage du gâteau
et ne rêvent que d'arrondir leur portion.
Des charlatans de la
"voie parlementaire au socialisme".
En aucun cas, malgré
ce que peuvent dire les réformistes et les
révisionnistes, le suffrage universel et le parlement
ne peuvent traduire
réellement la volonté populaire
et
encore moins en
assumer l'accomplissement.
Prétendre que
la classe ouvrière pourrait s'exprimer librement par
le suffrage universel, sous dictature de la bourgeoisie,
c'est une tromperie grossière. La démocratie
bourgeoise est une dictature pour les ouvriers. Des millions
et des millions d'entraves violentes ou non violentes,
dressées par la bourgeoisie et son État,
s'opposent chaque jour à ce que les ouvriers puissent
librement exprimer, imprimer, diffuser leurs idées,
se réunir, s'organiser. D'autre part, la bourgeoisie
dispose d'un énorme appareil pour inculquer
quotidiennement sa propagande, et peut exercer toutes sortes
de chantages pour que les ouvriers votent "bien".
La "liberté"
et la "démocratie" réelle, la bourgeoisie
l'accorde seulement aux partis qui défendent sa
domination, qui ne veulent en rien, tels le P"C"F , attenter
à sa dictature, et qui détournent les masses
de la révolution.
Et par dessus tout,
ce qui se cache derrière le Parlement, c'est la
réalité du pouvoir de la bourgeoisie : son
État, son organisation armée, prête
à faire face à toute tentative du
prolétariat pour renverser la domination bourgeoise
et supprimer l'exploitation. L'État bourgeois, que le
prolétariat devra nécessairement
détruire par les armes pour se libérer.
Dans ces conditions,
le suffrage universel consiste toujours, comme l'indiquent
Marx et Lénine, à "décider
périodiquement pour un certain nombre d'années
quel membre de la classe dirigeante foulera aux pieds,
écrasera le peuple au parlement. Telle est l'essence
véritable du parlementarisme bourgeois".
C'est pourquoi nous
portons sur les révisionnistes du P"C"F la même
appréciation que Lénine :
"Seuls des
misérables ou des benêts peuvent faire croire
que le prolétariat doit d'abord conquérir la
majorité en participant aux élections
organisées sous le joug de la bourgeoisie, sous le joug de
l'esclavage salarié, et après seulement conquérir le
pouvoir. C'est le comble de la stupidité ou de
l'hypocrisie, c'est substituer à la lutte de classes
et à la révolution des votes sous l'ancien
régime, sous l'ancien pouvoir". ("Salut aux
communistes italiens, français, allemands").
Aussi, si les
circonstances nous conduisent à participer aux
élections bourgeoises, nous ne répandrons
jamais d'illusions sur la possibilité de prendre le
pouvoir par cette voie. Nous utiliserons la tribune
électorale et parlementaire pour dénoncer sans
relâche le parlementarisme et l'électoralisme
bourgeois. Nous montrerons inlassablement aux masses
qu'elles ne peuvent espérer être
véritablement représentées par des
élus placés sous leur contrôle qu'une
fois l'État bourgeois détruit, une fois
instaurée la dictature du prolétariat.
LEUR PROGRAMME:
RÉPRIMER
L'ACTIVITÉ
RÉVOLUTIONNAIRE DU PROLÈTARIAT.
Derrière toutes ces
propositions pour ravaler la façade de la
démocratie bourgeoise, ce qui se dissimule, c'est en
réalité, des propositions pour renforcer la
dictature de la bourgeoisie.
Des ennemis
déclarés de la, Révolution
Prolétarienne.
Dans leur programme commun
comme dans l'ensemble de leur publicité les
révisionnistes du P"C"F ont plein la bouche des mots
"démocratie" et "libertés". Ils prétendent, une fois ministres,
"élargir les
libertés".
Mais
"les
libertés",
qu'est-ce que cela veut dire ? Il n'existe pas de
"libertés" comme cela, en l'air.
Quand la bourgeoisie
française, quand n'importe quel Marcellin, claironne
"liberté", cela veut dire une seule chose: la
liberté pour elle, d'exploiter, d'opprimer, et, au
besoin, de massacrer la classe ouvrière et les
peuples des colonies et néo-colonies. Par exemple, et
chaque ouvrier en a fait l'expérience, ce que la
bourgeoisie appelle " la liberté du travail ", c'est la liberté de
lockouter, de licencier des grévistes, la
liberté de lancer contre eux la maîtrise ou les
flics. Pour la bourgeoisie, la liberté, c'est la
liberté d'exercer sa dictature sur la classe
ouvrière.
La masse des
ouvriers n'a de fait aucune "liberté", aucun "droit".
Dès qu'ils se dressent contre l'esclavage
capitaliste, la bourgeoisie d'une façon ou d'une
autre, frappe, (licenciements, expulsions, matraquages,
prison, assassinats). La classe ouvrière n'a qu'une
seule voie pour se libérer: c'est de se
préparer, de s'organiser, d'agir consciemment, en vue
de briser par l'insurrection armée, l'ensemble de
l'appareil d'oppression bourgeois. Alors, et alors
seulement, la classe ouvrière ainsi que les masses
disposeront de libertés, les ouvriers en armes seront
dix mille fois plus libres, justement parce que,
libérés de l'exploitation, ils exerceront leur
dictature sur leurs anciens exploiteurs.
A tous les
bavardages des révisionnistes sur l'argument de
libertés, il faut aussitôt répliquer :
"libertés pour
qui ? ",
"pour quelle classe
? ", la
réponse du programme commun est claire; P"C"F et PS
appartiennent au camp de la bourgeoisie, Marchais et
l'ex-ministre de l'intérieur Mitterrand sont d'accord
sur l'essentiel: il faut mater toute propagande, toute
organisation, toute activité révolutionnaire
du prolétariat. C'est le sens de la petite phrase du
programme qui, après avoir affirmé que
"la violence ne sera
pas tolérée" déclare: "les mouvements
qui utilisent la violence armée ou appellent à
l'utiliser, seront interdits, conformément à
la législation établie en 36". (p. 149).
La
législation de 1936, qu'est-ce que c'est ? C'est une
commodité juridique supplémentaire que s'est
accordée la démocratie bourgeoise, pour
interdire, réprimer toute organisation jugée
dangereuse par simple décret du conseil des ministres
sans avoir à donner le moindre motif.
Est
considérée comme dangereuse toute organisation
:
--qui appelle
à la violence armée,
--qui porte atteinte
à l'intégrité du territoire,
--qui organise des
manifestations armées.
Or c'est justement
la tâche centrale du parti du prolétariat
"d'inculquer
systématiquement aux masses cette idée -et
précisément celle-là - de la
révolution violente" (Lénine) ; donc d'appeler à la
violence armée.
Or, c'est justement
une tâche importante du parti du prolétariat
que de soutenir concrètement, activement non
seulement les patriotes qui luttent pour libérer leur
pays (Antilles, Guyane, Polynésie, Nouvelle
Calédonie, La Réunion, Djibouti)
prétendus français du joug colonial mais
l'ensemble des peuples formellement indépendants, qui
sont, de fait, opprimés par l'impérialisme
français ( le peuple tchadien par
exemple).
Or, c'est justement
le but du parti du prolétariat que d'être en
mesure de déclencher et de diriger, le moment venu,
la lutte armée du prolétariat pour abattre le
système capitaliste d'oppression et d'exploitation.
Le P"C"F approuve
donc totalement la bourgeoisie qui, le 12 juin 1968,
décréta, en vertu de la législation de
1936, l'interdiction du Parti Communiste
Marxiste-Léniniste de France (P.C.M.L.F.).
Le P"C"F et la C.G.T sont
déjà à l'oeuvre.
Tout ceci est dans la
logique de ce que font dès à présent
les révisionnistes. L'appareil du P"C"F et de la CGT,
en particulier depuis 1968, collabore activement avec la
bourgeoisie pour réprimer, interdire toute
activité révolutionnaire du
prolétariat. Les exemples sont innombrables
:
Le P"C"F
prétend assurer la "liberté d'association".
Mais c'est lui qui crie toujours le plus fort, notamment
lors de l'assassinat d'Overney, pour réclamer la
dissolution des "groupuscules
gauchistes-fascistes", pour reprocher à Marcellin
d'être trop mou à leur égard. C'est lui
qui se charge au besoin, d'agresser les communistes
marxistes-léninistes : en décembre 67, ses
nervis ont attaqué, pistolet au poing, le
Congrès constitutif du PCMLF, à Puyricard.
C'est lui qui n'hésite pas à dénoncer
nommément dans ses tracts et sa presse les ouvriers
soupçonnés de "maoïsme". Selon les cas
les révisionnistes s'adressent directement, comme
Sacconi, maire de Villerupt, à la police.
Le P"C"F
prétend assurer la "liberté de manifestation".
Mais c'est lui qui, appliquant avec zèle la paix
électorale, s'efforça de saboter le 1er mai
1969, de démobiliser au maximum, un an après
mai 1968, la classe ouvrière pour isoler les
révolutionnaires. Marcellin n'eut plus qu'à
emboîter le pas et à la suite du P"C"F,
interdit toute manifestation et répandit ses CRS sur
le pavé.
Le P"C"F
prétend assurer "la liberté de
réunion". Mais les municipalités
révisionnistes sont les premières à
refuser systématiquement aux
marxistes-léninistes l'usage de leurs locaux. Ainsi
à Villerupt, encore, où nos camarades devaient
organiser une réunion sur la Chine Rouge.
Le P"C"F
prétend assurer "la liberté de diffusion des
écrits". Mais c'est lui qui se charge d'attaquer sur
les marchés ou à la porte des usines les
diffuseurs de notre presse et de nos tracts. L'année
dernière à la fête de l'Huma, il
interdit même le livre d'un membre du Parti
révisionniste italien qui avait le tort de
décrire la chine socialiste sans la calomnier
!

Après le
saccage des révisionnistes d'un meeting du PCMLF,
la photo d'Ho Chi
Minh déchirée.
Le P"C" F
prétend que, quand il sera au gouvernement, le "droit
de grève sera garanti". Mais c'est le P"C"F et la
CGT, on l'a vu dans de multiples cas, qui sont toujours en
première ligne pour dévoyer, calomnier et
saboter tout mouvement de grève dès qu'il
rompt avec la légalité bourgeoise, (occupation
massive, séquestration, sabotage, affrontement
violent avec la maîtrise ou avec la police),
dès qu'il met en cause ce qui est vital pour
l'impérialisme, (grève d'immigrés,
d'OS, grèves contre les cadences, contre le travail
en équipes, contre les augmentations en pourcentage,
contre le despotisme patronal).
Jusqu'à
maintenant, le P"C"F a joué le rôle
d'auxiliaire dévoué de la bourgeoisie au sein
même du mouvement ouvrier pour réprimer
l'activité du mouvement révolutionnaire. A
présent qu'il a fait ses preuves il demande à
la bourgeoisie qu'elle lui fasse confiance et qu'elle le
charge de prendre directement cette tâche en main.
Le "gouvernement
d'Union Populaire" s'il voit le jour, ce sera cela: la
collaboration étroite de l'appareil
révisionniste avec l'appareil d'état de la
bourgeoisie (armée, police, bureaucratie) .
De ce point de vue
là, les révisionnistes peuvent faire valoir
deux atouts pour se porter candidat à la gestion de
l'impérialisme français :
-- d'une part, ils
influencent encore de larges couches de la classe
ouvrière en France. Ils escomptent donc lui faire
admettre, plus facilement que les politiciens "de droite"
aujourd'hui au gouvernement, une répression accrue du
mouvement révolutionnaire. Cette répression,
menée par l'appareil d'état bourgeois, ils se
chargeront de l'affubler d'un masque "social" : on
interdira, on censurera, on matraquera désormais au
nom de la classe ouvrière, au nom de l'Union
Populaire, au nom de la marche vers le socialisme. Comme le
gouvernement Allende au Chili, en ce moment.
-- d'autre part, une
fois au gouvernement, les révisionnistes pourront
utiliser à plein et sur une grande échelle
toute leur expérience, accumulée ces
dernières années, de lutte contre le mouvement
révolutionnaire au sein même de la classe
ouvrière. C'est un savoir-faire très
précieux pour la bourgeoisie.
Des projets de
renforcement du bourrage de crâne bourgeois.
Au nom du droit à
l'information, le P"C" F prévoit en fait de
développer encore les moyens que se donne la
bourgeoisie pour intoxiquer la classe ouvrière.
-- La presse:
l'état bourgeois dès qu'il sera
géré par les révisionnistes versera des
subventions encore plus substantielles à l'ensemble
de la presse bourgeoise et en particulier à la presse
révisionniste. Plus d'une page du programme commun
(p. 164) est consacrée à
énumérer la liste de ces nouvelles
subventions. Que la veuve Del Duca et sa bande de
journalistes se rassure: avec ça ils pourront
ressusciter leur torchon Paris-Jour et faire des profits.
--
Télé -Radio: pour l'ORTF aussi, il est
prévu des ressources additionnelles, des dotations en
capital et des subventions de l'État" (p. 166).
Pourquoi faire ? Pour attribuer davantage de "temps
d'antenne... au gouvernement, aux partis politiques, aux
organisations représentatives et aux confessions" ;
pour organiser des émissions spéciales,
nationales et régionales à l'occasion des
consultations électorales. En clair, pour rendre plus
abrutissant le tapage que mène à la T.V. et
à la radio les politiciens bourgeois, les divers
curés et évidemment leurs compères
révisionnistes; pour tenter de faire passer encore
plus de camelote électorale.
--Toujours au nom du
droit à l'information, P"C"F et PS promettent
solennellement que "les droits d'organisation et
d'expression politique dans les entreprises, notamment le
droit d'affichage et de réunion seront garantis" (p.
145). C'est la même duperie.
Ainsi, par la
presse, à la radio et à la T.V., et jusque
dans les usines, tout ce beau monde pourra, plus que jamais,
orchestrer sa démagogie: les révisionnistes se
chargent, eux, de trouver les moyens plus efficaces de
réduire au silence tous ceux qui agissent et
s'organisent pour préparer la Révolution
Prolétarienne.
"
L'élargissement de libertés" que nous
annoncent les révisionnistes, ce sera cela :
l'élargissement, le renforcement des moyens de
répression et d'intoxication de la bourgeoisie pour
tenter d'étouffer et de mater toute activité
révolutionnaire du prolétariat.
POUR
ÉCRASER LA BOURGEOISIE,
IL FAUT DÉTRUIRE
SON ARMÉE ET SA POLICE.
Ceux qui trompent les masses
par des balivernes sur le "passage au socialisme" par la
voie parlementaire, par la voie du perfectionnement de la
démocratie bourgeoise, ceux-là tentent de leur
cacher les instruments réels du pouvoir de la
bourgeoisie: l'État et principalement sa force
armée {police et armée) .Ceux-là
entendent maintenir et renforcer cet appareil, et le P"C"F
et le PS n'échappent pas à la règle.
Leur programme: renforcer
l'armée impérialiste française.
L'armée bourgeoise
française n'a pas cessé de s'illustrer depuis
le début du XIXe siècle jusqu'à nos
jours par une longue suite de répressions
féroces de la classe ouvrière (1831,1848).
C'est l'héritière directe de l'armée
des Versaillais qui a massacré le prolétariat
révolutionnaire de Paris en 1871. Depuis plus d'un
siècle, elle a été formée dans
les massacres coloniaux, dans la répression des
révolutionnaires, des patriotes. L'ossature de
l'armée française actuelle a été
constituée principalement dans le cours des guerres
coloniales (Indochine, Algérie),
entraînée sur le terrain à la
répression des masses (bouclage d'Alger, camps de
concentration, centres de torture, massacres de villages
entiers) .
Ses cadres, les
Massu, les Bigeard, ont été soigneusement
choisis, éduqués, vérifiés,
épurés au besoin, dans ce but par la
bourgeoisie. Pour n'importe quel militaire de
carrière, il est évident que l'armée
doit être prête à réprimer
impitoyablement "les rouges", c'est à dire tout
mouvement révolutionnaire, et en
général, tout mouvement de la classe
ouvrière qui inquiète la bourgeoisie
{blindés autour de Paris en 1968).
Les plus hauts
gradés sont étroitement attachés par
toutes sortes de liens à la bourgeoisie: parce qu'ils
sont issus eux-mêmes, souvent, de familles bourgeoises
; parce que la bourgeoisie les engraisse
généreusement (traitements
élevés, plus toutes sortes d'avantages
matériels) ; parce qu'elle donne à ces
personnages "sûrs" accès de plain-pied à
la gestion des affaires, {pots-de-vin des achats et des
ventes d'armes, sièges d'administrateurs de grandes
sociétés réservés à des
généraux).
Mais les plus
petites crevures sont aussi, à leur niveau,
complètement corrompues, achetées: bonne solde
pour ne rien foutre, retraite confortable au bout de 15 ans,
recasement aisé, avec maintien de la retraite, dans
des sinécures de l'administration, de la police ou
dans le privé, comme flics des patrons (exemple:
Tramoni). Tous ces faits sont connus, évidents. Tout
ouvrier conscient qui fait son service comprend {très
vite ! ) que les officiers et sous-officiers sont, dans leur
masse, des ennemis de classe.
Mais les
révisionnistes du P"C"F et leurs collègues du
PS, eux, sont dans le camp de la bourgeoisie. Une fois
ministres, leur "gouvernement (d'union populaire) comptera
sur le loyalisme sans faille des officiers et
sous-officiers" (p. 173). Assurément s'il s'agit de
réprimer la classe ouvrière et de massacrer
les peuples des colonies et néo-colonies, ils peuvent
compter sur eux !
Bien plus, ils
prévoient d'acheter plus grassement encore les
militaires de carrière. C'est ce qu'ils appellent
défendre "leurs intérêts
matériels et moraux" (p. 173). Ils prévoient
de les pourvoir encore plus sûrement de
sinécures: "leur reconversion éventuelle dans
la vie civile sera garantie" (p. 173).
Le P"C"F et le PS
proposent une série de "réformes" pour mieux
adapter le système d'agression aux besoins actuels de
l'impérialisme français.
L'impérialisme français a en
effet développé son potentiel d'agression dans
3 directions :
1) d'une part "la
force de frappe" (atomique) et la "force de manoeuvre"
(troupes classiques stationnées dans l'Est et en
Allemagne). Par ces forces stratégiques, il vise
à s'assurer, notamment en Europe, face aux autres
impérialismes, une position de force - et aussi,
éventuellement, être en mesure d'agresser les
bastions du socialisme.
2) d'autre part, les
"forces d'intervention" (troupes aéroportées)
dont le centre nerveux est en métropole, occupent un
vaste réseau de bases aéronavales enserrant le
globe, et notamment l'Afrique. Elles ont pour but principal
de réprimer les peuples des colonies et des
néo-colonies.
3) enfin, la
défense opérationnelle du territoire (DOT)
(unités d'infanterie et gendarmerie), très
sérieusement prise en main et renforcée depuis
1968, se prépare activement à écraser
dans l'oeuf toute tentative de soulèvement
révolutionnaire armé en France ou, à
défaut, d'en empêcher le développement
et l'extension.
Voici les plans
P"C"F-PS pour la "réorganisation des forces
armées françaises" :
1) Au nom du
pacifisme anti-atomique, ils promettent solennellement la
"renonciation à la force nucléaire
stratégique". Mais nullement la destruction des armes
atomiques stratégiques. Cela veut dire: "arrêt
immédiat de la fabrication de la force de frappe".
Donc, pendant un certain temps, grosses économies sur
ce secteur du budget militaire.
A quoi
serviront-elles ? on peut s'en douter.
2) Les "forces
d'intervention" sont maintenues intactes. La promesse que
"l'armée sera exempte de toute mission...
d'intervention extérieure de caractère
colonialiste ou impérialiste" (p. 172) : pure
hypocrisie, puisqu'il n'est question nulle part
d'évacuer toutes les troupes, tous les conseillers
militaires, toutes les bases installées en dehors de
France ! Puisque Marchais et Mitterrand, dans leur programme
commun, n'ouvrent pas une seule fois le bec pour
dénoncer la guerre néo-coloniale menée,
aujourd'hui, contre le peuple tchadien: sans doute ne
s'agit-il pas là, pour eux, d'une "intervention
extérieure de caractère colonialiste ou
impérialiste" !
3) Quant à la
"défense opérationnelle du territoire", le
P"C"F et le PS prévoient de l'améliorer,
essentiellement en tentant de renforcer l'emprise de
l'armée bourgeoise sur la masse des appelés et
sur la population en général. C'est le sens
d'une série de propositions qui tendent à
faire de l'armée française une "armée
de citoyens" à l'image des armées
impérialistes allemande ou américaine. D'une
part, le service sera ramené à 6 mois, et une
série d'autres mesures permettront de faire "mieux
aimer" l'armée bourgeoise par le contingent (journaux
dans les casernes, sursis libéralisé,
objecteurs de conscience, début de "formation
professionnelle"). D'autre part, est prévue
"l'organisation régionale des réserves", c'est
à dire la mobilisation systématique autour de
l'armée (périodes militaires, activités
d'encadrement) d'une masse de civils, après leur
service. Dans le même temps, le programme commun, en
ramenant le service militaire à 6 mois, réduit
de moitié le poids du contingent dans l'armée,
en faisant une armée aux 2/3 professionnelle, plus
apte aux tâches de répression des masses.
Ainsi le "programme
commun" n'envisage rien d'autre que le maintien du
système d'agression de l'impérialisme
français. Il propose seulement, de mettre en
veilleuse pendant un certain temps la force de frappe, pour
permettre de développer les forces de manoeuvre, les
forces d'intervention et la DOT -et éventuellement
s'assurer une bonne position dans une redistribution des
alliances militaires impérialistes au niveau
européen: "Dans la mesure où un système
de sécurité collective européen
l'impliquerait, des forces de l'armée
française pourront y concourir" (p.172).
Leur programme: renforcer
la police bourgeoise.
Le "programme commun"
déclare: "l'armée sera exempte de toute
mission de maintien de l'ordre intérieur" (p. 172).
Phrase creuse et hypocrite: l'armée bourgeoise, en
"temps normal", n'intervient jamais
directement (à part la gendarmerie) dans la
répression quotidienne des masses. Mais elle est
prête à intervenir, dès que la dictature
de la bourgeoisie se sent menacée (grandes
grèves de 1948).
En temps "normal",
c'est effectivement l'appareil policier qui est
chargé de faire respecter aux masses la "loi" de la
bourgeoisie, c'est à dire sa dictature: menaces
permanentes et interventions directes pour faire respecter
la liberté d'exploiter (contre les grévistes),
la liberté, pour les capitalistes privés et
leur État, de pressurer les masses (saisies pour
impôts, expulsions des logements). La police, en
permanence, quadrille les quartiers ouvriers
(îlotage), y place ses indics (concierges, cafetiers)
, "dresse" les jeunes ouvriers à coups de brimades,
de tabassages et, au besoin, d'assassinats (soi-disant
contrôle des mobylettes.. "surveillance" des bals,
etc). En collaboration avec les polices
étrangères (PIDE portugaise, polices
franquiste et algérienne, etc) elle "encadre" les
ouvriers étrangers et les soumet à une
répression de type fasciste (contrôles
incessants, assignation à résidence,
expulsions, passages à tabac, assassinats). La
police, en permanence, repère, fiche, et, si elle le
juge utile, réprime les militants
révolutionnaires. Par rapport à ces
tâches fondamentales, la soi-disant "répression
du banditisme" est une tâche secondaire de la police: il ne s'agit pas du tout
d'éliminer, ni même de réprimer le vol,
la prostitution et le trafic de drogue, rouages de la
société capitaliste. Il s'agit seulement de
maintenir ces activités sous des formes et dans des
limites telles qu'elles profitent à l'ensemble de la
bourgeoisie et servent l'ordre bourgeois. Il s'agit de les
organiser. L'affaire de Lyon, malgré des
révélations très partielles, a
montré assez clairement comment fonctionnaires de
haut rang, flics gradés, politiciens bourgeois et
truands sont étroitement associés pour tirer
d'énormes profits de la prostitution et autres
activités, comment le "milieu" sert à
développer le réseau d'indics, à former
des milices privées de la bourgeoisie (CDR) etc...
Quant au trafic de drogue, il n'est pas douteux non plus que
la police contribue à l'organiser, notamment pour
remplir ses propres caisses (voir l'affaire
Delouette).
Pour accomplir ces
besognes, la police française, depuis très
longtemps, est éduquée et
entraînée à réprimer les masses
en général ainsi que toute activité
révolutionnaire. Les années 30, le
régime fasciste de Vichy qu'elle a servi avec
zèle, les ratonnades en France et les "stages"
systématiques en Algérie ont solidement
implanté en elle une hiérarchie, une
idéologie acquises au fascisme.
Mais le P"C"F et le
PS dissimulent complètement cette
réalité comme la bourgeoisie (voir la
dernière opération "dialogue de la police avec
la population"), le P"C"F essaie de chloroformer toute haine
de classe à l'égard de la police: la
répression policière, c'est la faute au
"pouvoir actuel" qui, depuis 58 (et avant ?)
"détourne" la police de son rôle
républicain... l'utilisant essentiellement comme
instrument de répression" (p. 146). Ainsi des
milliers de flics des diverses polices pourraient, en
régime bourgeois, n'avoir d'autre fonction que de
faire passer les enfants des écoles sur les passages
cloutés, et seraient contraints, par le "pouvoir
actuel", de matraquer les grévistes, de faire la
chasse aux ouvriers Algériens et de les assassiner,
de tracasser les jeunes.
Conclusion: le
"gouvernement démocratique" conservera soigneusement,
à quelques retouches près, les hordes
organisées de garde-mobiles, brigades
spéciales, CRS, gendarmes, R.G. et autres flics !
Bien plus, le
programme commun prévoit, comme pour l'armée
bourgeoise, d'étendre les privilèges des policiers. Ces
traîtres, prêts à gérer le
capital, doivent s'assurer la fidélité et la
loyauté des forces de répression. Pour cela un
moyen : franchir un degré supplémentaire dans
la corruption. Par exemple: " Les personnels de police
bénéficieront du statut général
de la fonction publique". La classe ouvrière n'a,
évidemment, pas droit à ce statut
établi par Thorez en 1945 et qui donne, entre autres,
aux ayant-droits la possibilité de prendre des
congés prolongés, de 6 mois et plus,
intégralement payés !
Mieux
engraissés, les flics seront, aussi, mieux
entraînés à la répression par le
gouvernement "de gauche". Leur " instruction professionnelle
(sera) revue et prolongée" (p. 146). Ceci va
exactement dans le sens des mesures prises, en particulier
depuis 68, pour "moderniser" la police, l'entraîner de
façon plus intensive au combat de rue contre les
manifestations révolutionnaires, la doter de "
matériel " adapté (grenades, tenues
légères ignifugées, casques et
boucliers en plexiglas) etc... Tout ceci va aussi dans le
sens de certaines "initiatives", comme celle du commissaire
Javilley, protecteur des proxénètes, qui avait
fondé, à Limonest, un club de tir de la
police, afin, sans doute, de prolonger l'instruction
professionnelle de ses flics et de ses nombreux "amis".
En plus de cela, les
révisionnistes et les socialos, qui, dans leurs
municipalités, entretiennent des rapports de
collaboration cordiale avec la flicaille, se font fort de
lui faire "retrouver la considération des citoyens" !
(p. 147).
L'attitude du P"C"F
et du PS vis-à-vis du noyau armé, essentiel,
de l'État bourgeois est claire: ils souhaitent et
prônent le maintien de l'esclavage pour la classe
ouvrière, de l'oppression pour les masses. Car il est
absurde de parler de la moindre parcelle de pouvoir, de la
moindre possibilité de supprimer l'exploitation
capitaliste pour la classe ouvrière, encore plus
absurde de prétendre "passer au socialisme" , aussi
longtemps que pèse sur les masses
désarmées et exploitées l'appareil
armé des soldats et policiers au service de la
bourgeoisie.
Cet appareil
armé de la bourgeoisie (et l'appareil bureaucratique
qu'il garantit), il est indispensable, pour le
prolétariat, de le briser,
et qu'il n'en reste rien.
Sans insurrection
armée victorieuse, il n'y a pas de pouvoir, il n'y a
pas d'émancipation pour la classe ouvrière.
Voilà ce que le révisionnisme s'acharne avant
tout, à obscurcir dans la conscience des ouvriers.
Pour le Parti
marxiste-léniniste, pour le parti du
prolétariat, la tâche centrale, c'est, au
contraire, "d'inculquer systématiquement aux masses
cette idée -et précisément
celle-là -de la révolution violente",
d'éduquer le prolétariat qui fera, dans la
lutte, sa propre expérience de la violence
révolutionnaire, de s'édifier en
état-major prolétarien capable, le moment
venu, de déclencher l'insurrection armée
victorieuse, de mener la guerre civile
révolutionnaire, d'instaurer la dictature du
prolétariat et de construire le socialisme en
France.

Thorez passant en
revue l'armée bourgeoise.
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