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Le camarade du PCR (ml) à la tribune. " J'apporte
à votre meeting le salut fraternel du PCR
ml... " A BAS LES SUPERPUISSANCES ! A BAS L'IMPERIALISME, LE REVISIONNISME ET TOUTE LA REACTION !. VIVE L'UNITE DES PEUPLES DU TIERS MONDE ! VIVE LA LUTTE DES PEUPLES ! VIVE LA CHINE SOCIALISTE ! VIVE LA DICTATURE DU PROLETARIAT ! VIVE LE MARXISME-LENINISME ET LA PENSEE MAOTSETOUNG ! La salle répond: UNITE, UNITE, UNITE...
Après une intervention de la Thomson CDF, fêtant la victoire des travailleurs, après un appel vibrant du Comité de coordination des foyers Sonacotra en lutte, appelant à se rendre le lendemain à Orly pour y accueillir les camarades expulsés le 16 avril 1976, la parole est I donnée à Jacques Jurquet, directeur politique de l'Humanité rouge.
Les différents stands de l'Humanité rouge, des Éditions du Centenaire, etc, ont été littéralement dévastés !
Au fond de la salle de la
Mutualité, était présentée une
exposition de peintures, dessins ou caricatures au service
des luttes. En voici trois exemples: une assemblée de paysans en lutte un dessin sur la dénonciation de la justice
bourgeoise
"NI PLAN BARRE NI PROGRAMME COMMUN"
Amis et camarades français et de toutes nationalités !
Nous avons célébré, ce matin, le 106e anniversaire de la victoire de la Commune de Paris. Ainsi, travailleurs français, étroitement unis aux travailleurs immigrés et étrangers qui sont nos frères de classe, nous avons, ensemble, rendu hommage à la première expérience de la dictature du prolétariat. L'expérience historique impérissable de la Commune de Paris a préfiguré ce que sera demain la société pour laquelle nous tous nous luttons, le communisme (applaudissements).
Son 106e anniversaire se produit dans une période, où plus que jamais s'aiguise, en France comme dans le monde entier, l'implacable lutte des prolétariats et des peuples révolutionnaires contre l'impérialisme sous ses formes multiples et criminelles. Mais quels sont donc les évènements les plus importants en France à l'heure actuelle ? Est-ce que ce sont les élections municipales ou bien les différentes manifestations concrètes de la lutte des classes ? Est-ce que ce sont les rivalités électorales et les batailles de chiens des politiciens bourgeois de tous bords ou bien, pour ne prendre qu'un seul exemple, le succès remporté par nos frères les travailleurs immigrés, partie intégrante de la classe ouvrière de notre pays, qui ont imposé par leurs actions prolétariennes et. prolongées le retour du plus grand nombre des leurs, arbitrairement et scandaleusement expulsés ?
Le plus important en France à l'heure actuelle, c'est la crise générale du capitalisme, ce sont les luttes soutenues par la classe ouvrière et par les masses populaires contre la bourgeoisie, contre le plan Barre de sauvegarde des monopoles, contre le Programme commun des candidats à la gestion de l'État capitaliste monopoliste ; le plus important, c'est la lutte de classes, classe contre classe, classe ouvrière contre bourgeoisie.
Les enseignements des élections municipales
Est-ce à dire que nous devions ignorer et sous-estimer les grandes manoeuvres de la bourgeoisie et nous priver des enseignements concrets que nous offrent, par exemple, les résultats de ses consultations électorales ? Nullement.
Que nous indique donc le scrutin de dimanche dernier, que sans nul doute confirmera celui de demain ?
Ces élections municipales nous apportent quatre indications : -1) La politisation dont elles ont fait l'objet a quelque peu dissimulé la fonction étatique des communes. Les conseils municipaux et les maires qu'ils désignent ne sont autres que les administrateurs des structures les plus décentralisées de l'État capitaliste.
Supervisées et dominées par les préfets, les communes n'ont aucune possibilité effective d'échapper aux lois et règlements codifiant la politique conforme aux intérêts de classe de la bourgeoisie dominante qui détient l'État et qui l'utilise à son profit exclusif.
-2) L'importance de la participation au scrutin municipal démontre la persistance des illusions électoralistes qui sont nées, voilà bientôt deux siècles, avec la révolution démocratique bourgeoise et qui s'appuient sur une traditions et sur des habitudes désormais séculaires.
La vérité demeure qu'en dehors de quelques tentatives de courte durée, en mai-juin 1968 notamment, les masses populaires n'ont aucune connaissance ni expérience pratique d'une autre institution de l'expression de leur volonté que celle des urnes.
Or celles-ci sont truquées d'avance par la classe exploiteuse, oppresseuse et répressive. La démocratie directe, prolétarienne et populaire, instituée par la Commune de Paris reste méconnue ou déformée ; le fonctionnement profondément démocratique des Soviets, ou conseils, mis en place par les Bolchéviks, ou des "assemblées populaires" fonctionnant dans toutes les unités d'habitation, ou de production des pays socialistes comme la République populaire de Chine et la République populaire socialiste d'Albanie ne bénéficie pas encore en France d'une popularisation suffisante et par conséquent, d'une crédibilité historique efficace.
De ce fait, le mot d'ordre, notre mot d'ordre d'abstention n'offre pas de manière assez claire une solution immédiate à d'innombrables travailleurs qui aspirent pourtant à des changements réels et durables de notre système de société. Aussi, sommes-nous convaincus que nombre d'entre celles et ceux qui ont voté dimanche dernier et voteront encore demain n'en participeront pas moins aux luttes de classe à venir, dans leurs usines, dans leurs administrations ou services, partout où elles se révèleront urgentes et se déclencheront irrésistiblement.
-3) D'ailleurs, il convient de bien discerner tous les résultats de ces scrutins municipaux, même si leur manifestation n'est pas celle que nous souhaitions.
La relative poussée de l'Union de la gauche, et notamment du Parti socialiste, atteste en vérité d'une large et profonde volonté de changement, même si ceux qui la soutiennent sont trompés. A leurs luttes de classe quotidiennes, à leurs légitimes combats contre les licenciements et pour la défense de leur pouvoir d'achat, des millions de travailleurs, auxquels ne manque pourtant pas l'esprit de classe, ont ajouté un vote sans enthousiasme certes, sans grande confiance non plus, mais un vote cependant en faveur des promesses des politiciens démagogues des partis dits de "gauche" , qui ne leur offrent que la mystification ancienne du réformisme.
Nous aurions grand tort de ne voir là que le succès de la politique et de la tactique des partis bourgeois de l'Union de la gauche. Un vieux représentant de la bourgeoisie dite de gauche déjà a mis les pieds dans le plat... du Programme commun. Mendès-France a, en effet, mis en garde ses propres amis politiciens en écrivant : " ...La gauche ne doit promettre que ce qu'elle pourra tenir. Il n y a pas deux morales, celle de la vie privée qui exige loyauté et honnêteté et celle de la vie publique où la rouerie, la manoeuvre et le double jeu seraient permis. Seule cette cohérence entre promesses faites et promesses tenues justifiera et maintiendra la foi populaire...".
Voilà un grave avertissement, en même temps qu'un aveu, d'autant plus intéressant qu'il émane justement du politicien de la gauche réformiste le plus expérimenté et le plus avisé. Nous savons, quant à nous, justement que les politiciens bourgeois des partis dits de gauche ne pourront pas tenir et ne tiendront pas leurs promesses.
Il appartiendra alors à toutes celles et à tous ceux qui leur ont encore accordé leurs suffrages de les stigmatiser et de les rejeter avec violence.
Nous nous emploierons de toutes nos forces à démasquer "les roueries, les manoeuvres et le double jeu" qu'a
justement évoqués Mendès-France. (applaudissements).
-4) En ces circonstances où la tromperie tient le rôle principal, les dirigeants du faux parti communiste français ont occupé et occupent la fonction la plus dangereuse dans la mesure où ce sont eux qui trompent encore le plus grand nombre de travailleurs.
Marchais et ses comparses conduisent ceux qui les suivent dans une voie qui s'ouvre à l'opposé des intérêts de classe des travailleurs, la voie déjà ouverte jadis par la collaboration de classe et par la gestion du pouvoir capitaliste, au temps du Front populaire comme à l'époque de la Libération de la France, de 1945 à 1947.
A cet égard, n'est-il pas évident que les dirigeants du PCF portent l'énorme responsabilité d'avoir assuré la remontée spectaculaire d'un parti réformiste qui s'était complètement effondré, le Parti socialiste ?
Ce sont eux qui ont délibérément remis en selle le vieux cheval de retour Mitterrand qui reçut jadis la Francisque de Pétain et qui a sur ses mains le sang du communiste Fernand Yveton et de milliers de patriotes algériens. (Applaudissements).
Mais les chefs révisionnistes projettent d'aller plus loin: ils envisagent en effet d'assurer eux-mêmes de nouveau la gestion de l'Etat capitaliste, ils sont les politiciens qui, le moment venu, recevront l'ultime charge de défendre les intérêts de classe de la bourgeoisie capitaliste monopoliste d 'Etat. Et celle-ci, évidement, préfèrera et préfère déjà l'ordre social-fasciste à la Révolution prolétarienne. N'en fournit-elle pas déjà un exemple éclatant en Italie ? D'ailleurs les renégats et traîtres à la classe ouvrière que sont les dirigeants révisionnistes, constituent d'ores et déjà une couche spécifique de la bourgeoisie. N'est-ce pas là ce que prouvent leurs agissements dans les syndicats pour freiner, détourner et briser les luttes, pour "négocier" les licenciements, dans les usines pour dénoncer et faire licencier les ouvriers révolutionnaires, dans les municipalités pour exiger l'aggravation de la répression policière, dans les universités pour imposer les réformes de la bourgeoisie, et partout où nous les voyons agir avec violence pour étouffer les véritables libertés du peuple tout en brandissant avec cynisme et hypocrisie le drapeau de ces mêmes libertés ?
Tout faire pour arracher la classe ouvrière au révisionnisme moderne
Amis et camarades, les progrès et les succès relatifs que nous avons remportés depuis plus d'un an maintenant, dans la classe ouvrière essentiellement et la petite paysannerie ne doivent pas nous aveugler. Les marxistes-léninistes et les ouvriers, petits paysans et intellectuels révolutionnaires doivent mesurer de manière réaliste l'importance des efforts à soutenir et à développer impétueusement partout pour arracher la classe ouvrière et les masses populaires à l'influence néfaste et pernicieuse, idéologique, politique et organisationnelle du révisionnisme moderne. Tant que nous n'aurons pas vaincu cette montagne où flotte le drapeau boueux et nauséabond de la trahison des immortels principes du marxisme-léninisme, nous ne parviendrons pas à avancer de manière décisive sur la voie du socialisme, nous n'apercevrons pas les cimes exaltantes de la Révolution prolétarienne et de la Dictature du prolétariat !
Refaire l'unité de la classe ouvrière
Pourtant les conditions objectives du développement des luttes de classe s'améliorent sans cesse du fait de l'aiguisement constant de la crise générale du capitalisme, en France comme dans le monde. La situation globale est excellente.
L'affaiblissement des mondes capitalistes, qu'il s'agisse des deux super-puissances du premier monde, ou des pays capitalistes du second monde, devenus incapables d'aspirer à l'hégémonie mondiale, se précipite. Partant ce sont les peuples révolutionnaires, et notamment ceux du tiers monde, qui sont à l'offensive.
Mais pour nous en tenir pour l'instant à ce qui se passe en France, est-il besoin de lunettes pour discerner les divisions de plus en plus profondes qui lézardent la puissance ancienne de la bourgeoisie ?
A droite comme à gauche, les politiciens bourgeois aux prises avec les réalités de la crise, s'entredéchirent, se raccommodent, font semblant de se raccommoder, puis se divisent à nouveau. Si demain la classe ouvrière, unie aux autres couches et classes sociales exploitées, refaisait son unité de classe pour les combattre, et disposait d'un solide parti révolutionnaire prolétarien, parti marxiste-léniniste unique, tous ces banquiers, industriels, hobereaux, politiciens et ministres à leur service, détaleraient comme des rats pressés d'abandonner un navire en perdition ! (Applaudissements).
Souvenez-vous de leur panique au mois de Mai 1968 !
Signification du courant écologiste
A cet égard, et même s'il ne reflète pas directement l'esprit de classe du prolétariat, nous ne devons pas ignorer la signification de l'essor appréciable en cours du courant écologiste. Il manifeste concrètement la révolte de couches sociales diverses, essentiellement petites et moyennes bourgeoises, contre les conséquences immédiates de la politique de la grande bourgeoisie capitaliste, qu'elle se présente sous ses attributs de droite ou de gauche. Le refus de désistement des écologistes dans la plupart des cas en faveur de l'Union de la gauche, comme des candidats de droite, notamment à Paris, confirme l'honnêteté et la sincérité de militants que nous avions déjà salués le 30 avril 1974, quand leur chef de file, René Dumont, utilisait la tribune des élections présidentielles pour populariser ses propres idées. René Dumont, qui est un ami fidèle et un admirateur des réalisations de la grande République populaire de Chine, invoque fréquemment l'exemple chinois dans sa lutte contre la pollution. Pour notre part, naturellement, nous allons plus loin que René Dumont (rires) et nous considérons que l'efficace action du peuple chinois contre la pollution n'a été rendue possible que par la victoire préalable de la Révolution en Chine, sous la direction du Parti communiste chinois ayant à sa tête Mao Tsé-toung (Applaudissements).
Mais nous devons dire ici, publiquement, que l'activité des écologistes, pour limitée et ponctuelle qu'elle soit, participe concrètement à l'expression d'aspirations légitimes des masses. Il importe d'unir tout ce qui peut être uni et nous souhaitons fermement que les luttes écologistes, tournant le dos à la pollution du réformisme, (rires) continuent à contribuer activement aux luttes de notre peuple contre la pollution suprême qui n'est autre que celle du système capitaliste lui-même. (Applaudissements).
En tout cas, pour l'instant, les écologistes dans leur majorité, pas tous certes, ont suivi une voie indépendante et efficace en refusant de se soumettre aux manoeuvres politiciennes tant de droite que de gauche, en se distinguant jusqu'au bout, et c'est là ce qui nous intéresse, tant du plan Barre que du Programme commun. Nous les approuvons sans équivoque pour cette attitude juste et conséquente..
Soutien actif aux travailleurs immigres
Mais il y a aussi une catégorie de la population à laquelle nous désirons manifester des sentiments de sollicitude profonde à l'occasion de ce meeting. Il s'agit d'hommes et de femmes qui sont tenus en dehors des élections et qui d'ailleurs ne revendiquent nullement d'y participer, du moins dans le cadre bourgeois actuel. Il s'agit de nos soeurs et de nos frères immigrés qui constituent environ 20% de ta classe ouvrière de notre pays. Il s'agit de la fraction la plus exploitée, la plus opprimée et la plus réprimée des travailleurs qui construisent les maisons, qui font les routes, qui extraient le charbon, qui sont victimes du plus grand nombre des accidents du travail, il s'agit du coeur même du prolétariat de France. (Applaudissements). Et bien oui, ce sont ces frères de combat qui ont remporté dans la période actuelle les plus notables succès dans la lutte des classes. Les grévistes des foyers-prisons de la Sonacotra, qui appartiennent à 14 nationalités différentes, ont fait la preuve éclatante que leur unité et leur persévérance sont payantes.
Ils nous ont ainsi montré la juste voie de la lutte "classe contre classe" et nous devons leur en exprimer notre sincère reconnaissance. Ils ont infligé des coups sévères à la Sonacotra, organisme odieusement géré pour les besoins de la société capitaliste française.
Ils ont ainsi frappé notre ennemi fondamental et principal. La classe ouvrière de France, dont ils font partie intégrante, est redevable envers eux de sa gratitude et doit leur assurer concrètement, et non seulement en paroles, un indéfectible soutien sans jamais s'ingérer dans leurs affaires spécifiques ni prétendre leur donner quelque leçon que ce soit. Car, en définitive, par leur unité, par leur courage, par leur endurance, ce sont eux, nos frères, les travailleurs immigrés, qui nous font bénéficier de précieuses leçons ! (applaudissements).
Solidarité totale avec les peuples frères encore victimes du colonialisme français
Est-il besoin d'ajouter que, pour nous, les travailleurs et étudiants venus des prétendus territoires et départements d'outre-mer ne sont
autres que des immigrés, souvent venus ici de force, victimes du colonialisme français ?
A eux aussi, nous exprimons notre solidarité sans réserve et nous nous félicitons que leurs organisations nationales et marxistes-léninistes aient appelé au boycott de ces élections avec lesquelles, en tant que peuples opprimés, ils n'ont rien à voir sinon pour s'y opposer et se révolter ( applaudissements).
Pour eux, l'actualité ce ne sont pas les municipales ( applaudissements), mais les grandes luttes à la fois sociales et patriotiques soutenues notamment par les petits paysans, les ouvriers agricoles et tous les coupeurs de canne à sucre, criminellement exploités par les colonialistes français.
Nouvelles précisions sur la thèse des trois mondes
Parmi tous ces travailleurs, nombreux sont ceux (nous pouvons dire la majorité) venus du tiers monde. Et sans doute cette réalité concrète nous incite-t-elle à dire quelques mots pour compléter nos explications antérieures sur la "thèse des trois mondes" , par laquelle Mao Tsé-toung caractérisa la situation internationale actuelle au cours des trois dernières années de sa vie. Nous avons déjà montré en quoi cette thèse, fondée sur une analyse de classe approfondie, était conforme au léninisme. Elle résulte de l'usage par Mao Tsé-toung de la méthode matérialiste dialectique déjà employée par Lénine, de son vivant, en plusieurs circonstances, pour analyser la situation internationale à des moments et durant des périodes déterminées.
Mais il faut aussi savoir que "la théorie des trois mondes" se situe dans le prolongement direct de l'analyse présentée par Staline lui-même peu avant qu'il ne disparaisse. En 1952, dans une importante étude publiée dans le No 18 de la revue "Bolchévik" sous le titre "Les problèmes économiques du socialisme", Staline traita "de l'inévitabilité des guerres entre les pays capitalistes". S'il est vrai que le dirigeant soviétique n'évoqua pas explicitement, à cette époque, un nombre déterminé de mondes antagoniques, il n'en prédit pas moins, avec une clairvoyance acérée, la formation de ce que nous nommons aujourd'hui le "second monde" , c'est- à-dire le groupe des pays impérialistes qui, d'une part, ne sont plus en mesure de participer à l'hégémonie universelle dans les mêmes conditions que par le passé, mais d'autre part qui s'opposent activement au contrôle des deux super- puissances,
Nous ne voulons pas, dans un meeting, vous imposer sur ce sujet la lecture de citations, aussi vous renvoyons-nous à ce texte célèbre de Staline, à son chapitre VI notamment; depuis plusieurs années, il a été réédité en français par les Éditions en langues étrangères de Pékin. Il figure aussi dans un document plus rare, qui alors échappait à l'influence révisionniste des dirigeants du PCF, le numéro spécial des "Cahiers du communisme" publié en novembre 1952 pour rendre compte des travaux du XIXe Congrès du Parti communiste de l'Union soviétique, le dernier congrès réuni en la présence de Staline.
En lisant ce texte, en l'étudiant, vous pourrez aisément découvrir que, dès cette époque, Staline avait fort bien prévu la formation du "second monde" tel que nous le connaissons de nos jours.
Encore une précision sur cette question, "La thèse des trois mondes" qui, dans la période actuelle, attribue au tiers monde le rôle de force motrice de la Révolution mondiale est fondamentalement pour nous, communistes marxistes-léninistes de France, une stratégie révolutionnaire mondiale.
Naturellement, à cette stratégie universelle, correspondent des tactiques appropriées pour chaque pays et chaque peuple et que chaque peuple doit déterminer par ses propres forces.
En soulignant ce fait, nous nous référons expressément à un point de vue fondamental exposé plusieurs fois par Staline lui-même, après Lénine et avant ou en même temps que Mao Tsé-toung.
Ainsi, notre juste combat principal en France contre la bourgeoisie monopoliste n'est-il nullement en contradiction avec la juste conception du second monde exposée par Mao Tsé-toung dans sa "thèse des trois mondes". Il suffit de savoir discerner dans tout phénomène les deux éléments opposés qui le composent et de savoir déterminer quel en est le principal à un moment et en un lieu donnés pour comprendre la portée internationale et la portée locale, c'est-à-dire nationale, de cette analyse.
Que nous tenions le faux PCF pour danger principal dans les rangs de la classe ouvrière n'est au surplus nullement contradictoire avec le fait que nous considérions comme ennemi principal de la classe ouvrière la bourgeoisie monopoliste actuellement au pouvoir. Et cela d'autant moins que les di-
rigeants du faux PCF sont d'authenti- ques représentants ~es intérêts de clas- se de cette bourgeoisie dont ils cons- tituent, non point de simples domes- tiques social-démocrates, mais une couche ~pécifique ayant ses caracté- ristiques et ses objectifs particuliers. La situation actuelle en Chine Mais peut-on évoquer la "thèse des trois mondes" de Mao Tsé-toung sans dire quelques mots de la situation actuelle en République populaire de Chine ? La disparition du président Mao a fourni l'occasion historique du déclenchement de la plus vaste et plus violente offensive contre le marxisme-léninisme et la pensée-maotsétoung elle-même, non seulement en Chine mais sur le plan mondial. Recourant à une méthode de raisonnement sans rapport avec la recherche de la vérité matérialiste, de nombreux censeurs occidentaux, drapés dans les robes du subjectivisme et coiffés de toques idéalistes ont péremptoirement proclamé ici-bas, dans notre hexagone, que les nouveaux dirigeants du Parti communiste chinois s'activaient à restaurer en Chine révisionnisme et capitalisme. Nous conseillons à ces savants prophètes de se livrer à des analyses plus sérieuses, de rejeter tout jugement né du spontanéisme ou de l'analogie, de déjouer les pièges d'un subjectivisme qui les écarte de la marche réelle de l'histoire et des luttes de classe effectives. L'histoire ne se situe pas dans les crânes, mais dans la vie du monde et des peuples (applaudisse- ments) . Le Parti communiste chinois, depuis le décès du président Mao, a-t-il modifié sa politique internationale ? En aucune façon (rires). Le Parti communiste chinois exige-t-il aujourd'hui des autres partis frères ou groupes marxistes-léninistes qu'ils définissent leurs lignes respectives en fonction de sa politique étrangère et de sa diplomatie ? En aucune façon. Le Parti communsite chinois a-t-il passé quelque alliance explicite ou même implicite avec l'impérialisme américain, ou avec le social-impérialisme soviétique, pour combattre l'un de ces deux tigres en s'appuyant sur l'autre ? En aucune façon. Le Parti communiste chinois a-t-il envahi militairement quelque pays socialiste ou non socialiste voisin pour y imposer des hommes et une politique choisis par lui ? En aucune façon. Le Parti communiste chinois remet-il en question les principes léninistes de la coexistence pacifique, de la dictature du prolétariat, de l'internationalisme prolétarien ? En aucune façon. Alors que reste-t-il donc qui permette à ces augures malveillants et autres censeurs occidentaux de prédire ou proclamer que le Parti communiste chinois va suivre ou suit déjà une ligne révisionniste ? La destitution de quatre anciens dirigeants qui s'étaient constitués en bande fractionniste a bénéficié du soutien populaire des plus larges masses chinoises, et la discussion critique de leurs méfaits est avant tout une discussion de masse, à la base, perpétuant les pratiques démocratiques développées par la Grande Révolution culturelle prolétarienne (Applaudisse- ments). Nous comprenons qu'en l'absence d'informations concrètes et précises, des esprits prudents aient pu attendre quelque temps pour arrêter leur jugement. Nous avons nous-même agi de la sorte. Nous savons aussi que des plumitifs anticornmunistes et antichinois tels l'actuel correspondant du "Monde" à Pékin, Alain Jacob, ont déployé et continuent de déployer d'insidieux efforts pour déformer délibérément toute réalité et vérité sur les événements qui se déroulent en Chine. Mais, de grâce, le moment est maintenant venu de reconnaître que la Chine, son parti, son peuple, ses dirigeants sont et restent exclusivement engagés dans la juste voie de l'édification du socialisme. Prenez donc connaissance des témoignages de personnes qui n'appartiennent pas à nos rangs réputées cependant pour leur indépendance d'esprit et de jugement. Lisez l'excellent ouvrage de l'ancien correspondant à Pékin de ce même quotidien "Le Monde", de cet homme qui n'est pas marxiste-léniniste, Alain Bouc. Ecoutez les déclarations des cinéastes Joris Ivens et Marceline Loridan ou de l'écrivain Han Suyin, qui furent tous, en leurs temps et pas d'hier seulement, de proches amis du premier ministre Chou En-lai, le plus indissociable et le plus éminent collaborateur du président Mao à la tête du Parti communiste et de l'État chinois. .Lisez aussi le texte remarquable sur "La lutte des classes à l'intérieur des partis communistes" que nous avons mis en vente dans ce meeting et qui a été rédigé par le camarade Edouard Hill, secrétaire politique du Parti communiste d'Australie (marxiste-léniniste). (Applaudissements). Cherchez la vérité dans les actes concrets du gouvernement et du Parti communiste chinois et vous découvrirez qu'ils poursuivent activement la mise en reuvre de la ligne révolutionnaire du président Mao "faire la révolution et promouvoir la production". Voilà pourquoi, nous, communistes marxistes-léninistes de France, sur la base de notre expérience et de notre pratique, rejetant tout suivisme et recourant à la méthode des enquêtes préalables, nous avons concentré notre point de vue dans cette acclamation " Vive le Parti communiste chinois, fondé, édifié et conduit à la victoire par le président Mao Tsé-toung, ayant à sa tête aujourd'hui son plus digne successeur, le président noua Houo- feng !" (Applaudissements). |