L'INVASION DU CAMBODGE
PAR LE VIETNAM : éléments d'histoire et points de repère.

(Catherine QUIMINAL) -Editions Potemkine 1979-

 -pages 46-47-48-49-50-

ç

Suite è

DOCUMENT: Déclaration du gouvernement du Kampuchea Démocratique aux amis proches et lointains des 5 continents et à l'opinion mondiale. 

    Les actes répétés d'agression et d'invasion de grande envergure, systématiques, ayant le caractère d'une guerre non déclarée, perpétrés par surprise par l'armée de la "République Socialiste du Vietnam", suivant un plan préétabli, contre le territoire du Kampuchea Démocratique amènent le Gouvernement du Kampuchea Démocratique à faire la déclaration suivante:

    -1) Depuis le mois de Septembre 1977, l'armée de la "République Socialiste du Vietnam", comprenant plusieurs divisions d'infanterie dépêchées de Hanoï, avec des centaines de blindés et des centaines de pièces d'artillerie lourde, appuyées parfois par l'aviation, a lancé des agressions d'invasion systématiques et de grande envergure contre le K.D., dans le but de piller les récoltes de paddy, dans la région Est, à Trapeang Phlong, Stung, Krèk, Mémot. Par la suite, au mois de nov.77, l'armée de la "R.S.V." a lancé des agressions d'invasion contre la province de Svay Rieng et a pénétré profondément sur plusieurs dizaines de kms dans le district de Rumdoul, Prasaut, Kompong Rau, Chantrea. Au mois de dec 77, elle a lancé encore des agressions d'invasion de grande envergure contre la province de Takeo, dans le district de Koh Andèt et Kirivong, et contre la province de Kampot, dans le district de Kompong Trach, dans le but d'y piller également les révoltes de paddy et massacrer la population. En même temps, l'armée d'agression de la "R.S.V." a harcelé, pilonné à l'artillerie, mitraillé tous les jours d'autres endroits du territoire du K.D., comme dans les provinces de Ratanakiri, Mondulkiri, Kratié, Prey Véng et Kandal, dans les régions adjacentes ou proches de la fontière K/VN. Au cours de ces agressions, l'armée de la "R.S.V." a pillé de 2000 à 3000 ha de paddy appartenant au peuple du Kampuchea, à Trapeang Phlong, Stung, Krèk, Démot, plus de 4000 ha de paddy dans la province de Svay Rieng, plus de 2000 ha de paddy à Koh Andèt et Kirivaong dans la province de Takeo. Au cours de ces agressions contre le territoire du K., l'armée de la "R.S.V." a mobilisé à chaque endroit des milliers de Vietnamiens et de nombreuses moissonneuses pour venir piller les révoltes de paddy du K., dans les rizières et les greniers et en a emporté avec eux plusieurs milliers de tonnes. De plus, l'armée d'agression Vietnamienne cherche à saboter l'économie du K., en détruisant des plantations d'Hévéas et en incendiant les forêts. Elle a mitraillé la population, enfants et vieillards; elle a brûlé les habitations de la population, volé le bétail, les volailles et les biens de la population, maltraité et violé les femmes qu'elle a ensuite tuées, de la même manière ou pire encore que les mercenaires de Thieu-Ky et de la Corée du Sud. Actuellement, les actes d'agression sont en train d'être perpétrés de la façon la plus barbare contre le territoire du K.D. et contre le peuple du K., causant de nombreuses dévastations et pertes. L'armée d'agression Vietnamienne a dévoilé sa nature d'armée d'agression la plus barbare contre le Kampuchea Démocratique et contre le peuple innocent du Kampuchea. Tous ces actes sont des actes criminels indubitables attestés par d'innombrables témoignages et pièces à conviction sur le territoire du K. Le peuple du K. ne peut tolérer de tels actes. Il a vaillamment riposté et repoussé les troupes d'agression de la "R.S.V." venues violer le territoire du Kampuchea, en leur infligeant des défaites successives sur les champs de bataille.

    -2) Quelles sont les raisons qui ont poussé l'armée de la "R.S.V." à perpétrer de tels actes d'invasion, d'agression, de destruction et de pillage contre le territoire du Kampuchea Démocratique et contre le peuple innocent du Kampuchea ?
    Selon d'innombrables preuves évidentes et d'après les fondement politiques stratégiques même du Vietnam, les raisons en sont les suivantes:

    - la raison immédiate est que l'armée d'agression Vietnamienne a violé et envahi le territoire du Kmapuchéa dans le but de piller le riz , le bétail, les volailles du peuple du Kampuchea afin de résoudre la disette de vivres chez elle. Des mots d'ordre que le Vietnam a utilisé pour éduquer son armée disent: "Si tu ne vas pas te battre au Kampuchea, tu mourras de faim; si tu y vas prendre son riz, tu auras des chances de survivre". En même temps, l'armée d'agression Vietnamienne détruit les cultures, les villages, les coopératives du peuple du K. et crée toutes sortes d'obstacles, afin d'empêcher le K.D. de vivre en paix, d'empêcher le peuple du Kampuchea d'améliorer ses conditions de vie, d'édifier le Kampuchea en toute indépendance, souveraineté et en comptant sur ses propres forces, et ce, afin de permettre à la "R.S.V." d'agresser, d'annexer et d'avaler facilement le territoire du Kampuchea, dans le présent comme à l'avenir.

    - mais la raison fondamentale est que la "R.S.V." s'est fixée depuis de longue date l'objectif stratégique de faire entrer le Kampuchea dans une "Fédération Indochinoise" placée sous la coupe du Vietnam. Depuis plusieurs dizaines d'années, en se basant sur ce fondement politique stratégique, le Vietnam a toujours exercé des pressions, des coercitions et a toujours mené des activités provocatrices contre le Kampuchea en vue de l'empêcher de vivre en toute indépendance et souveraineté, de l'obliger à entrer dans une "fédération Indochinoise" d'obédience Vietnamienne, afin que le Vietnam puisse annexer et avaler le territoire du Kampuchea au bout d'une période déterminée. D'après les Vietnamiens, si une telle chose peut se réaliser, dans 30 ans tout au plus, avec une immigration annuelle de 500 000 à plus d'un million de Vietnamiens au Kampuchea, la population Vietnamienne y deviendra majoritaire.

    -3) A l'égard de ces actes répétées par le Vietnam, le Kampuchea, animé par son désir de vivre en bon voisinage, en véritables amis, a gardé une position faite de maturité et de sagesse, et a travaillé à la solidarité avec le Vietnam. Mais en même temps, il s'en est toujours fermement tenu à sa position d'indépendance, de souveraineté et de compter sur ses propres forces, à l'honneur et à la dignité de sa nation et de son peuple. Devant cette position correcte du Kampuchea, le Vietnam a fomenté de nombreuses manoeuvres et a mené de nombreux actes criminels. Par exemple, il a organisé une poignée de Khmers traîtres pour créer un nouveau parti à sa dévotion en vue de détruire le P.C.K. Du temps où les troupes Vietnamiennes étaient venues demander refuge et s'installer sur le territoire du Kampuchea depuis 1965, et notamment après le coup d'État du 18 Mars 1970, le Vietnam a organisé clandestinement des voyous pour créer à part une armée du Kampuchea comme instrument du Vietnam sur le territoire du Kampuchéa, et organisé à part un pouvoir d'Etat du Kampuchea comme instrument du Vietnam sur le territoire du Kampuchea, dont il s'est servi comme forces du Vietnam contre le pouvoir révolutionnaire Kampuchéen placé sous la direction du P.C.K., en vue de l'attaquer, de diviser et de détruire l'Armée Révolutionnaire du Kampuchéa.etc... Mais de 1965 à 1975, le peuple du Kampuchea et l'Armée Révolutionnaire du Kampuchea ont mis en échec, l'un après les autres, tous ces plans Vietnamiens, jusqu'à ce que ils aient remporté, sous la juste direction du P.C.K., la victoire totale et définitive du 17 Avril 1975.
    Néanmoins, juste après la libération du Kampuchea, l'armée Vietnamienne a agressé l'Ile Koh Way appartenant au Kampuchea et en même temps, de par sa nature annexionniste et avaleuse de territoire elle a continuellement lancé des provocations en vue de l'annexion du Kampuchea, allant des grignotages de quelques dizaines de centimètres de territoire aux empiétements sur plusieurs dizaines de kilomètres; elle a mitraillé, pilonné à l'artillerie le K.D., le long des frontières, occupé le territoire du K. et s'est installée sans aucun scrupule en plusieurs endroits, dans les provinces de Ratanakiri et de Mondulkiri, dans la région Est et dans la région Sud-Ouest du Kampuchea. En réalité, tous ces endroits appartiennent au Kampuchea et n'étaient autres que des refuges que l'armée Vietnamienne avait demandé le permission d'établir sur le territoire du K., de 1965 à 1975, au moment où elle ne savait plus où s'abriter au Vietnam du Sud. Voilà donc sa nature ingrate de crocodile !

    De génération en génération, depuis l'époque de la lutte contre les colonialistes français, le Vietnam a inculqué à ses cadres et à son armée qu'il faut absolument que le Kampuchea fasse partie de la "Fédération Indochinoise", sinon le Vietnam ne pourrait jamais devenir une grande puissance en Asie du Sud-Est. Aujourd'hui encore, un thème de son éducation est de prendre le K. comme l'ennemi No 1 du Vietnam qu'il faut à tout prix conquérir. Ce sont là la position et la ligne politique du Parti Vietnamien. En 1975 et 1976, le Vietnam a mené continuellement des actes d'agression et entrepris des tentatives criminelles de coup d'État pour renverser le régime du Kampuchea Démocratique par l'intermédiaire d'une poignée de traîtres, agents du Vietnam. Face à tous ces actes, les Kampuchea Démocratique s'est toujours armé de patience et a toujours cherché des moyens de résoudre le problème dans un esprit d'amitié. Mais le Vietnam interprétait cette position faite d'amitié et de solidarité du Kampuchea Démocratique comme une position de peur à son égard et ne pensait qu'à manigancer toutes sortes de manoeuvres d'intimidation et de menace contre le K.D.

    -4) Par ailleurs, en 1975, 1976 et 1977, le Vietnam a déployé sur le plan international de nombreuses activités pour calomnier le Kampuchea Démocratique, en faisant accroire que le K.D. provoque et agresse le Vietnam. Par ces activités menées suivant un plan bien arrêté, le Vietnam vise à tromper et à préparer l'opinion mondiale, à isoler le K.D. en vue de faciliter son agression armée contre le K.D.

    -5) Devant tous ces actes criminels, le K.D. s'en est tenu constamment à sa position consistant a toujours rechercher l'amitié avec le Vietnam, et s'est toujours efforcé de chercher des solutions dans un esprit d'amitié. En effet, le K.D. estime que seule une telle position permet de trouver une solution aux problèmes entre les deux pays. En Juin 1975, tout de suite après la libération du K., malgré qu'à ce moment-là le Vietnam fut en train d'envahir et de chercher à annexer l'Ile du K. de Koh Way, et que le K. eut tant à faire avec de graves et multiples problèmes, le camarade secrétaire du P.C.K., le camarade secrétaire - adjoint du P.C.K., le camarade vice-premier ministre chargé des affaires étrangères ont conduit une délégation du P.C.K. à Hanoï dans le but de rechercher avec la partie Vietnamienne une solution au problème des frontières, basée sur le respect mutuel de l'indépendance, de la souveraineté, de l'intégrité territoriale, de non-ingérence dans les affaires intérieures, de non-agression et d'égalité, et conforme à la décision prise en 1966 par le gouvernement du Kampuchea et le Front de Libération National du Sud-Vietnam. Mais à ce moment-là, la partie Vietnamienne n'a pas pris en considération les propositions empreintes de bonne volonté faites par la partie du Kampuchea et n'a même pas pris la peine d'en parler. En Mai 1976, toujours animé par son désir constant de résoudre dans un esprit d'amitié le problème des frontières entre le Kampuchea et le Vietnam, le gouvernement du K.D. a invité la partie Vietnamienne à venir entreprendre des négociations à Phnom Penh. La partie Vietnamienne est venue au Kampuchea en adoptant une attitude inamicale sans aucun désir de résoudre le problème des frontières.
    Elle a pris une attitude condescendante de celui qui serait venu sur la prière du Kampuchea pour une négociation et non pas parce qu'elle-même ne veut pas négocier. Quant à la partie du Kampuchea, animée par sa bonne volonté et son esprit d'amitié, elle n'a pas, au cours de la négociation, rouvert les vieux dossiers tels que ceux de l'Ile Koh Trâl, des divers groupes d'Iles et des territoires du Kampuchea Krom, qui étaient des territoires du Kampuchea mais que les colonialistes français avaient amputés pour en faire leur colonie de "Cochinchine". Bien au contraire, la partie Vietnamienne a cherché à réviser la frontière Kampuchea-Vietnam, notamment la frontière maritime, en présentant des projets d'annexion d'une grande partie des mers du Kampuchea. La délégation Vietnamienne a rejeté entièrement le tracé de la frontière maritime que la partie Vietnamienne elle-même a solennellement reconnu en 1966 comme frontière d'État entre le Kampuchea et le Vietnam, sous prétexte que le Vietnam avait pris cette décision en ce moment-là uniquement pour les besoins de sa guerre contre les impérialistes américains. En Juin 1977, la partie Vietnamienne d'un côté a poursuivi ses actes de provocations et d'agression le long des frontières du Kampuchea, mais de l'autre, elle a feint de proposer à la partie du Kampuchea une rencontre en vue des négociations sur le problème des frontières dans le but d'endormir la vigilance du Kampuchea et de l'envahir par surprise. La partie du Kampuchea lui a toutefois répondu et s' est prononcée pour le principe d'un règlement du problème par voie de négociations, et lui a proposé à plusieurs reprises de cesser toute acte d'agression contre le K. pour créer au préalable une atmosphère de détente et de confiance réciproque qui permettrait aux négociations d'aboutir aux bons résultats qui répondent aux intérêts des deux pays. Mais la partie Vietnamienne a choisi d'ignorer la bonne volonté du K.D. Pire encore, l'armée d'agression Vietnamienne continue à perpétrer ses actes d'agression, de violation, de mitraillages, de tirs d'artillerie le long de la frontière du Kampuchea jusqu'à entreprendre l'actuelle agression et invasion systématique de grande envergure, en se conduisant en "grande puissance" de l'Asie du Sud-Est, s'engageant dans une position semblable à celle d'Hitler qui avait envahi la Tchécoslovaquie en 1939, au mépris des droits internationaux, de l'opinion mondiale et de toute morale. Mais l'armée révolutionnaire du K. qui possède une glorieuse tradition d'héroïsme est déterminée à repousser l'agression de l'armée Vietnamienne toutes les fois qu' elle se présente, et depuis 1975, elle l'a toujours fait avec succès.

    -6) En 1977, 1 'ambassadeur du Vietnam accrédité auprès du Kampuchea Démocratique n'y a pas séjourné et est remplacé par un chargé d'affaires. Pour sa part, jusqu'à ce jour, de par sa bonne volonté à l'égard du Vietnam, le K.D. a toujours maintenu son ambassadeur à Hanoï, car il désire résoudre le problème des frontières dans l'esprit d'amitié et sur la base du respect mutuel de l'indépendance, de la souveraineté et de l'intégrité territoriale.

    -7) Pour toutes les raisons sus-mentionnées, et au moment où le peuple et l'armée Révolutionnaire du Kampuchea doivent se lever contre les actes d'agression et d'invasion cruels et barbares de l'armée d'agression Vietnamienne, le Gouvernement du K.D., avec l'accord du Comité Permanent de l'Assemblée des représentants du peuple du Kampuchea, réuni en séance spéciale sous la présidence du camarade Nuon Chea, le 25 Décembre 1977, décide de faire cette déclaration pour informer tous les amis proches et lointains du K.D. et l'opinion mondiale, pour qu'il se rendent compte clairement des actes d'agression de l'armée de la "R.S.V." contre le territoire du K.D. ainsi que de la vraie nature du Vietnam annexionniste et avaleur de territoire du Kampuchea. Le peuple du Kampuchea aspire avec ferveur à vivre en paix et dans l'honneur et la dignité, dans un Kampuchea indépendant et souverain dans son intégrité territoriale. La cause que défend le peuple du Kampuchea est une cause juste, car il s'oppose aux nouveaux actes d'injustice, et à aucun prix ne veut ni être inféodé a qui que ce soit ni vivre en esclave. Le gouvernement du K.D. a la conviction que les amis proches et lointains du K.D. et toute l'opinion mondiale éprise d'indépendance et de justice, à l'exception seulement des impérialistes, des réactionnaires, des expansionnistes et de leurs partisans, se tiendront du côté de cette juste cause du peuple du Kampuchea. Le peuple du Kampuchea triomphera à coup sûr des actes injustes d'agression perpétrés par l'armée d'agression Vietnamienne.

    -8) Au cours des invasions Vietnamiennes en territoire du K.D. durant l'année 1977, il y a des étrangers qui servent en qualité de conseillers, d'experts et de commandants dans des unités d'artillerie et de blindés qui font partie de leur aide. Ces étrangers ont pris part au commandement sur les champs de bataille le long des frontières et ont pénétré dans le territoire du Kampuchea en certains points proches des frontières où s'est installée l'armée Vietnamienne.
    Le gouvernement du K.D. estime que tout gouvernement et tout individu étrangers ont pleinement le droit de venir aider en qualité de conseillers, d'experts économiques, culturels, techniques, scientifiques ou militaires dans un pays donné en vertu de la souveraineté de ce dernier. Mais si ces étrangers conseillers, experts ou commandants , participent aux attaques, à l'agression et à l'invasion contre le K.D., le gouvernement du K.D. les considère et considère leur gouvernement comme agresseurs directs du K.D. et du peuple du Kampuchea.

    En conséquence, le gouvernement du K.D. lance un sévère avertissement à ces individus et gouvernements étrangers pour qu'ils cessent immédiatement leurs actes d'ingérence et d'agression contre le K.D.. Le gouvernement du K.D. et le peuple du Kampuchea ne vous ont jamais cherché des histoires. Par conséquent, si vous persistez dans vos actes, vous en porterez l'entière responsabilité.

    -9) Le K.D. s'en tient fermement à sa politique extérieure, telle qu'elle a été stipulée dans sa Constitution:

    "Le Kampuchea D. est animé de bonne volonté et a la ferme détermination d'entretenir d'étroites relations d 'amitié avec tous les pays ayant des frontières communes avec lui et avec tous les pays du monde, proches ou lointains, sur la base stricte du respect mutuel de la souveraineté et de l'intégrité territoriale.

    "Le K.D. s'en tient à la politique d'indépendance" de paix, de neutralité, de non-alignement. En aucun cas, il ne permet à un pays étranger d'installer des bases militaires sur son territoire; il s'oppose résolument à toute ingérence étrangères dans ses affaires intérieures; il lutte résolument contre tous les actes subversifs et agressifs venant de l'extérieur, qu'ils soient militaires, politiques, culturels, économiques, sociaux, diplomatiques, ou qu'ils se présentent sous la forme soi-disant humanitaire.

    "Le K.D. ne s'ingère en aucune façon dans les affaires intérieures d'autres pays. Il respecte scrupuleusement le principe selon lequel chaque pays est souverain et a le droit de disposer et de décider lui-même de ses propres affaires sans ingérence extérieure.

    " Le K.D. se place résolument dans la grande famille des non-alignés.

    "Le K.D. déploie tous ses efforts pour développer la solidarité avec les peuples du Tiers-Monde, en Asie, en Afrique, en Amérique Latine et avec tous les peuples épris de paix et de justice dans le monde, pour promouvoir l'aide et le soutien mutuels actifs dans la lutte contre l'impérialisme, le colonialisme, le néo-colonialisme, pour l'indépendance, la paix, l'amitié, la démocratie, la justice et le progrès véritable dans le monde"

        C'est là notre position sacrée, constante et inébranlable.

Phnom Penh, le 31 Décembre 1977.

Le gouvernement du Kampuchea Démocratique

Vers DOCUMENT 2 : pages 51 à 52 (article d'Alain Badiou) : pages 51 à 52 è

ç

RETOUR