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L'HUMANITÉ ROUGE -Quotidien des Communistes Marxistes-Léninistes de France- (nouvelle série) n°1 - mai 1975-

 

* Vive le 1er Mai 1975 ( par Jacques Jurquet et Henri Jour) ...p.1 et 3

 

* La situation internationale actuelle...p.2

 

* Premier numéro de l'Humanité-Rouge Quotidien...p.3

 

* Ce que veulent les communistes en Chine:

Des "postes officiels" ou la révolution ?...p.4 et 5

 

* Les Marxistes-Léninistes d'Europe face aux deux superpuissances...p.6 et 7

 

* Qui sommes-nous ? ...p.8

 

* Supplément quatre pages encarté dans ce n° spécial du 1er mai

 

Vive le 1er Mai 1975 (par Jacques Jurquet et Henri Jour...p.1 et 3)

La journée du premier mai, chaque année célébrée par les prolétariats et peuples opprimés du monde entier, est une jounée de combat, une journée de lutte de classes.

Son histoire, alternée de défaites et de succès, voit se mêler intimement le sang héroiquement versé pour leur libération par les esclaves du capital et les drapeaux triomphants auxquels il a donné sa couleur, les drapeaux rouges de la Commune de Paris, d'octobre 1917, de la révolution chinoise et de toutes les autres révolutions prolétariennes et populaires qui jalonnent les cent dernières années.

Mai, souvent, le premier mai revêt une signification nouvelle, une spécificité historique qui ajoutent à ses caractères traditionnels une portée supplémentaire.

Ainsi le premier mai 1975 n'est-il pas comme les autres, tout en conservant et perpétuant leur contenu séculaire.

Le premier mai 1975 se situe à une époque où, dans le monde, la situation ne cesse de s'améliorer en faveur des prolétariats et peuples révolutionnaires. Oui, la situation internationale actuelle est excellente. Comme l'a justement caractérisée le président Mao : "Les pays veulent l'indépendance, les nations veulent la libération, les peuples veulent la révolution".

Des victoires d'une portée historique irréversible éclairent ce premier mai 1975 de leurs lumières éclatantes : celle acquise du peuple cambodgien, celle en cours du peuple vietnamien, celle que remportent les peuples du tiers monde pour imposer un nouvel ordre économique mondial, celles que réalisent les peuples ayant instauré la dictature du prolétariat dans l'édification du socialisme, celles qu'imposent dèjà les grandes luttes des ouvriers et des masses populaires dans les pays capitalistes, sans parler de celles, inéluctables, des communistes véritables engagés dans les luttes clandestines difficiles dans les pays opprimés par des cliques révisionnistes obéissant à la baguette des dirigeants sociaux-impérialistes russes.

Contraints à la défensive, accumulant défaite sur défaite, les deux superpuissances impérialistes du monde actuel n'envisagent leur avenir qu'à travers une rivalité chaque jour plus aiguë, dans leur tentatives respectives d'établir leur hégémonie sur les autres peuples, sur tout les continents, sur le monde entier. L'impérialisme américain, et le social-impérialisme russe parlent de paix à haute voix, mais préparent activement la troisième guerre mondiale.

Incapables désormais de s'opposer victorieusement à la formidable poussée du tiers monde, force principale et motrice des changements internationaux en cours, ces deux superpuissances font de l'Europe l'enjeu principal de leur affrontement, dans leurs volontés respectives de s'approprier ses richesses stratégiques, économiques, technologiques, etc.

Quand nous proclamons à ce sujet qu'une guerre imminente menace notre continent nous entendons que toutes les conditions historiques existent désormais, sur tous les plans, pour que soit déclenchée dans la région de l'univers où nous vivons la troisième conflagration mondiale. "Les points chauds" sont nombreux, du Portugal à la Yougoslavie, de la Méditerranée à la mer Baltique.

Voilà pourquoi, en ce premier mai 1975, les marxistes-léninistes appellent la classe ouvrière et le peuple de France à se préparer en prévision d'une guerre imminente, à se mobiliser idéologiquement et matériellement pour résister à l'agression étrangère, sous quelque forme qu'elle se précise, militaire ou économique, extérieure ou intérieure.

Certes la crise économique mondiale du vieux monde capitaliste aiguise l'appétit du nouvel impérialisme né en Union soviétique à la faveur de la restauration de la dictature social-fasciste de la bourgeoisie.

La dictature du prolétariat et le socialisme, instaurés et édifiés par les Bolcheviks intrépides, par les ouvriers, les paysans et les soldats révolutionnaires, sous la conduite de Lénine et de Staline, se sont trouvés détruits par les traitres et renégats qui, par la ruse et par la force, ont usurpé le pouvoir du peuple et son Etat.

Cette question brûlante est posée aujourd'hui à tous les peuples d'Europe occidentale: à qui va profiter la crise générale du vieux capitalisme ? Au social-impérialisme russe qui dispose partout d'ores et dèjà de "cinquième colonne" subversives ou aux prolétariat et masses populaires des pays interessés ?

Sur le plan français comme dans tout les pays d'Europe de l'Ouest, qui va "récupérer" les effets de la crise ? Les dirigeant social-fascistes du P"C"F et les homologues, ou la classe ouvrière et tous les travailleurs des villes et des campagnes ?

D'autre part, dans nos pays européens, en France en particulier, les forces ouvrières, même dirigées par leurs partis marxistes-léninistes, sont-elles en mesure de s'opposer, seules, aux deux superpuissances ? Et plus spécialement à la plus dangereuse et la plus agressive, le social-impérialisme russe ?

Le léninisme et la pensée Mao Tsé-toung enseignent la nécessité de compromis tactiques, c'est à dire temporaires. C'est en ce sens, et compte tenu des riches expériences du mouvement révolutionnaire prolétarien, que les marxistes-léninistes de France, pour réaliser dans l'opposition et l'action contre les menées des deux superpuissances et de leurs agents dans notre pays, oeuvrent à la constitution d'un front uni, partie intégrante du "Front uni mondial" qui regroupe le tiers monde et le second monde où nous vivons.

Cela signifie-t-il, compte tenu de cette tâche de l'heure, que nous devrions abandonner la lutte de classe contre la bourgeoisie ?

Le "Front uni" n'a d'efficacité et de sens qu'à la condition d'être à la fois alliance et lutte.

Nous condamnons la pratique opportuniste que traduit le mot d'ordre "Tout pour le Front uni".

Comment le "Front uni" dont la raison fondamentale concerne la défense de l'indépendance nationale, pourrait-il mobiliser les travailleurs et les masses populaires s'il ne visait qu'à défendre le pouvoir de la bourgeoisie ? Le "Front uni" doit favoriser tout ce qui contribue à la défense de l'indépendance nationale, mais dans le cadre de cette dernière subsiste et subsistera toujours la contradiction fondamentale de notre société, entre bourgeoisie et prolétariat.

Ainsi dans le cadre de la lutte centrale contre les deux superpuissances, avec l'alliance tactique du prolétariat avec la bourgeoisie, est-il indispensable d'impulser la lutte de classe pour les revendications immédiates comme pour la préparation de la révolution prolétarienne.

Il serait tout aussi pernicieux soit de ne lutter que pour l'objectif central du moment, l'indépendance nationale, soit de ne lutter que pour l'objectif final de la révolution prolétarienne en n'impulsant que les luttes de classe.

Ces deux luttes restent indissociables, se conditionnent mutuellement, se renforcent réciproquement.

Ainsi la bourgeoisie s'engagera dans le combat pour l'indépendance d'autant plus que le prolétariat l'y poussera par sa propre activité.

Et si le prolétariat abandonnait sa lutte de classe, que pourrait-il donc attendre de l'indépendance nationale ? Et ne laisserait-il pas précisément le champ libre aux activités de l'ennemi, la cinquième colonne constituée par les dirigeants du faux parti communiste, agents véritables du social-impérialisme russe ?

Voilà pourquoi, aux mots d'ordre contre les deux superpuissances, et pour le rapprochement de notre pays, sur pied d'égalité avec le tiers monde, les marxistes-léninistes agissent concrètement pour la défense des intérêts de classe des travailleurs, ouvriers et paysans les plus exploités en premier lieu. Voilà pourquoi ils tiennent pour fondamentale et indispensable la tâche de lutter sans répits contre les licenciements, contre le chômage, pour des conditions d'existence décentes, pour que la bourgeoisie ne puisse pas faire supporter au peuple le poids de la crise de son système capitaliste.

Voilà pourquoi en ce premier mai 1975, retentirons les justes mots d'ordre lancés par l'Humanité Rouge:

-Pour les revendications ouvrières, paysannes et populaires.

-Pour l'alliance loyale de la France avec le tiers monde.

-Pour l'indépendance nationale contre les superpuissances.

Vive la grande journée de lutte internationale du premier mai 1975.

Jacques JURQUET
Henri JOUR

 

p.3.

Premier numéro de l'Humanité-Rouge Quotidien

Voici le pemier numéro de "l'Humanité rouge" devenue "Quotidien".

Il sort à l'occasion d'une journée de combat de la classe ouvrière et de tous les peuples opprimés, il sort à l'occasion du 1er Mai 1975.

C'est là un événement politique d'une portée considérable. Désormais les travailleurs de France disposeront d'une tribune, jour après jour, pour populariser leurs luttes de classe, pour expliquer la ligne fondamentale idéologique et politique de leur organisation d'avant-garde.

Le lancement d'H.R.-Quotidien a exigé, jusqu'ici, d'énormes efforts. Sur tous les plans: politique, organisationnel, financier.

Depuis février, une quarantaine de numéros d'essai ont été publiés, avec une périodicité tri-hebdomadaire au début, puis quotidienne.

La première bataille de la souscription a été gagnée : vingt millions d'anciens francs ont été recueillis en trois mois. La seconde bataille est en cours. Elle rencontre des difficultés, mais la publication du quotidien devrait contribuer à son renforcement et à son succès : il importe de recueillir vingt nouveaux millions d'anciens francs pour le 1er juillet prochain.

Durant mai et juin des efforts soutenus seront indispensables pour recevoir les 14 a 15 millions qui manquent encore. Il est très probable qu'un nouvel essor sera donné à la souscription par les collectes effectuées à l'occasion du défilé de la Bastille à Belleville, justement ce 1er Mai 1975.

"L'Humanité rouge" voit se dresser contre elle tous les ennemis de la classe ouvrière, qui agissent ouvertement ou insidieusement. Le silence délibéré observé envers nos manifestations du 16 mars (Commune de Paris - mur des Fédérés - meeting ouvrier et paysan - meeting international), envers notre manifestation à l'Ambassade du Portugal, envers le large et puissant meeting de soutien au peuple cambodgien, envers la tenue réussie du deuxième Congrès du Parti communiste marxiste-léniniste de France, envers les exclusions antistatutaires de la CGT (Claude Lebrun à l'Alsthom, Jeannette Pelletier à Nantes, etc.), envers la longue lutte victorieuse des ouvriers de l'imprimerie Hollenstein suivie de l'exclusion scandaleuse de tous les adhérents de la CGT de cette entreprise, envers les agressions social-fasciste commises contre les militants marxistes-léninistes au Mans, à Grenoble, à Nantes, à Bagneux, à Chartres, à Fontenay-sous-Bois, à Nancy, à Uckange, à l'usine LMT, à Toulouse, à Dijon, etc., ce silence de la presse française de droite, du centre ou de gauche constitue une censure politique délibérée. Elle constitue la preuve éclatante que les marxistes-léninistes ne doivent compter que sur leurs propres forces, sur leurs propres moyens d'information, et donc sur leur "Humanité rouge" quotidien !

Respecter le plan prévu en publiant notre numéro de 4 pages le 1er Mai 1975 constitue certes une victoire.

Notre objectif est double désormais :

1 - faire passer notre quotidien de 4 à 8 et 12 pages à partir de novembre prochain.

2 - préparer activement, outre sa diffusion militante, base de son premier lancement, sa diffusion commerciale, c'est-à-dire en kiosques.

Cet objectif exige que soient soutenus de nouveaux efforts considérables. Mais la clé, le moyen de notre victoire consiste à nous appuyer sur les masses, sur vous, amis lecteurs et camarades militants.

Nous sommes résolument optimistes. La situation mondiale est excellente. La situation en France va dans le même sens : la classe ouvrière et les masses populaires se préparent à livrer de très grandes luttes pôur leurs revendications, luttes indissociables de celle pour l'indépendance nationale, contre les deux superpuissances, et notamment contre la plus dangereuse en Europe, le social-impérialisme russe.

Vive le n°1 de l'Humanité rouge, quotidien des communistes marxistes-léninistes de France !

La bataille historique du quotidien marxiste-léniniste sera gagnée !

p.8.

* Qui sommes-nous ?

Fidèles aux principes idéologiques et politiques de Marx, Engels, Lénine, Staline et Mao Tsé-toung, des militants du Parti Communiste Français qui totalisaient entre eux des centaines d'années d'activité militante ont récusé le révisionnisme moderne et crée, dès 1963, les premières organisations marxistes-léninistes. En décembre 1967, ils fondèrent le "Parti communiste marxiste-léniniste de France", que la bourgeoisie interdit le 12 juin 1968 sur sollicitation du P"C"F.

Les Photographies que nous présentons dans cette page montrent plusieurs de ces camarades dans le cadre de leura activités au sein du mouvement communiste international, rencontrant des dirigeants des Partis communistes chinois ou albanais.

 


François Marty - ancien militant du PCF pendant 38 ans - fondateur du PCMLF, devenu son président à titre posthume, à la tribune de la place Tien An Men, en 1967 à Pékin, entre le président Mao Tsé-toung et le vice-président Chou En-laï.

 


Jacques Jurquet - ancien militant du PCF pendant 21 ans, fondateur du PCMLF dont il fut élu secrétaire politique en décembre 1967 - au cours d'un entretien avec les vice-présidents du Parti communiste chinois Chou En-laï et Wang Hong-wen, ainsi qu'avec Chiang-ching, membre du bureau politique, épouse du président Mao, à Pékin, le 7 décembre 1973


André Druesnes - ancien militant du PCF et responsable syndicaliste dans la métallurgie parisienne - reçu à Pékin en août 1971 par Chi Teng-kueï, alors membre du Bureau politique du PCC et Keng Piao, membre du Comité central, directeur du département des relations internationales du PCC.


Jacques Jurquet s'entretenant avec Keng Piao, directeur du département des relations internationales du Comité central du PCC, le 12 novembre 1973.


Jacques Jurquet reçu en novembre 1974 à Tirana par Enver Hoxha, premier secrétaire du Parti du travail d'Albanie.


Au meeting international du 16 mars 1975 organisé à Paris par l'Humanité-rouge, côte à côte, de gauche à droite: un dirigeant marxiste-léniniste portugais, Camille Granot, un dirigeant du Parti communiste de Suisse (marxiste-léniniste), Fernand Lefebvre, secrétaire général du Parti communiste de Belgique (ml), Frantz Strobl, secrétaire générale du Parti communiste d'Autriche (ml), Jacques Jurquet, Ernt Aust, président du Parti communiste d'Allemagne (ml), un interprète, Livio Saliti, secrétaire du Parti communiste (ml) d'Italie et Peter Petersson, secrétaire général du Parti communiste des Pays-Bas (M-L)

  

 

 

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