Débat sur ForumCommuniste
-Réponses et critiques à propos d'un article de " Rouge "-

Du 21 février au 5 mars 2004 s'est déroulé sur la liste de diffusion ForumCommuniste un débat intéressant au sujet d'un article du journal de la LCR " Rouge " sur le groupe Manouchian et l'affiche rouge.

Ce débat aborde non seulement des questions historiques sur le PCF, la résistance etc… mais aussi il illustre la façon dont les trotskistes analysent, déforment et falsifient l'histoire du mouvement ouvrier.

Ce petit débat montre qu'il est important de réagir contre les allégations trotskistes, de répondre avec des arguments pour affirmer les positions, les analyses des Marxistes Léninistes contre le courant politique que représente le trotskisme.

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Liste chronologique du débat.

1- La publication d'un article de "Rouge" sur la liste ForumCommuniste -21 février 2004-

2- La première réponse critique : "Quand les trotskistes réécrivent l'histoire…" -26 février 2004-

3- La défense de l'article de "Rouge" -26 février 2004-

4- Nouvelle réponse critique :" Suite du débat: Quand les trotskistes réécrivent l'histoire" -28 février 2004-

5- Intervention : "Suite_du_débat:_Quand_les_trotskistes_réécrivent_l'histoire" -5 mars 2004- A propos de l'article de Rouge

....

.Commentaires d'un membre des EP au sujet de ce débat et de l'article de "Rouge"

 

( Plusieurs messages rappelant l'histoire de l'affiche rouge et de Manouchian avait été publiés sur le forum. Le message ci-dessous méritait clairement une réponse politique... ce qui a été fait )

1- La publication d'un article de "Rouge" sur la liste ForumCommuniste -21 février 2004-

 

Missak Manouchian Poète et résistant (1906 - 1944) fusillé le 21 Février 1944

la date: Tue, 24 Feb 2004 16:36:40 -0500
De: José Bazin A: ForumCommuniste@yahoogroupes.fr

Pour continuer dans la même veine. Toujours sur l'affiche rouge.

Salutations marxistes-révolutionnaires et internationalistes !

José
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Retour sur l'"Affiche rouge"
Aimer la vie à en mourir

Rouge 19 février 2004

Le 21 février 1944, 22 combattants des Francs-tireurs et partisans de la Main-d'œuvre immigrée (FTP-MOI) étaient fusillés. La mémoire de leur participation à la Résistance est restée longtemps enfouie... notamment dans les archives du Parti communiste français.

Il y a 60 ans, 22 résistants étaient fusillés. Parmi eux, Missak Manouchian.

Le plus jeune, Thomas Elek, avait 17 ans. La seule femme, Golda Bancic, fut décapitée en mai. Le colonel-président du "procès" affirmait alors : "La police française a fait preuve d'un grand dévouement." Il faisait référence, en l'occurrence, à l'une des brigades spéciales des renseignements généraux qui les arrêta après de multiples attaques de convois militaires et de colonnes de troupes, hold-up, sabotages, attentats (entre autres contre le commandant du Grand Paris et le responsable du Service du travail obligatoire (STO) en Allemagne. Sur les 80 combattants des Francs-tireurs et partisans de la Main-d'oeuvre immigrée (FTP-MOI) actifs en région parisienne entre juin et novembre 1943 - auxquels appartenait le groupe -, huit seulement n'ont pas été arrêtés ou tués. Il ne restait alors, dans la région, déjà plus beaucoup d'autres FTP, suite à la répression et au départ au maquis des jeunes requis par le STO. Il aura fallu du temps avant que cette épopée ne figure dans les manuels du secondaire ; comme celle de l'affiche des occupants - placardée à 15 000 exemplaires - dénonçant "l'armée du crime", baptisée bien plus tard "L'Affiche rouge", dans un poème d'Aragon chanté par Léo Ferré.

Le "procès" avait été monté pour alimenter la xénophobie et l'antisémitisme du régime de Vichy. La Résistance était ainsi le fait d'une "tourbe internationale" (Le Matin), de "terroristes judéo-communistes" (Paris-soir), "l'activité d'étrangers et de Juifs abusant de l'hospitalité française pour créer le désordre dans le pays qui les a recueillis", et dont "le but est

l'avènement du bolchevisme international" (1). Internationalistes effectivement, ces Arméniens, Espagnols, Italiens, Hongrois, Polonais, Roumains, dont les familles avaient été souvent exterminées, combattants antifascistes dans leur pays ou/et dans les Brigades internationales de la Révolution espagnole. Beaucoup étaient communistes, bien sûr. Et nombreux étaient Juifs...

"- Vous étiez fait pour la lutte armée ?

- Je ne crois pas, j'étais normal. "

(Interview de Raymond, ex FTP-MOI, par Mosco).

Du côté de la résistance gaulliste, Radio Londres n'y fait allusion que deux mois après : il faut se méfier des fausses nouvelles allemandes, les résistants sont avant tout des fonctionnaires, de simples citoyens, des anciens de Verdun. Le Conseil national de la résistance (CNR) va d'ailleurs s'inquiéter de "l'activité des mouvements étrangers sur le territoire français", qui "doit s'interdire toute attitude susceptible de compromettre l'unité". Dans l'édition du Larousse en trois volumes de 1966, Missak Manouchian est absent. Et il faudra attendre le 40e anniversaire pour un hommage officiel, enfin, mais limité aux Arméniens. Le ministère des Anciens Combattants appose des croix sur les tombes de combattants juifs tout autant ignorés par les instances communautaires. Pour le PCF, les actes sont plus facilement revendiqués que les personnes, ces résistants cosmopolites font tache dans le tricolore. De même qu'on passera longtemps sous silence le "travail allemand", dont le responsable était Arthur London et qui n'a pas été le monopole de ceux auquel il a valu l'épithète d'"hitléro-trotskystes".

Officiellement, c'était "A chacun son boche !" (titre de l'Huma en 1944). Tant pis si, sous l'uniforme, il y avait un travailleur, parfois un communiste... L'heure était au Front national (créé par le PCF comme organisation "large" des FTP, bientôt FTPF, avec un "F" comme Français, dont le journal s'appelait France d'abord !). "Il fallait pouvoir chanter La Marseillaise sans accent !" (2). André Marty, au bureau politique du PCF, parle à la Libération de "chasser tous les "ski" des directions du parti " (3). A la tête de la MOI, il n'y avait plus que des Français. A Claude Lévy, qui écrit un livre sur son bataillon, Aragon, poète et éditeur, demande de "changer les noms. On ne peut tout de même pas laisser croire que la Résistance française a été faite par des étrangers". Le 1er mars 1944, d'ailleurs, l'Huma avait consacré 15 lignes à l'exécution du groupe, sans citer le nom d'un seul de ses membres. Il faudra attendre 1951 pour qu'un deuxième article, intitulé "Pages de gloire des 23", sorte et pour que "le poète du BP", Aragon, écrive Manouchian, en ajoutant certes sa touche patriotarde aux derniers mots écrits par Missak à sa compagne, censurés de 1946 à 1965 de leurs allusions aux trahisons. Est-ce un hasard si, cette année-là, un Comité Manouchian, indépendamment du PCF, s'était mis en place et obtiendra une rue dans le XXe ?

Internationalistes, donc trotskystes ?

Après la Libération, une partie des survivants sont repartis dans leur pays pour construire ce qu'ils pensaient être le socialisme. Beaucoup, comme les anciens des Brigades internationales ou des maquis, ont connu la répression stalinienne. Certains même ne quitteront un camp que pour un autre. Le spectre d'une résistance dynamique, sociale, anticapitaliste, échappant aux accords de Yalta (imposés par les impérialismes vainqueurs), mais aussi celui du titisme - qui mènera à l'élimination politique du PCF, entre autres, de Guingouin (responsable des maquis du Limousin), puis de Marty et de Tillon (chefs des FTP) - est un angle d'éclairage pour comprendre l'interrogatoire d'Arthur London. Ce dernier, premier responsable des FTP-MOI, interrogé à Prague en 1951 par ses procureurs staliniens, s'entend demander d'avouer que la MOI était une "section de la Quatrième Internationale trotskyste".

Il est vrai que le mécanicien arménien Arben Dav'tian, bolchevik en Géorgie en 1917, garde rouge puis officier commissaire politique dans l'armée rouge pendant la guerre civile, exclu ensuite puis déporté comme membre de l'Opposition de gauche, qui s'évade en Iran en 1934 sous le nom de Manoukian, rejoint ensuite, sous le pseudonyme de Tarov, le groupe russe qui travaillait à Paris avec le fils de Trotsky, avant d'être recruté pour son groupe, en 1942, par Manouchian qui n'ignore pas son passé. "Il faut penser également à Manoukian qui meurt avec moi", écrit-il à sa belle-soeur, deux heures avant l'exécution. En août 1943, une note de la section des cadres aurait avisé la direction du PCF que Manouchian était de tendance trotskyste. Confusion de noms ? Quoi qu'il en soit, ils étaient "des nôtres".

Jean-Pierre Debourdeau

1. Cité par le colonel-président du fameux "procès".

2. Comme le note ironiquement Maurice Rajsfus.

3. Lise London.

Rouge 2052 19/02/2004

 

2- La réponse critique : "Quand les trotskistes réécrivent l'histoire…" -26 février 2004-

 

Objet: [ForumCommuniste] Quand les trotskistes réécrivent l'histoire...

la date: Thu, 26 Feb 2004 19:19:54 +0100
De: Damien
A: ForumCommuniste@yahoogroupes.fr

Quand les trotskistes réécrivent l'histoire...

Tout est bon pour critiquer et faire feu de tout bois au royaume de l'anticommunisme.

--A la télé :
L'anniversaire des 60 ans de " l'affiche rouge " fut aussi l'occasion une fois de plus pour la bourgeoisie de noircir à volonté, de déformé le passé en s'en prenant au rôle du PCF pendant la période 1939-1945. Les choses sont relativement claires quand il s'agit d'Arte passant le documentaire " Des terroristes à la retraite ".
Ce documentaire -datant de 1985- passé le 18 février 2004 est assez significatif de la façon dont la bourgeoisie règle ses comptes avec le PCF, la résistance. Bourgeoisie, qui faut-il le rappeler avait très largement collaboré avec l'occupant.
Que ressort-il de ce documentaire ? De très fortes insinuations sur l'abandon ou le lâchage du groupe Manouchian par le PCF -qui l'aurait ou bien abandonné ou bien dénoncé-. Ces insinuations sont très grave d'autant plus que cela concerne 22 résistants fusillés. Dans ce documentaire de 1985, Stéphane Courtois déjà en spécialiste anticommuniste y fait plusieurs interventions.

--Sur la liste Forum Communiste... :
Dans un message du 24 février 2004, au sujet de Manouchian et de l'affiche rouge, José Bazin envoi un article intitulé : " Retour sur l'"Affiche rouge" Aimer la vie à en mourir " signé de Jean-Pierre Debourdeau provenant de l'hebdomadaire de la LCR " Rouge " n°2052 du 19/02/2004.
D'emblée dans cet article le ton est donné " 22 combattants des Francs-tireurs et partisans de la Main-d'oeuvre immigrée (FTP-MOI) étaient fusillés. La mémoire de leur participation à la Résistance est restée longtemps enfouie... notamment dans les archives du Parti communiste français."

--...une cuisine anticommuniste
L'article de " Rouge " reprend évidemment les thèses anticommunistes de Courtois et compagnie, en y ajoutant les désormais classiques lieux communs de l'anticommunisme, déversés par les " coucous trotskistes " qui s'appropriant le passé de la résistance, essayent de se faire passer pour ce qu'ils ne sont pas. C'est à dire créer une filiation entre eux et la résistance au Nazisme.
La manipulation trotskiste s'appuie sur deux choses, l'une est le rôle de victimisation, l'autre l'anticommunisme et les erreurs du PCF.

--Le rôle de victimisation des trotskistes
Ils se présentent toujours comme " les pauvres victimes du stalinisme ". En omettant de dire et de préciser quelle ligne politique ils défendaient en URSS etc... ou quelle analyse ils faisaient de la seconde guerre mondiale. D'ailleurs l'article de " Rouge " ne dit-il pas au sujet des accords de Yalta qu'ils ont été " imposés par les impérialismes vainqueurs " -L'URSS est-elle considérée en 1945 comme impérialiste par les Trotskistes ?-.
L'analyse trotskiste classique, est que la seconde guerre mondiale est une guerre entre impérialismes du début jusqu'à la fin -donc que la question nationale ne se posait pas- . Cette analyse est fausse car les faits ont montré que la seconde guerre mondiale n'a pas toujours eu le même caractère politique. De guerre injuste (contraire aux intérêts des peuples en 1939, car alors guerre inter-impérialistes, en guerre mondiale anti-fasciste après l'invasion de l'URSS en passant par la période de la lutte nationale anti-fasciste entre l'armistice et juin 1941, autant de situations politiques différentes qui impliquent des tâches différentes.

--L'anticommunisme des trotskistes et les erreurs du PCF.
Les trotskistes développent l'anticommunisme grâce à deux choses, l'une étant l'antistalinisme, l'autre étant et les erreurs politiques du PCF de l'époque.
Le PCF a-t-il commis des erreurs ? A cette question il faut dire que oui. Néanmoins il faut préciser : quelles types d'erreurs, quelles conséquences ont-elles eu par la suite.

--De l'opportunisme au révisionnisme
Des erreurs de type opportunistes dont les racines remontent bien avant 1939 ont existés dans le PCF -l'opportunisme gangrènera par la suite tout le Parti et le révisionnisme le fera définitivement dégénéré-.
Devenu parti de gouvernement, le P C F se livra, après la guerre à une série de révisions théoriques (passage pacifique, voie parlementaire du socialisme, rejet de la dictature du prolétariat, abandon des références au Léninisme....reniement de l'histoire du mouvement ouvrier révolutionnaire au cours du XXème siècle et en particulier le reniement de l'URSS socialiste de Lénine et de Staline).
En renonçant à toute perspective révolutionnaire à la libération, le P C F se mit au service de la reconstruction de l'économie capitaliste -au nom des intérêts de la nation- et entraîna derrière lui- non sans difficultés, en mettant dans la balance un certain nombre de réformes sociales -la majorité de ses militants et une grande partie de la classe ouvrière. En contrepartie, la bourgeoisie cédait à ses chefs des postes au sommet de l'appareil d'Etat et à ses cadres intermédiaires et de la base une intégration aux structures socio-économiques et étatiques aux différents niveaux. Il faut également dire que le PCF -dans les limites de la situation politique de la période de la résistance- a animé pour l'essentiel la résistance armée, mené une politique globalement conforme à l'analyse du Mouvement Communiste International. Pourtant dans le cours et à l'issue d'une conduite droitière dans la tactique d'alliance avec une fraction de la bourgeoisie impérialiste française dans la résistance à l'occupation fasciste hitlérienne le parti de la classe ouvrière, le P C F va se transformer au bout d'un processus de plusieurs années en Parti révisionniste.

Les erreurs opportunistes qu'il a pu commettre ont été par la suite :
amplifiées, grossies, déformées, sorties de leur contexte historique pour devenir un axe d'attaque systématique de tous les anticommunistes, des fachos aux capitalistes en passant par les trotskistes.

--Une époque, une analyse et l'enjeu...
L'analyse de cette époque a donné lieu et donne lieu à de nombreuses polémiques entre les historiens du PCF et les historiens gaullistes ou réactionnaires sur la question de savoir si le Parti est entré dans la résistance contre les nazis avant ou après l'invasion de l'URSS de juin 1941, ou encore sur les intentions réelles du PCF à la libération :
voulait-il ou pas prendre le pouvoir en déclenchant une intervention armée ? Bien souvent l'analyse politique concrète des différentes époques de la guerre est escamotée, au profit des sempiternelles âneries trotskistes essayant de se donner le beau rôle.

D.

 

3- La défense de l'article de "Rouge" -26 février 2004-

 

Objet: RE:Quand les trotskistes réécrivent l'histoire (sic sur toute la ligne)

la date: Thu, 26 Feb 2004 18:40:23 -0500
De: José Bazin A: ForumCommuniste@yahoogroupes.fr

Bonjour camarades,

Étant moi-même communiste internationaliste, marxiste-révolutionnaire et enseignant d'histoire j'aimerais répondre au débat théorique et historique que Damien a commencé en répondant à l'article de Rouge que j'ai envoyé sur la liste Forum communiste.

Damien semble dans sa réponse penser que cet article réécrit l'histoire et que cette réécriture est le fait des trotskystes. Je suis près à débattre théoriquement et historiquement de ses arguments.

Par contre, il ne faudrait pas faire l'amalgame entre les marxistes-révolutionnaires et des représentants de la bourgeoisie comme Stéphane Courtois. Nous marxistes-révolutionnaires nous défendons dans la parole et dans les actes le drapeau du communisme et prenons fait et cause pour les travailleuses et les travailleurs. Ainsi, débattons sur les éléments théoriques et historiques, mais de grâce laissons tomber l'épithète d'"anticommuniste" que Damien semble accoler aux communistes internationalistes. Opposé au stalinisme oui, mais bien communiste par contre !

N'oublions pas que les marxistes-révolutionnaires ont été les premiers à avoir une politique conséquante contre le fascisme et le nazisme en proposant et en appliquant l'alliance de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs des partis prolétariens. Au même moment la politique de la bureaucratie stalinienne faisait tout pour garder le pouvoir en URSS en allant d'abord vers un ultra-gauchisme sectaire qualifiant les travailleuses et travailleurs socialistes de "sociaux-fascistes" et les marxistes-révolutionnaires d'"hitléro-trotskystes"; et en pratiquant ensuite une alliance de classe en étant la plus fidèle alliée de la bourgeoisie menant à une catastrophe pour les travailleuses et les travailleurs.

Ici, il faut bien faire attention les "erreurs du PCF" sont en fait la politique bien organisée de la bureaucratie stalinienne qui téléguidait l'ensemble des PC dans le monde (à l'exception de celui de Suède et dans une moindre mesure celui de Yougoslavie) pour sauvegarder sa position privilégiée en URSS louvoyant de gauche à droite selon les besoins.

Ainsi, les marxistes-révolutionnaires ont été les premiers à dénoncer la spécificité du fascisme nécessitant un opposition immédiate. C'est ainsi, que dès le début de la guerre (et même avant dans les pays tombé aux mains du fascisme) les marxistes-révolutionnaires ont combattu l'ennemie de classe qui se trouvait dans le fascisme. De plus, dès l'attaque contre l'État ouvrier bureaucratique par les armées nazis, les groupes marxistes-révolutionnaires ont eu comme tâche de défendre l'URSS pour y conserver les acquis sociaux de la Révolution de 1917. Les marxistes-révolutionnaires ont joué un rôle important dans la résistance au fascisme, en créant même des cellules à l'intérieur même de l'armée allemande, parmi les travailleurs enrôlé de force.

Je ne partage pas totalement l'analyse que Damien fait des "erreurs du PCF". En effet, selon mon analyse historique de l'époque le PCF ne fait qu'exécuter les ordres de la bureaucratie de Moscou. Cette dernière craint comme la peste toute révolution. Pire elle s'y oppose (notamment en Grèce) se faisant ainsi l'allier objectif de la bourgeoisie. Une révolution prolétarienne instaurant le pouvoir des travailleuses et des travailleurs à l'extérieur de la zone d'influence immédiate de la bureaucratie de Moscou aurait affaiblit cette dernières. Elle aurait même été obligé de rendre des comptes aux travailleuses et travailleurs qu'elle maintient dans l'absence de démocratie, donnant ainsi un souffle nouveau pour mener à terme une révolution démocratique contre la bureaucratie. Bien que les militantes et les militants du PCF aient été des travailleuses et des travailleurs très dévouées et dévoués à la cause révolutionnaire, les chefs mis en place par la bureaucratie ont étouffé toute tentative de révolte et ont ainsi pactisé avec la bourgeoisie et ce sur ordre de Moscou.

Espérant pouvoir encore discuter le débat!

Salutations marxistes-révolutionnaires et internationalistes!

José Bazin

 

4- Nouvelle réponse critique :" Suite du débat: Quand les trotskistes réécrivent l'histoire" -28 février 2004-

 

Objet: [ForumCommuniste] Suite du débat: Quand les trotskistes réécrivent l'histoire

la date: Sat, 28 Feb 2004 18:55:12 +0100
De: Damien
A: ForumCommuniste@yahoogroupes.fr

Suite au premier message de José Bazin du 24 février 2004 (il s'agit, de la reproduction d'une article sur l'"Affiche rouge" provenant de l'hebdomadaire trotskiste de la LCR " Rouge " n°2052 du 19/02/2004.), j'ai envoyé une première réaction le 26-02-2004 sur le contenu de cet article.
J'ai tout à fait volontairement intitulée ma réponse " Quand les trotskistes réécrivent l'histoire... ", José Bazin a fait une réponse ou bien entendu il répète les " arguments " trotskistes milles fois entendus.
Je ne vais pas revenir systématiquement sur tous les points abordés dans le message de José Bazin, même si bon nombre de contre-vérités historiques mériteraient d'être dénoncés pour ce quelles sont, une véritable mystification basée sur une falsification de certains faits historiques. Je renvoie à la fin de ce message à une liste de livres et de liens internet sur ces sujets.

Dans sa réponse, il me reproche plusieurs termes et affirment plusieurs choses :
Sur l'article de " Rouge "
" penser que cet article réécrit l'histoire et que cette réécriture est le fait des trotskystes. "
Pour moi, il est clair que l'article du journal de la LCR développe sur cette question une argumentation et une vision de type trotskiste et basée sur une réécriture de l'histoire. Les insinuations sont effectivement des insinuations anticommunistes qui sont d'ailleurs très largement reprisent par la bourgeoisie. Contrairement à ce que pense José Bazin qui me reproche de " faire l'amalgame entre les marxistes-révolutionnaires et des représentants de la bourgeoisie comme Stéphane Courtois.", je n'ai fait que rappeler les insinuations du documentaire passé sur Arte et les propos de l'article de " Rouge ". Les insinuations des uns et des autres sont identiques et les cibles également. Alors ce n'est pas peu dire que de parler d'une véritable convergence anticommuniste.

Une particularité du trotskisme c'est notamment de s'affubler de terme " bolchevik-léniniste ", " communiste révolutionnaire " qui n'ont rien a voir avec la réalité de leur ligne politique. José Bazin n'est pas en reste quand il s'affirme être " communiste internationaliste, marxiste-révolutionnaire ". Après ça peut-on être étonné qu'il dise « laissons tomber l'épithète d'"anticommuniste" » ?
Se réclamer du marxisme, de la révolution etc… est-il une garantie ? Non absolument pas, la LCR ne vient elle pas en 2003 d'abandonner " la dictature du prolétariat " -le P " C " F l'avait fait lui en 1976.
Ce parti se dit toujours communiste (alors que sa théorie et sa pratique sont social-démocrate), la LCR pour l'instant se dit toujours " communiste révolutionnaire " et sur un point essentiel du marxisme -la dictature du prolétariat- se lance dans une révision totale, une déformation, une distorsion de la théorie marxiste pour justifier cet abandon. Dans un article près de 3 semaines après son congrès le journal de cette organisation consacre un article à la suppression de la dictature du prolétariat. Pour se justifier cette organisation trotskiste n'hésite pas à mentir sur les propos de Marx à ce sujet.
Le Trotskisme se réclame du marxisme-révolutionnaire. A l'en croire, c'est seulement à la mort de Lénine en 1924 et dans les énormes difficultés de la création du premier état socialiste que l'arbre marxiste se sépare en deux branches, la branche trotskiste d'un côté, la branche stalinienne de l'autre.
Cette représentation est évidemment avantageuse pour les trotskistes. Elle leur évite de fournir les preuves de leur rattachement politique et historique au marxisme. Le seul élément mis en avant consiste dans un bref épisode de la carrière mouvementée de Trotsky : les quelques années passées au sein du parti bolchevik. Ces dix années, de 1917 à 1927, toutes marquées des oppositions de Trotsky à la ligne du Parti Bolchevik puis du Parti Communiste de l'Union Soviétique, du refus de Brest-Litovsk aux fausses conceptions de la militarisation de l'économie et des syndicats ; de sa trouble adhésion au Parti Bolchevik à l'organisation de fractions structurée au sein du PCUS, ces dix années servent d'argument aujourd'hui encore aux trotskistes pour justifier leur appartenance au mouvement marxiste historique. Pour qui veut y regarder à deux fois, la prétention des trotskistes à revendiquer comme leur héritage politique du marxisme et du léninisme est nulle et non fondée. C'est bien pour cela d'ailleurs que le système de référence des trotskistes au marxisme est indirect. Si rien n'accrédite dans l'histoire leur prétention à se présenter comme les continuateurs du marxisme, il faut bien en retour qu'ils jettent le discrédit sur ses véritables continuateurs : Staline, Mao Tsé-Toung.

Un autre aspect du trotskisme est qu'il est un mouvement parasitaire et contre-révolutionnaire. Il n'y a pas un seul exemple où les masses se soient engagées dans la voie socialiste sous la direction des trotskistes, que depuis que le mouvement trotskiste existe nulle part il n'a initié un mouvement révolutionnaire, nulle part une révolution victorieuse ne s'est faite au nom du trotskisme. Les victoires de la révolution en Russie, en Chine, au Vietnam, en Albanie, à Cuba… sont le résultat de l'application du marxisme-léninisme, c'est à dire la théorie et de la pratique de Marx-Engels, Lénine-Staline-Mao. Ce n'est pas seulement la preuve concrète que le trotskisme est impuissant à conduire les masses à la victoire, car dans la quasi-totalité des cas, les trotskistes ont proposé leur orientation, ont combattu la voie dans laquelle les masses se sont engagées avec succès, presque toujours ils ont été présents pour parasiter les Partis marxistes-léninistes. Le rôle des trotskistes en Russie lors de la construction du socialisme et pendant la seconde guerre mondiale est de ce point de vue très significatif -voir à ce sujet le livre " LA GRANDE CONSPIRATION CONTRE LA RUSSIE " de Michel. SAYER et Albert KAHN -Editions Hier et Aujourd'hui- 1947- Contrairement à ce que peut répéter José Bazin le mouvement trotskiste eu une attitude qui l'amena très souvent dans les bras des pires ennemis de la classe ouvrière.

José Bazin de manière péremptoire affirme :
" Nous marxistes-révolutionnaires nous défendons dans la parole et dans les actes le drapeau du communisme " (…) " les marxistes-révolutionnaires ont été les premiers à avoir une politique conséquante contre le fascisme et le nazisme " (…) " les marxistes-révolutionnaires ont été les premiers à dénoncer la spécificité du fascisme " (…) " les marxistes-révolutionnaires ont combattu l'ennemie de classe qui se trouvait dans le fascisme. " (…) " les groupes marxistes-révolutionnaires ont eu comme tâche de défendre l'URSS " (…) " Les marxistes-révolutionnaires ont joué un rôle important dans la résistance au fascisme "

En dehors du fait qu'il préfère se dire " marxiste-révolutionnaire " plutôt que trotskiste -il est vrai qu'il existe une organisation provenant du groupe AMR -Tendance Marxiste-révolutionnaire internationale- provenant d'une scission (Michel Pablo) du trotskisme.
L'ensemble des affirmations sur ces prétendus " marxistes-révolutionnaires " sont totalement fausses.

Voici quelques liens internet et quelques indications de livres ou brochures auxquels chacun pourra se référer :

Liens internet :

>> Le site des EP : http://membres.lycos.fr/edipro/

>> Les falsifications anti-communistes sur l'histoire des famines en URSS et en Chine
http://www.lescommunistes.net/~bolchevisme/falsifications_famines_et_antisemitisme.htm#Les falsifications anticommunistes sur les famines en URSS et en Chine

>> Les accusations d'antisémitisme contre l'Union Soviétique et Staline
http://www.lescommunistes.net/~bolchevisme/falsifications_famines_et_antisemitisme.htm#Les accusations antisémitisme

>>Liens vers le site Communisme et Bolchevisme
Les Mensonges sur l'URSS du temps de Staline (1924 à 1953)
http://www.lescommunistes.net/~bolchevisme/mensonges_sur_staline.htm

>>DOSSIER STALINE (liens vers le site du PTB)
http://www.ptb.be/staline/

"L'Union Soviètique sous la direction de Joseph Staline et la lutte contre le fascisme: la deuxième guerre mondiale"
http://www.katardat.org/marxuniv/2002-SUWW2/US2GM/00US2GMStart.html

60 ans après Stalingrad | 50 après J.W. Staline [1879-1953]
http://www.katardat.org/Stalin/FR/startFR.html

Un autre regard sur Joseph Staline
Textes:
http://www.katardat.org/Stalin/FR/texte/texteindex.html

Visuel:
http://www.katardat.org/Stalin/visual/visualindex.html

Audio:
http://www.katardat.org/Stalin/audio/audioindex.html

Il y a 60 ans, le 22 juin 1941, l'impérialisme nazi déclenchait l'opération Barbarossa, la guerre de destruction contre l'Union soviétique
http://www.ptb.be/scripts/livret.phtml?section=A1AAABBUBC&obid=17231

Opération Barbarossa
http://www.ptb.be/scripts/livret.phtml?section=A1AAABBUBC&obid=17231&partie=17232&lang=1&bess=2

La bataille de Stalingrad
http://www.ptb.be/scripts/livret.phtml?section=A1AAABBUBC&obid=17231&partie=17236&lang=1&bess=2

Pourquoi les Soviets ont-ils battu les fascistes ?
http://www.ptb.be/scripts/livret.phtml?section=A1AAABBUBC&obid=17231&partie=17240&lang=1&bess=2

Plans quinquennaux et préparatifs de guerre
http://www.ptb.be/scripts/livret.phtml?section=A1AAABBUBC&obid=17231&partie=17246&lang=1&bess=2

LIVRES :

--sur Trotski et les trotskistes

>>"TROTSKI" par MARTENS LUDO -EPO -1979-

>>TROTSKI ET LE TROTSKISME -TEXTES ET DOCUMENTS- EDITIONS NORMAN BETHUNE -1971

 --sur Staline

>>STALINE - UN MONDE NOUVEAU VU A TRAVERS UN HOMME par HENRI BARBUSSE

Editions FLAMMARION 1935.

>>AVEC STALINE - Souvenirs - par ENVER HOXHA - Editions 8 NËNTORI -Tirana décembre 1979-

>>UN AUTRE REGARD SUR STALINE par MARTENS LUDO - EPO -1994-

>>STALINE - par MAURICE HARTMANN - EDITIONS ECLECTIQUES 1979

 --sur la politique du Parti Communiste Allemand :

>>brochure du PTB écrite par Herwig Lerouge en 1993 " L'Allemagne des années trente - Le Parti Socialiste ouvre la voie à Hitler "

Brochures ou revues :

>>REVISIONNISME GAUCHISME OU MARXISME-LENINISME ? par François MARTY (1971)
Brochure l'Humanité-Rouge-

>>LE PROGRAMME DE LA LIGUE - COMMUNISTE : CONFUSION ET OPPORTUNISME
brochure PCMLF -HUMANITE ROUGE -1972-

>>Octobre n°2 -juin 1973- les cahiers du marxisme-léninisme / Revue des communistes marxistes-léniniste de France " Le trotskisme contre le révolution prolétarienne "

>> " Le trostkisme au service de la CIA contre les pays socialistes. " PTB Ludo Martens 1992

>>brochure du Cercle Henri Barbusse "Qui a libéré l'Europe du fascisme ? - Contre les falsifications historiques bourgeoises" -juin 1994-

D.

 

5- A propos du débat sur l'article de Rouge.: "Suite_du_débat:_Quand_les_trotskistes_réécrivent_l'histoire" -5 mars 2004-

 

Objet: Re:_[ForumCommuniste]_Suite_du_débat:_Quand_les_trotskistes_réécrivent_l'histoire

la date: Fri, 5 Mar 2004 16:55:35
De: Fabien LB A: ForumCommuniste@yahoogroupes.fr

A propos du débat sur l'article de Rouge.

Quelques éléments m'ont paru particulièrement curieux dans l'article de Rouge.

Tout d'abord la référence aux "Brigades Internationales de la Révolution Espagnole". Je ne pense pas que les Brigades Internationales se soient liées à la Révolution Espagnole (d'ailleurs de quoi parle t'on ? De la naissance de la IIème République Espagnole en 1934 ? Du Front Populaire ? De la division du camp républicain en pleine opposition avec les franquistes ?).

Les Brigades Internationales (1) se portaient au secours de la République Espagnole, qui venait de voire en Février 36 la victoire électorale du Front Populaire. Dès Juillet 1936, le soulèvement au Maroc marquait la réaction de la bourgeoisie à cette victoire électorale. Par la suite, la guerre civile mettra en opposition la République espagnole soutenue par les Brigades internationales et les rebelles franquistes. Je ne vois pas de "Révolution Espagnole" ici, à part dans des esprit aventuriers.

L'article ne se contente pas d'invention historiques de ce genre. Il ne néglige pas les contradictions. Ainsi André Marty est présenté comme moteur dans l'éviction des FTP-MOI de la mémoire. Il est pourtant présenté plus tard, comme partisan d'une "résistance dynamique, sociale anticapitaliste échappant aux accords de Yalta".

Autre élément, on peut lire que certains des Résistants "ne quitteront un camp que pour un autre". Il me semble que cette assertion va bien dans le sens de l'égalité qu'aiment à présenter les historiens bourgeois: goulag=camp de concentration. Cela va bien dans le sens de ce que Damien a montré: des convergences objectives de cet article de Rouge avec des historiens comme Stéphane Courtois.

Plus tard José Bazin a répondu au mail de Damien. Et là je n'ai pas tout compris, ni saisi les références, tant on restait dans le vague:

-De quoi parle José quand il dit que "les marxistes révolutionnaires ont été les premiers à dénoncer la spécificité du fascisme nécessitant une opposition immédiate etc..."? A quoi fait-il référence ?

-A quoi fait-il référence (à quelle période, dans quel pays), lorsqu'il parle de "ligne ultra gauchiste sectaire" et plus tard "d'alliance de classe en étant la plus fidèle alliée de la bourgeoisie" ?

Par la suite, il semble dire que les PC "staliniens" ne se soient pas mobilisés pour lutter contre le fascisme dans leurs pays. Devrai-je lui rappeler que par exemple, le parti communiste allemand a été attaqué trois fois en 50 ans par la bourgeoisie ? D'abord lors des tentatives de révolution en Allemagne en 1918-1923, puis par le nazisme, puis par l'occupant américain. Dois je lui rappeller que selon Victor Klemperer (2) "les braves gens, tous sans exception, sentent de loin le KPD" ?

Que "Après le 30 janvier 1399, les communistes ont été les premières victimes des persécutions nazies" en parlant du KPD (3) ? Dois-je aussi lui proposer de lire "L'Etat SS" d'Eugen Kogon, pour saisir l'importance de la Résistance "stalinienne" dans le camp de Buchenwald?

Plus loin, il prend l'exemple de la Grèce, sans nous rappeler les conditions de la guerre civile grecque: la présence massive de troupes anglaises.

On retrouve enfin deux thèmes chers à l'historiographie bourgeoise: le téléguidage depuis Moscou et l'absence de démocratie. Loin de toute analyse de la situation objective en France (contexte: présence de troupes américano-britanniques -difficultés historiques à sortir d'une analyse type "front populaire", avec en plus les conséquences d'une mauvaise application de celle ci (par exemple en négligeant les mouvement d'indépendance dans les colonies), germanophobie...). Loin de toute analyse de classe: c'est quoi la "démocratie" en générale ?

En grèce pendant l'antiquité, les hommes libres se géraient parfois de manière démocratique, laissant de coté la majorité de la population. En France, pendant la royauté, les premiers rois étaient choisis par les grands représentants de la noblesse. Au fond pour José, peu importe que l'URSS était un état où la classe au pouvoir était la classe ouvrière. Ce qui compte c'est qu'elle n'était pas "démocratique" et qu'il fallait une révolution démocratique (à l'image de solidarnosk? de la contre révolution de 89 ?) pour mettre fin au "stalinisme".

Au fond, à l'image de ce qu'avait dit MacArthur (il me semble que c'est lui) "un bon communiste est un communiste mort". Qu'on peut comprendre comme un communiste mort est bon. Aussitôt, on crache sur Lénine, mais une fois mort il est présenté comme bon. Ou tant que Boukharine ou Zinoniev suivent la ligne du parti on en cause pas. Quand ils sont en opposition ils sont bons. Quand André Marty travaille au sein de l'Internationale Communiste, qu'il est membre du Bureau Politique du PCF, il est mauvais, mais une fois évincé il est bon... Et ainsi de suite...

Au fond, ce type de positionnement est typiquement social-democrate: des paroles révolutionnaires, mais lorsqu'il s'agit de soutenir une Révolution de passer aux actes, on dit qu'elle ne correspond pas aux "idéaux", et les actes ne sont plus révolutionnaires. En matière de philosophie, on est typiquement dans l'idéalisme et une représentation de l'Histoire dont le moteur serait "les grands hommes".

Enfin, concernant la LCR, je tiends à souligner qu'Olivier Besancenot dans son dictionnaire prend de larges distances avec Lénine, mais aussi avec Trotsky.

Je finirai en m'étonnant, en cette période de réaction d'une importance incroyable (réaction sociale et matérielle avec la destruction des acquis: sécurité sociale, retraite, droit du travail... - réaction idéologique (qui en découle en grande partie): spiritisme, religions, esprit antiscientifique (en particulier des attaques contre Darwin), censure...) un journal se prétendant révolutionnaire préfère attaquer les "staliniens" (car c'est l'essentiel de l'article) que de faire front face à la bourgeoisie( 4).

Salutations Communistes,

Fabien

(1) lire sur le sujet "L'espoir guidait leurs pas" de Remi Skoutelsky.

(2) "LTI La langue du IIIème reich" par Victor Klemperer

(3) "Les résistances allemandes à Hitler" par Gilbert Merlio. Sur le sujet je conseille aussi de lire "la prise du pouvoir par Hitler 1928-1933" par Paul Marie de la Gorce.

(4) Même le monde diplomatique, pourtant social-democrate me parait moins médisant que Rouge sur le "stalinisme"...

 

Commentaires d'un membre des EP au sujet de ce débat et de l'article de "Rouge"

Réponse au sujet des propos de JB et de l'article de "Rouge".

Une chose que je remarque c'est une insinuation de l'article de "Rouge" qui me parait très caractéristique de l'amalgame anticommuniste :
"L'heure était au Front national (créé par le PCF comme organisation "large" des FTP, bientôt FTPF, avec un "F" comme Français, dont le journal s'appelait France d'abord !"

En effet dire "le Front national créé par le PCF..." c'est vraiment faire l'amalgame avec le FN de Le Pen -car à aucun moment il n'est préciser qu'il n'y a aucun lien avec le Pen- ( même si l'article de "Rouge" dit plus loin qu'il s'agit d'une "organisation "large" des FTP"), l'insinuation et l'amalgame de l'article va encore plus loin car il poursuit par:
"bientôt FTPF, avec un "F" comme Français, dont le journal s'appelait France d'abord !"

Un des journaux du FN de Le Pen s'intitule 'Français d'abord !' ", quand on sait que la LCR a pu se "refaire une santé" et grossir ses rangs de jeunes militants, notamment avec les manifs anti-Le Pen -après le premier tour des élections présidentielles de 2002-, l'amalgame fait par "Rouge" est donc particulièrement vicieux, car ces jeunes nouveaux militants LCR qui n'ont souvent aucune formation politique, vont finalement être formés par ce genre d'article ou bien par des personnes comme José Bazin, assénant ses positions politiques grâce à son statut de "marxiste-révolutionnaire et enseignant d'histoire".

Ce débat le montre, il est aujourd'hui important sur internet d'apporter la contradiction, d'argumenter autant que possible face aux propos anticommunistes -notamment des trotskistes-, que ce soit sur des listes de débat ou des forums de discussions.

N. le 26 juin 2004

 

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