FRONT ROUGE n°161 -19 juin 1975- hebdomadaire
organe central du
Parti Communiste Révolutionnaire (m.l.)
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LA SANTE PUBLIQUE AU SERVICE DES OUVRIERS (1)

    Parmi les réalisations de la dictature du prolétariat en Albanie, le développement d'une politique de la santé systématiquement au service des travailleurs n'est pas la moindre. Elle répond à la définition que donne Enver HOXHA de la construction du socialisme ; " servir les intérêts du peuple, lui assurer une vie heureuse et prospère (...). satisfaire au mieux les croissantes exigences matérielles et culturelles du peuple ".
   
Alors que tout était à faire il y a trente ans, le peuple albanais a réalisé des progrès sans précédent dans le développement de la santé publique, éliminant les maladies contagieuses répandues sous l'ancien régime (malaria, tuberculose, syphilis), multipliant le nombre des hôpitaux et dispensaires, tant à la ville qu'à la campagne, décrétant enfin la gratuité totale des soins.

UNE MEDECINE PREVENTIVE

    Dès la Libération, l'accent a été mis sur l'aspect préventif plus encore que curatif de la politique populaire de la santé. Alors qu'en France, le patronat ne lutte pas contre les maladies professionnelles ou les accidents du travail (les aménagements de sécurité sont autant d'investissements non " rentables " pris sur la plus-value), sachant que le coût financier des accidents et maladies sera supporté par la Sécurité Sociale... renflouée par les cotisations ouvrières ; le principe de base de la santé en Albanie est d'adapter la machine à l'homme et non l'inverse. Prophylaxie et ergonomie (étude des postes de travail) ne sont jamais dissociées.

    Ainsi, il existe depuis cinq ans à Tirana un Institut d'Hygiène et d'Epidémiologie qui a une triple fonction - étudier sur des bases scientifiques les conditions de travail, d'alimentation, de logement et d'instruction du peuple sur le plan de l'hygiène et de la santé, afin de décider des mesures à prendre pour une amélioration constante - former des cadres sanitaires spécialisés dans les maladies contagieuses et professionnelles et leur fournir les médicaments adéquats - étudier plus spécialement les conditions concrètes de travail dans les, mines, les usines, les ateliers et les entreprises, détecter les facteurs qui nuisent à la santé des travailleurs, et notamment les gaz toxiques qui se forment au cours de certains processus technologiques, les poussières industrielles, ainsi que les maladies professionnelles spécifiques à certains secteurs industriels, les mesures de protection nécessaires et les améliorations à apporter.

DES STRUCTURES MEDICALES PROCHES DES MASSES

    Parallèlement au développement du travail de l'Institut, on assiste à des progrès très importants dans le domaine de la protection des ouvriers dans les mines et les usines. Les ouvriers ont pu bénéficier du nombre croissant des travailleurs de la santé depuis la Libération. Ils profitent des services sanitaires urbains, mais aussi des services sanitaires spéciaux créés auprès de certaines unités de production. Tout grand centre de travail, de même les chantiers des grands ouvrages en construction ou les usines éloignées des villes, ont leur propre service médical dirigé par un médecin, un aide-médecin ou un infirmier. Le personnel médical est fixé proportionnellement au nombre des ouvriers engagés dans un lieu de travail donné ou selon la nature du travail de l'entreprise.
   
Quelle sont les fonctions des travailleurs de la santé dans les usines ? D'abord, en liaison avec les unions professionnelles, de développer l'éducation sanitaire des ouvriers (expositions ou films) et les aider dans leur contrôle de la juste application des normes de sécurité et des mesures de protection. Outre les campagnes de vaccination, les travailleurs de la santé sont chargés de dépister les maladies professionnelles, d'assurer l'examen médical régulier des travailleurs en vue de leur fournir des travaux compatibles avec leur état de santé. Pour certaines catégories de métiers (métallurgie ou mines) par exemple, le contrôle est constant ; et ces dernières années la fluorographie des ouvriers s'est développée sur une très large échelle.

(La suite dans un prochain numéro).

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