l'Humanité Rouge n°650 -p3-

HOMMAGE ENTHOUSIASTE
A LA
COMMUNE DE PARIS

"Non, non, Marchais ! La Commune n'est pas morte !" C'est sur ce slogan crié par des milliers de
voix que le cortège, dans une forêt de drapeaux rouges quitte la place de la Bastille à Paris. Il est 10 heures du matin.
En tête de la manifestation, on trouve des dirigeants des communistes marxistes- léninistes de France
et du Parti communiste révolutionnaire (marxiste-léniniste ), groupés sous la gigantesque banderole de tête sur laquelle est écrit: "Vive la Commune de Paris, premier État de dictature du prolétariat".
Par différents mots d'ordre, les manifestants ont marqué leur détermination à détruire l'État bourgeois,
pour instaurer à l'exemple des communards, la dictature du prolétariat. " Non à la hausse des prix, refusons de payer la crise !", "ni Marchais, ni Mitterrand, ni Giscard, ni Chirac, le 20 mars abstention révolutionnaire ! ", " Ni Washington, ni Moscou, indépendance nationale ! " étaient les mots d'ordre scandés tout le long du parcours qui traversa la partie de Paris où se sont déroulés les combats les plus durs de la Commune. "Français, immigrés, une seule classe ouvrière" étaient repris dans les quartiers des travailleurs immigrés.
 
Au Mur des Fédérés, chaque manifestant rendit un hommage silencieux aux communards déposant
un oeillet rouge au pied du mur. Puis Jacques Jurquet précisa le contenu de la manifestation, soulignant la présence de marxistes-léninistes étrangers et de membres du Comité central du PCMLF et du PCR (ml).


Des dirigeants des communistes marxistes-léninistes de France et du Parti communiste révolutionnaire (ml), au coude à coude, en tête de la manifestation, rue de la Roquette à Paris (Photo: Images du peuple).

"Sans la dictature du prolétariat, pas question de pouvoir pour la classe ouvrière" dit André Druesnes en ouvrant
le meeting, "ni plan Barre, ni Programme commun".
Cela se passait à 14 heures. Une assistance parmi laquelle de nombreux travailleurs immigrés participait au meeting.
D'abord des travailleurs communistes marxistes-léninistes expliquèrent les succès et aussi les échecs de leurs luttes
dans les entreprises : Un travailleur de l'Alsthom, des PTT, une intervention des Câbles de Lyon, et la camarade de l'hôpital Corentin-Celton qui fit une intervention vivante et montra les erreurs du 2e Congrès et ses conséquences. Elle insista sur la façon de surmonter cet obstacle par la rectification en unissant la classe ouvrière contre le patron et ses garde-chiourmes.
Ensuite, fut passé le montage qui retraçait la lutte exemplaire des travailleurs immigrés de la Sonacotra. Il rencontra
le plus vif succès. Une grande victoire venait juste d'être arrachée par les travailleurs : la levée de l'expulsion des camarades renvoyés dans leur pays par le ministre de l'Intérieur, victoire acquise grâce à l'unité des travailleurs immigrés de 14 nationalités regroupés sous la direction du comité de coordination.
 
Puis un entracte permit aux participants d'acheter les nouvelles brochures éditées dernièrement dont celle
d'Edouard Hill sur la lutte de classes dans les partis communistes. Pendant ce temps, des chorales chantaient des chants révolutionnaires. De nombreux travailleurs purent apprécier les tableaux exposés, notamment ceux sur la lutte des petits paysans de Cheitz-en- Retz. D'autres achetaient le livre "Rencontre avec un paysan révolutionnaire" de Suzanne Bernard.
 
Le camarade du PCR(ml) intervint ensuite. Il salua la lutte du peuple chinois pour le renforcement de la dictature du
prolétariat sous la direction du Parti communiste chinois avec Houa Kouo-feng à sa tête. Il souligna aussi les victoires remportées par le tiers monde. Il dénonça le social-impérialisme, ennemi des peuples du monde et foyer principal de guerre en Europe. Enfin, il insista sur le renforcement de l'unité des marxistes- léninistes en France et sur les progrès déjà réalisés vers l'unification dans un seul parti marxiste-léniniste. Enfin, le camarade Jacques Jurquet, dans l'intervention centrale, analysa la signification du scrutin des municipales qui attestent "d'une large et profonde volonté de changement". Il a dénoncé le rôle du PCF dans cette opération visant à tromper les masses. Il a salué la consigne d'abstention donnée par les organisations marxistes-léninistes des pays colonisés par la France. Oui, l'analyse des trois mondes est le fruit d'une analyse matérialiste réalisée par le président Mao dans le prolongement de Lénine et de Staline. C'est Staline qui a prédit la formation d'un second monde. Il a ensuite répondu aux calomnies déversées par toute la presse bourgeoise sur la Chine socialiste depuis le décès de Mao Tsé-toung. "La politique du Parti communiste chinois s'est toujours basée, a-t-il dit, sur le marxisme-léninisme et sur la pensée-maotsétoung. "Faire la révolution et promouvoir la production ", c'est la ligne du président Mao que continue d'appliquer le camarade Houa Kouo-feng".
 
Enfin, le camarade Jurquet a rappelé les progrès réalisés dans l'application du mot d'ordre "pour un parti marxiste-
léniniste unique". De grands progrès ont été réalisés dans l'unification politique. Mais l'unité d'action est indispensable pour aborder l'unification organisationnelle.
 
Le camarade Jurquet a ensuite précisé le sens de cette lutte exaltante: le socialisme et le communisme, société
collectiviste de type supérieur. Puis, les participants se sont séparés en chantant l'Internationale, le poing levé.
 

Notes des EP (17 avril 2006) :

--- Les interventions de ce meeting et les photos de cette manifestation sont détaillées dans une brochure de 1977 intitulée "PARIS 19 MARS 1977 - 106e anniversaire de la Commune de Paris - Manifestion et meeting des communistes marxistes-léninistes de l'Humanité Rouge."

--- L'Humanité Rouge (bimensuel) n°2 (31 mars - 13 avril 1977) publiera en supplément encarté une brochure intitulée "Intervention de J. Jurquet directeur politique de l'Humanité Rouge au meeting du 19 mars 1977 -"NI PLAN BARRE NI PROGRAMME COMMUN"

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