La théorie des 3 mondes
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LA THÉORIE DU PRÉSIDENT MAO
SUR LA DIVISION EN TROIS MONDES,
IMPORTANTE CONTRIBUTION
AU MARXISME-LÉNINISME

Rédaction du Renmin Ribao (1er novembre 1977)
Editions en langues étrangères
PÉKIN

    Plus d'un an s'est écoulé depuis la disparition du président Mao Tsétoung, notre grand dirigeant et éducateur. Le président Mao nous a quittés, mais il nous a légué un héritage des plus riches et des plus précieux. La pensée-maotsétoung toujours victorieuse éclairera à jamais le chemin de notre combat dans la continuation de la révolution.
    Tout au long de sa vie pleine de grandeur et tout entière consacrée à la révolution, le président Mao a continué, sauvegardé et développé le marxisme-léninisme sur le plan théorique comme dans la pratique, apportant une contribution immortelle tant à la révolution chinoise qu'à la révolution mondiale.
    Le président Mao a conduit le peuple chinois à la victoire dans la révolution contre l'impérialisme, le féodalisme et le capitalisme bureaucratique, et fondé la République populaire de Chine, Etat socialiste, ce qui a changé radicalement la situation en Orient et dans le monde. Au cours des différentes périodes de la révolution chinoise menée sous sa direction, il a résolu correctement une série de problèmes fondamentaux, notamment celui de la prise du pouvoir en suivant la voie de la lutte armée et de l'encerclement des villes à partir de la campagne; celui de l'instauration de la dictature du prolétariat et du passage à la révolution socialiste grâce à la victoire de la révolution de démocratie nouvelle dans tout le pays; celui de la promotion du socialisme et de la prévention de la restauration du capitalisme par la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat. Dans une période et des circonstances nouvelles, il a accumulé une riche expérience pour ce qui est de la révolution comme de l'édification et en a dressé le bilan, développant considérablement le marxisme-léninisme sur le plan théorique. Cela constitue un précieux patrimoine pour le peuple chinois, comme pour le prolétariat international et le peuple révolutionnaire du monde entier.
    Toujours fidèle à l'internationalisme prolétarien, le président Mao a défini pour notre pays la ligne, les principes et les mesures politiques à suivre dans les affaires extérieures, et il en a dirigé l'application. Le président Mao nous a enseigné qu'il faut renforcer notre union avec les pays socialistes, avec le prolétariat, les peuples et nations opprimés du monde entier, et soutenir fermement les luttes révolutionnaires des peuples; appliquer les cinq principes de la coexistence pacifique dans le développement de nos relations avec les autres pays; poursuivre avec persévérance la lutte contre la politique d'agression et de guerre, pratiquée par l'impérialisme et le social-impérialisme, et contre l'hégémonisme des superpuissances; combattre toute manifestation de chauvinisme de grande puissance dans nos relations internationales et ne jamais prétendre à l'hégémonie. Le camarade Chou En-laï, proche compagnon d'armes du président Mao, a, pendant de longues années, appliqué fermement et remarquablement la ligne révolutionnaire du président Mao pour les affaires étrangères. A l'exemple du respecté et bien-aimé premier ministre Chou En-laï, le peuple chinois suivra toujours fidèlement ces enseignements du président Mao.
    En unissant la vérité universelle du marxisme-léninisme avec la pratique concrète de la révolution mondiale, le président Mao a analysé de façon scientifique la situation internationale à chaque période donnée, formulé une série de thèses clairvoyantes; il a ainsi imprimé un prodigieux essor à la cause révolutionnaire du prolétariat et à la cause de l'émancipation des nations opprimées du monde entier.
    Avec la force de caractère propre à un révolutionnaire prolétarien, le président Mao a déclenché, dans le mouvement communiste international, la grande lutte pour critiquer le révisionnisme moderne ayant pour centre la clique des renégats révisionnistes soviétiques, contribuant ainsi à unir le prolétariat des divers pays dans la marche en avant qu'il poursuit sous le drapeau de combat du marxisme-léninisme.
    Tandis que les deux superpuissances -l'Union soviétique et les Etats-Unis- se disputent avec acharnement l'hégémonie à travers le monde et préparent activement une nouvelle guerre, le président Mao a formulé la théorie sur la division en trois mondes; celle-ci constitue pour le prolétariat international, les pays socialistes et les nations opprimées une puissante arme idéologique qui leur permet de s'unir étroitement et de former le front uni le plus large dans la lutte contre les deux superpuissances et contre leur politique de guerre, en vue de faire progresser la révolution mondiale.
    Le président Mao est le plus grand marxiste de notre temps. Tout comme Lénine, il fut le grand éducateur du prolétariat international, des peuples et nations opprimés. Inestimable est sa contribution au développement de l'Histoire de l'humanité.
    Le présent article se propose de traiter de la théorie du président Mao sur la division en trois mondes et de son importance profonde et durable pour la lutte révolutionnaire des peuples du monde.

La division en trois inondes, une thèse scientifique
marxiste sur la situation mondiale actuelle

    La théorie du président Mao sur la division en trois mondes constitue un bilan scientifique de la réalité objective de la lutte de classes qui se déroule actuellement à l'échelle mondiale. Elle reprend, sauvegarde et développe les principes fondamentaux du marxisme-léninisme.
    Le président Mao a déclaré, en février 1974, lors d'un entretien avec un dirigeant d'un pays du tiers monde: "A mon avis, les Etats-Unis et l'Union soviétique constituent le premier monde. Les forces intermédiaires, telles que le Japon, l'Europe et le Canada, forment le second monde. Quant à nous, nous sommes du tiers monde." "Le tiers monde a une population fort nombreuse. Toute l'Asie, à l'exception du Japon, fait partie du tiers monde. L'ensemble de l'Afrique appartient au tiers monde, l'Amérique latine aussi."
    Une telle division est fondée sur la théorie de Lénine selon laquelle notre époque est celle de l'impérialisme et de la révolution prolétarienne; sur la théorie suivant laquelle l'impérialisme se développe d'une façon inégale et les Etats impérialistes recourent inévitablement à la guerre pour procéder à un nouveau partage du monde; sur la théorie d'après laquelle, le monde étant divisé en nations qui oppriment et nations opprimées du fait de l'existence de l'impérialisme, le prolétariat international doit lutter aux côtés de ces dernières. C'est une thèse scientifique qui se. dégage de l'analyse de l'évolution des contradictions fondamentales du monde contemporain.
    Pour comprendre correctement la théorie du président Mao sur la division en trois mondes, nous devons envisager les phénomènes politiques internationaux d'aujourd'hui à la lumière du matérialisme dialectique, partir dés réalités concrètes et non de notions abstraites, et, comme Lénine et Staline l'avaient indiqué lorsqu'ils parlaient du rapport entre la question nationale et les problèmes internationaux, apprécier ces phénomènes "à l'échelle mondiale -et non pas isolément",(l) "non du point de vue de la démocratie formelle, mais du point de vue de leurs résultats effectifs dans la balance générale de la lutte contre l'impérialisme".(2)
    En apparence, la division en trois mondes que le président Mao a formulée ne concerne que les relations actuelles entre Etats, entre nations, mais dans le fond, elle touche précisément au problème clé de la lutte de classes qui se déroule à présent à l'échelle mondiale. La lutte nationale est, en dernière analyse, une lutte de classes.(3) Il en est de même des relations entre Etats. Les relations entre Etats, entre nations, qui reposent sur les rapports de classes, sont à la fois très complexes et mutuellement imbriquées. Si l'on examine les problèmes dans l'abstrait et de façon isolée en recourant à une méthode idéaliste et métaphysique, au lieu de partir de la lutte de classes sur le plan international dans son ensemble, de soumettre les problèmes concrets à une analyse concrète en liaison avec le temps, le lieu et les conditions donnés, il sera impossible de porter un jugement correct sur les phénomènes politiques internationaux et d'établir une classification correcte des forces politiques mondiales.
    Les marxistes-léninistes se tiendront toujours sur la position du prolétariat international, défendront avec persévérance l'intérêt général des peuples révolutionnaires du monde dans la lutte de classes sur le plan international et maintiendront sans défaillance leur programme maximum qui est de substituer le communisme au capitalisme. Cependant, cette lutte se poursuit dans des conditions très complexes, sujettes à d'innombrables changements. La bourgeoisie internationale n'a jamais formé ni ne saurait former un bloc monolithique, et de son côté, le mouvement ouvrier international, sous l'influence des classes qui lui sont étrangères, a connu des scissions successives. En menant sa lutte sur le plan international, le prolétariat doit, en fonction des nécessités et des possibilités des différentes périodes historiques, s'unir avec tous ceux qui sont susceptibles d'être unis, ce qui lui permettra de développer les forces progressistes, gagner les forces intermédiaires et isoler les forces des jusqu'au-boutistes.(4) Par conséquent, on ne pourra jamais fixer une formule immuable pour la classification des forces politiques mondiales {c'est-à-dire la détermination des rapports entre nos ennemis, nos amis et nous dans la lutte de classes sur le plan international).
    Après l'apparition d'un Etat socialiste dans le monde, Lénine a déclaré, en 1921, à propos des diplomaties bourgeoise et prolétarienne: "Il existe aujourd'hui deux mondes: l'ancien, le capitalisme... et le monde nouveau, grandissant..."(5) Staline a dit en 1919: "Le monde s'est scindé nettement et sans retour en deux camps: celui de l'impérialisme et celui du socialisme."(6) Certes, ces thèses reflétaient la nouvelle contradiction fondamentale, apparue dans le monde à la suite de la Révolution d'Octobre. Mais Lénine et Staline n'avaient jamais estimé qu'il ne pouvait y avoir d'autres contradictions fondamentales dans le monde et qu'il était impossible de délimiter autrement les forces politiques mondiales. Par exemple, dans son rapport sur les questions nationales et coloniales au Ile Congrès de l'Internationale communiste tenu en 1920, Lénine a dit: "Le trait caractéristique de l'impérialisme est que le monde entier... se divise actuellement en un grand nombre de peuples opprimés et un nombre infime de peuples oppresseurs, qui disposent de richesses colossales et d'une force militaire puissante."(7) En 1924, lorsqu'il traitait de la question nationale dans son oeuvre Des principes du léninisme, Staline aussi indiqua: "Le monde est divisé en deux camps: le camp d'une petite poignée de nations civilisées qui détiennent le capital financier et exploitent l'immense majorité de la population du globe, et le camp des peuples opprimés et exploités des colonies et des pays dépendants qui forment cette majorité."(8) Ces thèses reflétaient précisément l'autre contradiction fondamentale qui existait dans le monde. Ces deux classifications, établies par Lénine et Staline, sont justes l'une comme l'autre, la seule différence, c'est qu'ils n'envisageaient pas la question sous le même angle. Quand s'imposait une délimitation concrète de toutes les forces politiques mondiales d'une période donnée, Lénine et Staline procédaient toujours à un examen d'ensemble des diverses contradictions fondamentales du monde.
    Le passage du capitalisme au socialisme, à l'échelle mondiale, est un long processus plein de détours, jalonné de luttes innombrables et complexes. Et, tout au long de ce processus, la composition des forces politiques mondiales varie d'une étape à l'autre. C'est en fonction de la réalité objective de la lutte de classes dans le monde que le prolétariat procède à la classification des forces politiques mondiales et détermine la stratégie et la tactique à suivre dans la lutte de classes. Pour aider à comprendre la théorie de la division en trois mondes, il ne serait pas superflu d'évoquer ici certains faits historiques nous montrant comment Marx, Engels, Lénine, Staline et le président Mao procédaient à la classification des forces politiques du monde.
    Marx et Engels partaient toujours de la situation générale en Europe et dans le monde lorsqu'ils examinaient les problèmes de la lutte de classes dans les divers pays, bien que leur activité révolutionnaire se poursuivit surtout en Europe occidentale. Pour la première fois dans l'Histoire, ils lancèrent ce grand appel: "Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !" et firent remarquer en même temps que la cause du prolétariat international est inséparablement liée à la lutte de libération des nations opprimées. Engels disait: "Une nation ne peut pas devenir libre tout en continuant d'opprimer d'autres nations. La libération de l'Allemagne ne peut donc pas être réalisée sans que l'on libère la Pologne de l'oppression allemande."(9) Marx, de son côté, indiquait: "Des années d'étude de la question irlandaise m'ont fait conclure que le coup décisif contre les classes au pouvoir d'Angleterre (décisif pour le mouvement ouvrier du monde entier) ne pourra être porté qu'en Irlande et non en Angleterre."(10) Marx et Engels accordaient une très grande importance non seulement à la lutte pour l'indépendance des nations européennes comme la Pologne et l'Irlande, mais aussi à celles de la Chine et de l'Inde, pays se trouvant bien loin de l'Europe. C'est toujours en partant du point de vue de l'intérêt global du prolétariat international qu'ils envisageaient un mouvement d'indépendance nationale donné et les diverses forces politiques. Citons, à titre d'exemple, ce qu'a dit Lénine à ce sujet: "Marx était pour l'indépendance de la Pologne du point de vue des intérêts de la démocratie européenne dans sa lutte contre les forces et l'influence- on peut dire: contre la toute-puissance et l'influence réactionnaire prédominante -du tsarisme."(11) D'après Engels, c'est à Marx que revient le mérite d'avoir été le premier à montrer, en 1848 et plus d'une fois par la suite, qu'étant donné que l'Empire des tsars constituait la principale position fortifiée de la réaction européenne, qu'il nourrissait toujours des ambitions expansionnistes vis-à-vis de l'Europe et que son but était de rendre impossible la victoire du prolétariat européen, "cette situation entraînait, pour les partis ouvriers de l'Europe occidentale, la nécessité de mener une guerre implacable contre le tsarisme."(12) Jusque dans les dernières années de leur vie, Marx et Engels persistaient à considérer la fermeté dans la résistance à la politique d'agression de l'Empire des tsars comme le critère permettant de délimiter les forces politiques en Europe et de décider si tel ou tel mouvement national européen devait bénéficier du soutien du prolétariat international. De toute évidence, loin d'avoir oublié la lutte de classes sur le plan international, Marx et Engels avaient précisément en vue l'intérêt fondamental du prolétariat dans cette lutte. Que doit-on apprendre ici de Marx et d'Engels ? Au moins deux choses: Premièrement, il nous faut, à leur exemple, saluer chaleureusement le grand essor du mouvement révolutionnaire national qui entraîne toutes les nations opprimées et ébranle le monde entier, et le considérer comme une importante condition préalable et la garantie sûre de la victoire du prolétariat international; deuxièmement, nous devons, toujours à l'exemple de Marx et d'Engels, suivre de près les contradictions existant entre les pays capitalistes, discerner l'ennemi principal du mouvement ouvrier international et lutter résolument contre les bastions principaux des forces réactionnaires du monde actuel, le social-impérialisme soviétique et l'impérialisme américain.
    Lénine indiqua, pour la première fois dans l'Histoire, que le monde était entré dans l'époque de l'impérialisme et de la révolution prolétarienne, et fonda le premier Etat socialiste de dictature du prolétariat; il fut le premier à considérer la lutte des nations opprimées contre l'impérialisme comme une partie composante du mouvement socialiste du prolétariat mondial, et formula le principe stratégique "Prolétaires du monde entier et nations opprimées, unissez-vous !" Dans l'article "Les Destinées historiques de la doctrine de Karl Marx", Lénine écrivait en 1913: "Les opportunistes n'avaient pas encore fini de glorifier la 'paix sociale' et la possibilité d'éviter les tempêtes sous la 'démocratie', que s'ouvrait en Asie une nouvelle source de grandes tempêtes mondiales. La révolution russe a été suivie des révolutions turque, persane, chinoise. Nous vivons aujourd'hui justement à l'époque de ces tempêtes et de leurs 'répercussions' en Europe."(13) En 1916, à propos du rapport entre le mouvement révolutionnaire du prolétariat international et celui des nations opprimées, Lénine dit encore: "La révolution sociale ne peut se produire autrement que sous la forme d'une époque alliant la guerre civile du prolétariat contre la bourgeoisie dans les pays avancés à toute une série de mouvements démocratiques et révolutionnaires, y compris des mouvements de libération nationale, dans les nations non développées, retardataires et opprimées."(14) Ces vues de Lénine sont encore valables aujourd'hui.
    Après la Révolution d'Octobre et au lendemain de la Première guerre mondiale, Lénine présenta au IIe Congrès de l'Internationale communiste tenu en 1920 le "Rapport sur la situation internationale et les tâches fondamentales de l'Internationale communiste" dans lequel il classe de façon explicite en trois catégories les pays du monde qui totalisaient alors 1 milliard 750 millions d'habitants, et fait de cette classification le point de départ fondamental pour déterminer la stratégie et la tactique du prolétariat international. Il dit: "Cela nous donne, en ses traits généraux, le tableau du monde tel qu'il apparaît après la guerre impérialiste. Un milliard et quart d'hommes dans les colonies opprimées, les pays démembrés comme la Perse, la Turquie, la Chine, et les pays vaincus, réduits à l'état de colonies. (Lénine fait ici allusion à l'Empire austro-hongrois, à l'Allemagne et à la Bulgarie, ainsi qu'à la Russie des Soviets que la guerre a rejetée... dans une situation analogue à celle des colonies. -Note de la Rédaction) Un quart de milliard d'hommes, tout au plus, pour les pays qui se sont maintenus dans leur situation d'antan, mais qui sont tous tombés sous la dépendance économique de l'Amérique et qui, durant toute la guerre, furent sous sa dépendance militaire, car la guerre s'est étendue à tout l'univers et n'a permis à aucun pays de rester neutre en fait. Enfin, l'on compte encore un quart de milliard d'habitants, tout au plus, dans les pays (Lénine désigne ici notamment les Etats-Unis, le Japon et la Grande-Bretagne. -Note de la Rédaction) dont, bien entendu, seul le haut du panier, seuls les capitalistes ont profité du partage du globe... Je tiens à vous rappeler ce tableau du monde, car toutes les contradictions fondamentales du capitalisme, de l'impérialisme, qui mènent à la révolution, toutes les contradictions fondamentales du mouvement ouvrier qui ont amené la lutte acharnée contre la IIe Internationale, tout cela est lié au partage de la population du globe."(15)
    Comme ces propos de Lénine sont justes ! On croirait que, dans la répartition des forces politiques du monde, c'est la réalité actuelle qu'il avait en vue. Il accordait une très grande importance aux contradictions entre les nations opprimées et les nations qui oppriment ainsi qu'à celles entre les Etats impérialistes, c'est pourquoi il a classé les divers pays du monde en trois catégories et cela en liaison étroite avec toutes les contradictions fondamentales du monde impérialiste et toutes celles au sein du mouvement ouvrier international. Or, cette idée est diamétralement opposée à l'opportunisme de la IIe Internationale qui avait toujours méprisé la lutte des nations opprimées, c'est-à-dire au "socialisme bourgeois".(16) Dans ce rapport, Lénine ne classe pas simplement les pays en deux catégories: pays capitalistes et pays socialistes. Au contraire, il place chacun des pays du monde capitaliste dans une des trois catégories dont la première comprend les pays coloniaux et semi-coloniaux opprimés et les pays vaincus; la deuxième, les pays qui se sont maintenus dans leur situation d'antan; et la troisième, les pays vainqueurs qui ont profité du partage du globe; en même temps, il met la Russie socialiste dans la même catégorie que les nations et les pays opprimés. Lénine apprécie pleinement le rôle important d'une population forte d'un milliard et quart d'hommes dans la lutte révolutionnaire du monde contre l'impérialisme. "Il est impossible, a-t-il dit, qu'un milliard et quart d'hommes, représentant les 70 pour cent de la population du globe, vivent dans les conditions d'asservissement qu'entend leur imposer le capitalisme 'avancé' et civilisé."(17) Evoquant peu avant sa mort la certitude de la victoire définitive du socialisme dans le monde entier, Lénine insistait toujours sur ce point de vue: "L'issue de la lutte dépend finalement de ce fait que la Russie, l'Inde, la Chine, etc., forment l'immense majorité de la population du globe. Et c'est justement cette majorité de la population qui, depuis quelques années, est entraînée avec une rapidité incroyable dans la lutte pour son affranchissement; à cet égard, il ne saurait y avoir une ombre de doute quant à l'issue finale de la lutte à l'échelle mondiale. Dans ce sens, la victoire définitive du socialisme est absolument et pleinement assurée."(18) De toute évidence, à l'exception des sociaux-impérialistes soviétiques, traîtres achevés à la cause de Lénine, nul ne dira de ces propos, imprégnés de l'esprit. d'internationalisme prolétarien et débordant de confiance dans la victoire du mouvement communiste, qu'ils "rejettent le principe de classe" ou "prônent la géopolitique réactionnaire"(19), etc. Que devons-nous apprendre de Lénine à ce sujet ? Au moins ceci: il nous faut, à son exemple, acclamer et soutenir le mouvement de libération des nations opprimées d'Asie, d'Afrique, d'Amérique latine et des autres régions, en le considérant comme une composante importante du mouvement révolutionnaire socialiste du prolétariat mondial; classer, sur la base des nouveaux rapports de classe à l'échelle internationale, les pays en trois nouvelles catégories et voir, dans la lutte commune du prolétariat international et des peuples du tiers monde qui représentent plus de 70 pour cent de la population globale, la garantie pleine et absolue de la victoire définitive du socialisme dans le monde.
    Après la mort de Lénine, Staline a défendu le principe léniniste, suivant lequel le prolétariat doit s'unir avec les nations opprimées; de plus, il a indiqué que le mouvement de libération nationale doit englober toutes les forces qui sont contre l'agression impérialiste, sans distinction de classe et de points de vue politiques. Il donne cet exemple: Même si l'émir afghan défend la monarchie, et même si les leaders du mouvement de libération nationale égyptien appartiennent à la bourgeoisie et sont contre le socialisme, la lutte qu'ils mènent pour l'indépendance nationale de leur pays est objectivement révolutionnaire, car elle "affaiblit, désagrège et sape l'impérialisme".(20) Critiquant l'opposition trotskiste, Staline soulignait: "La déchéance de l'opposition, ici, est qu'elle rompt définitivement avec ce point de vue de Lénine et glisse vers celui de la IIe Internationale qui nie l'utilité qu'il y aurait à soutenir les guerres révolutionnaires des pays coloniaux contre l'impérialisme."(21)
    Staline a plus d'une fois évoqué l'antagonisme entre le monde capitaliste et le monde socialiste, mais en établissant, à des périodes différentes, une classification concrète des forces politiques du monde, il s'est basé sur l'ensemble de la conjoncture résultant de l'évolution de la situation dans la lutte de classes sur le plan international. Dès 1927, au XVe Congrès du Parti communiste (bolchévik) de l'U.R.S.S., il a réparti comme suit les forces politiques mondiales d'alors: "Jugez-en vous-mêmes. Sur les 1 905 millions d'habitants du globe, 1134 millions vivent dans les colonies et les pays dépendants, 143 millions vivent en U.R.S.S., 264 millions dans des pays intermédiaires et 363 millions seulement dans les grands pays impérialistes qui oppriment les colonies et les pays dépendants."(22) En mars 1939, au XVIIIe Congrès du parti communiste (bolchévik) de l'U.R.S.S., il a classé l'Allemagne, l'Italie et le Japon pays agresseurs, la Grande-Bretagne, la France et les Etats-Unis pays non agresseurs. Lorsque l'Allemagne hitlérienne eut déclenché en 1941 l'attaque contre l'U.R.S.S., Staline fit en sorte que celle-ci forme avec les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et d'autres pays le camp antifasciste, et il dit en 1942: "On peut dès maintenant tenir pour certain que dans le cours de la guerre imposée aux peuples par l'Allemagne hitlérienne, il s'est fait une délimitation radicale de forces, il s'est formé deux camps opposés, celui de la coalition italo-allemande et celui de la coalition anglo-soviéto-américaine." " Ainsi la logique des choses l'emporte sur toute autre logique."(23) Il va de soi qu'il n'y a pas dans le monde actuel de nouvelles alliances italo-allemande et anglo-soviéto-américaine, mais qu'on a assisté à l'avènement des deux superpuissances -l'Union soviétique et les Etats-Unis- et du front uni des peuples du monde contre ces deux superpuissances. Ce que nous tenons à souligner ici, c'est qu'en procédant comme il l'avait fait, Staline n'avait nullement affecté l'existence de l'U.R.S.S. en tant qu'Etat socialiste, ni le développement de la lutte révolutionnaire du prolétariat international; bien au contraire, cela constituait la seule orientation juste permettant de sauvegarder les intérêts fondamentaux de cet Etat socialiste qu'était l'U.R.S.S. ainsi que ceux du prolétariat international. Pourrions-nous reprocher à Staline de ne pas s'être cantonné, sur ce point, dans la formule de l'antagonisme entre monde capitaliste et monde socialiste ? Pourrions-nous mettre en doute la grande signification de la classification des forces politiques mondiales de l'époque en camp fasciste et camp antifasciste ? La classification des forces politiques du monde devrait-elle obéir non pas à la logique des choses, mais à une certaine logique transcendant les événements ?
    On peut rappeler à cet effet la thèse suivante de Staline dans l'ouvrage Les Problèmes économiques du socialisme en U.R.S.S., qu'il écrivit un an avant sa mort: "On dit que les contradictions entre capitalisme et socialisme sont plus fortes que celles existant entre les pays capitalistes. Théoriquement, c'est juste, bien sûr." "Et cependant, la Seconde guerre mondiale n'a pas commencé par la guerre contre l'U.R.S.S., mais par une guerre entre pays capitalistes." "Par conséquent, la lutte des pays capitalistes pour la possession des marchés et le désir de noyer leurs concurrents se sont pratiquement révélés plus forts que les contradictions entre le camp du capitalisme et celui du socialisme." Staline soulignait en outre que "l'inévitabilité des guerres entre pays capitalistes reste entière."(24) Aujourd'hui, l'inévitabilité d'une guerre mondiale se manifeste principalement entre les Etats-Unis, pays capitaliste, et l'Union soviétique, pays où le capitalisme a été restauré. Il apparaît donc que le principe suivant lequel la logique des choses l'emporte sur toute autre logique n'est nullement dépassé.
    On peut conclure de tout ceci que dans la classification des forces politiques du monde, les éducateurs révolutionnaires du prolétariat se sont toujours basés sur une analyse objective et approfondie de la situation générale de la lutte de classes sur le plan international aux diverses périodes, et non pas sur une quelconque formule figée. La classification des forces politiques mondiales d'aujourd'hui en trois mondes énoncée par le président Mao, le plus grand marxiste de notre temps, a été précisément le résultat historique de l'observation et de l'analyse de l'évolution des contradictions fondamentales du monde, qu'il a effectuées pendant de longues années en appliquant de manière créatrice le marxisme.
    Dans La Démocratie nouvelle, écrit publié en 1940, le président Mao reprend, sauvegarde et développe la thèse de Lénine et de Staline suivant laquelle le mouvement de libération nationale des différents pays est devenu, avec la Première guerre mondiale, et plus particulièrement après la Révolution d'Octobre, une composante de la révolution mondiale socialiste prolétarienne. Il souligne en termes explicites: "Peu importe, chez les peuples opprimés, quelles classes, quels partis ou individus participent à la révolution, et peu importe qu'ils soient conscients ou non de ce que nous venons d'exposer, qu'ils le comprennent ou non, il suffit qu'ils s'opposent à l'impérialisme pour que leur révolution devienne une partie de la révolution mondiale socialiste prolétarienne et qu'ils en soient les alliés."(25) Cette analyse du président Mao correspondait-elle à la réalité objective de la lutte de classes à l'échelle mondiale ? Il est bien évident que nul ne saurait le mettre en doute, car c'est précisément en partant de ce point de vue que le Parti communiste chinois forma, durant l'agression de l'impérialisme japonais contre la Chine, un front uni avec toutes les forces antijaponaises, y compris le Kuomintang de Tchiang Kaï-chek, ce qui lui permit de remporter la victoire dans la Guerre de Résistance contre le Japon; et c'est en partant du même point de vue qu'après la guerre, il s'unit avec toutes les forces démocratiques anti-impérialistes qu'il pouvait gagner à lui pour renverser la domination des réactionnaires du Kuomintang et fonder la République populaire de Chine, Etat de dictature du prolétariat.
    Après la Seconde guerre mondiale, l'impérialisme américain lança sans arrêt des clameurs antisoviétiques.
Le président Mao mit en lumière, avec une sagacité extraordinaire, leur signification essentielle. Il souligna : "Une zone très vaste englobant de nombreux pays capitalistes, coloniaux et semi-coloniaux en Europe, en Asie et en Afrique sépare les Etats-Unis de l'Union soviétique." " A l'heure actuelle, le slogan d'une guerre contre l'Union soviétique lancé par les Etats-Unis signifie en fait l'oppression du peuple américain et l'expansion des forces agressives des Etats-Unis dans le monde capitaliste."(26) Il appela le peuple américain et tous les pays et peuples menacés par l'agression américaine à s'unir pour faire front aux assauts des réactionnaires des Etats-Unis et de leurs laquais. Cette analyse du président Mao répondait-elle à la réalité objective de la lutte de classes qui se déroulait alors dans le monde ? Il est bien évident que nul ne saurait le mettre en doute. Car elle a été confirmée par des faits historiques très nombreux à l'époque même et aussi par la suite.
    L'affaire du Canal de Suez en 1956 a révélé l'exacerbation des contradictions entre les pays impérialistes. Le président Mao indiqua alors: "Cette affaire permet de voir où se trouve le point clé de la lutte dans le monde d'aujourd'hui. Certes, les contradictions entre les pays impérialistes et les pays socialistes sont très aiguës, mais actuellement les pays impérialistes se disputent des territoires sous prétexte de s'opposer au communisme.... Là-bas, il y a deux types de contradictions et trois forces qui sont en conflit. Voyons d'abord les deux types de contradictions: celles qui existent entre les pays impérialistes, c'est-à-dire entre les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ou entre les Etats-Unis et la France; et celles qui opposent l'impérialisme aux nations opprimées. Passons ensuite aux trois forces: la première, ce sont les Etats-Unis, le pays impérialiste le plus puissant; en second lieu, il y a la Grande-Bretagne et la France, pays impérialistes de deuxième ordre; et troisièmement, les nations opprimées."(27) Cette, analyse du président Mao était-elle conforme à la réalité objective de la lutte de classes qui se déroulait alors dans le monde ? Ici encore, il est bien évident que nul ne saurait le mettre en doute, étant donné qu'elle a été confirmée par de très nombreux faits historiques à l'époque même et aussi par la suite.
    On constatera sans peine que l'analyse que le président Mao donne ici des trois forces constitue précisément le prélude de sa théorie ultérieure sur la division en trois mondes. La différence entre les deux est due principalement au fait qu'à l'époque il existait encore tant bien que mal un camp socialiste. Par la suite, la clique Khrouchtchev-Brejnev ayant complètement trahi la cause du communisme, l'Union soviétique a été le théâtre d'une restauration du capitalisme et a dégénéré en pays social-impérialiste. La Chine et certains autres pays demeuraient des Etats socialistes, mais le camp socialiste n'existait plus; et d'ailleurs, les conditions historiques n'ont pas rendu nécessaire la reconstitution d'un camp socialiste. En outre, de nombreux pays du camp impérialiste n'obéissaient plus aux ordres des Etats-Unis et allaient jusqu'à leur tenir tête ouvertement. A l'issue d'une âpre lutte, la majorité écrasante des pays coloniaux et semi-coloniaux d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine ont successivement proclamé leur indépendance. A la suite de grands bouleversements, de profondes divisions et de vastes regroupements, les différentes forces politiques du monde se trouvaient déjà en présence d'une situation historique nouvelle. Dans les années 60, la clique dominante de l'Union soviétique a trahi irrémédiablement le socialisme; toutefois, l'impérialisme américain est resté, pendant un certain temps, l'ennemi N° 1 des peuples du monde. Et ce n'est qu'après une série d'événements graves que l'Union soviétique est devenue non seulement une superpuissance impérialiste à l'égal des Etats-Unis et qui menace le monde, mais encore le plus dangereux foyer de guerre mondiale. La trahison de la clique dominante de l'Union soviétique a inévitablement provoqué, à des degrés divers, une scission et créé des difficultés temporaires au sein du mouvement ouvrier international et dans les rangs de la lutte révolutionnaire mondiale contre l'impérialisme. Où se trouve l'issue ? Pourrait-on faire mine d'ignorer tous les événements qui se sont produits au cours de cette période, en estimant qu'il existe toujours un camp impérialiste et un camp socialiste et en considérant l'antagonisme entre eux comme la contradiction principale dans la politique mondiale ? Ou bien maintenir cette formule en se contentant d'exclure du camp socialiste l'Union soviétique et les pays sous sa dépendance et en estimant, par ailleurs, qu'à part les Etats socialistes, tous les autres pays forment une même masse-réactionnaire du monde capitaliste ? Il est bien évident que si l'on agissait de cette façon, on ne pourrait qu'empêcher les peuples de voir les faits tels qu'ils sont et, par conséquent, de discerner l'orientation correcte dans leur marche en avant. Puisqu'un changement énorme s'est opéré dans la situation internationale, que la force des peuples des différents pays grandit de jour en jour, et que les facteurs de la révolution ne cessent de s'accroître, le besoin se fait sentir de procéder à une nouvelle répartition des forces politiques du monde, afin d'établir, en fonction des nouveaux rapports entre nos ennemis, nos amis et nous, la nouvelle stratégie mondiale du prolétariat international et des peuples opprimés. La théorie de la division en trois mondes, formulée par le président Mao, répond justement à un tel besoin.
    Selon cette théorie du président Mao, les deux superpuissances impérialistes, l'Union soviétique et les Etats-Unis, forment le premier monde; elles sont devenues les plus grands exploiteurs, oppresseurs et agresseurs internationaux et les ennemis communs des peuples du monde entier, leur rivalité conduira nécessairement à une nouvelle guerre mondiale. Leur rivalité en vue de l'hégémonie mondiale, la menace qu'elles font peser sur les peuples du monde entier et la résistance que ceux-ci leur opposent, tout cela se trouve d'ores et déjà au centre de la politique mondiale à l'heure actuelle. Les pays socialistes, piliers du prolétariat international, et les nations opprimées, victimes de l'exploitation et de l'oppression les plus cruelles et représentant la grande majorité de la population du globe, forment le tiers monde; ils se tiennent aux premiers rangs dans la lutte contre les deux superpuissances, l'Union soviétique et les Etats-Unis, et constituent la force principale dans la lutte contre l'impérialisme et l'hégémonisme. Quant aux pays développés qui se trouvent entre les deux, ils forment le second monde; ils oppriment et exploitent les nations opprimées tout en étant victimes de la mainmise et des vexations des superpuissances, des contradictions les opposent aussi bien au premier monde qu'au tiers monde, ils ont un double caractère; et ils représentent une force que celui-ci peut gagner ou rallier dans la lutte contre l'hégémonisme. Cette théorie donne un aperçu général de la conjoncture stratégique de la lutte de classes la plus importante de notre époque à l'échelle mondiale, lutte qui oppose les peuples du monde entier aux deux supersuissances -l'Union soviétique et les Etats-Unis.

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Notes:

(1) V. I. Lénine: "Bilan d'une discussion sur le droit des nations à disposer d'elles-mêmes", OEuvres de Lénine, tome, 22.

(2) J. V. Staline: "Des principes du léninisme", OEuvres complètes de Staline, tome 6.

(3) Mao Tsétoung: "Déclaration pour soutenir les Afro-Américains dans leur juste lutte contre la discrimination raciale pratiquée par l'impérialisme américain", 8 août 1963.

(4) Mao Tsétoung: "La Tactique actuelle dans le front uni de résistance contre le Japon", OEuvres choisies de Mao Tsétoung, tome II.

(5) V. I. Lénine: "IXe Congrès des Soviets de Russie", OEuvres de Lénine, tome 33.

(6) J. V. Staline: "Deux camps", OEuvres complètes de Staline, tome 4.

(7) V. I. Lénine: "Le IIe Congrès de l'Internationale communiste. Rapport de la commission nationale et coloniale", OEuvres de Lénine, tome 31.

(8) J. V. Staline: "Des principes du léninisme", OEuvres complètes de Staline, tome 6.

(9) K. Marx et F. Engels: "Sur la Pologne", OEuvres complètes de Marx et d'Engels, tome 4.

(10) K. Marx: "Lettre à Siegfried Meyer et August Vogt", Lettres choisies de Marx et d'Engels.

(11) V. I. Lénine: "Bilan d'une discussion sur le droit des nations à disposer d'elles-mêmes", OEuvres de Lénine, tome 22.

(12) F. Engels: "La Politique extérieure du tsarisme", OEuvres complètes de Marx et d'Engels, tome 22.

(13) V.I. Lénine: "Les Destinées historiques de la doctrine de Karl Marx", OEuvres de Lénine, tome 18.

(14) V. I. Lénine: "Une caricature du marxisme et à propos de l' 'économisme impérialiste' ", OEuvres de Lénine, tome 23.

(15) V. I. Lénine: "Le IIe Congrès de l'Internationale communiste. Rapport sur la situation internationale et les tâches fondamentales de l'Internationale communiste", OEuvres de Lénine, tome 31.

(16) Ibidem.

(17) Ibidem.

(18) V. I. Lénine: "Mieux vaut moins, mais mieux", OEuvres de Lénine, tome 33.

(19) La Vie internationale, revue soviétique, N° 6, 1974.

(20) J. V. Staline: "Des principes du léninisme", OEuvres complètes de Staline, tome 6.

(21) J. V. Staline: "Rapport politique du Comité central au XVe Congrès du Parti communiste (b) de l'U.R.S.S.", OEuvres complètes de Staline, tome 10.

(22) Ibidem.

(23) J. V. Staline: "XXVe anniversaire de la Grande Révolution socialiste d'Octobre", Pravda, journal soviétique, 7 novembre 1942.

(24) J. V. Staline: Les Problèmes économiques du socialisme en U.R.S.S.

(25) Mao Tsétoung: "La Démocratie nouvelle", OEuvres choisies de Mao Tsétoung, tome II.

(26) Mao Tsétoung: "Entretien avec la journaliste américaine Anna Louise Strong", OEuvres choisies de Mao Tsétoung, tome IV.

(27) Mao Tsétoung: "Discours prononcés à la conférence des secrétaires des comités du Parti pour les provinces, municipalités et régions autonomes", OEuvres choisies de Mao Tsétoung, tome V.

 

Suite pages 22 à 41 è

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