.... Dans sa présentation du " manifeste " le PCRML, partant de son analyse de la situation actuelle propose de débattre de la perspective du socialisme, et estime que ce débat est vital aujourd'hui.
.... Nous l'avons vu, on nous présente " une crise politique qui demain peut mûrir en crise révolutionnaire. " Le " manifeste " prend ensuite rapidement ses distances avec le " socialisme " des partis de la " gauche " et développe en 44 pages sa conception du socialisme… " demain le socialisme ".
.... Et c'est bien dans ce " DEMAIN " que réside la plus grande ambiguïté. Certes dans notre pays, aucune étape ne nous sépare de la révolution prolétarienne, mais " Demain ", en vérité, c'est le risque de l'union de la gauche au pouvoir, à savoir un pouvoir bourgeois ennemi et dangereux, qu'un débat, si large soit-il, sur le socialisme ne saurait abattre !
.... Le 7 octobre 1976 le PCRML lança le mot d'ordre " n'attendons pas 78 " laissant ainsi entendre implicitement qu'en 78, quelque chose changerait fondamentalement.
.... Aujourd'hui avec cet appel à un " débat vital " sur le socialisme, il nous semble entretenir la même ambiguïté sur la réalité politique actuelle.
.... Car pour organiser la société socialiste de demain, on ne peut faire l'économie ni de la conquête du pouvoir, ni de l'organisation et de la direction de la lutte de classe du prolétariat AUJOURD'HUI MÊME !
.... Or sur tout cela le " manifeste " reste discret et cela escamote la question clé d'aujourd'hui :
.... Quelle voie prendre ? La voie révolutionnaire ou la voie électorale ? (nous avons vu que le " manifeste " estime favorable que les masses fassent l'expérience du pouvoir).
.... Les révisionnistes et les réformistes prétendent répondre à la volonté de changement de la classe ouvrière et du peuple de notre pays ; ils tentent de l'utiliser pour se hisser au pouvoir. Voilà encore une fois la question concrète posée par la situation actuelle, à laquelle il faut répondre par une dénonciation argumentée des projets politiques de la bourgeoisie.

Les révisionnistes veulent utiliser la volonté de changement de la classe ouvrière pour se hisser au pouvoir

.... Quand on nous demande " que proposez-vous ? ", " quel est votre programme ", la réponse ne peut pas être dans la seule évocation d'un " projet de socialisme " mais dans la mobilisation politique pour la prise du pouvoir par le prolétariat, dans la construction de l'alliance fondamentale de la classe ouvrière et de la petite paysannerie, dans l'accumulation des forces de la classe ouvrière autour du parti dans ses luttes contre le capital et son état et contre les traîtres révisionnistes et réformistes.
.... Faut-il bannir l'agitation - propagande du parti sur le socialisme avant la prise du pouvoir ?
.... Aucunement bien sûr, car elle participe de la mobilisation politique de la classe ouvrière même si ce n'est pas aujourd'hui vital pour la réalisation du socialisme.
.... Encore faut-il que cette agitation propagande combatte dans le même temps tous les pseudo-socialismes qu'on sert à al classe ouvrière depuis peu.
.... .... -- le " socialisme " à la Mittérand et son " autogestion "

.... .... -- la " démocratie authentique " des révisionnistes

.... .... -- la " gestion démocratique " et ses " nationalisations "…
.... Or de ce point de vue, le " manifeste " tape à côté de la plaque car il s'attache à répondre à une critique de " gauche ", petite-bourgeoise du socialisme, celle pour laquelle le socialisme c'est la " bureaucratie et le parti dominant… " en gommant on l'a vu, le parti, la dictature du prolétariat et la lutte de classe acharnée qui se poursuit.
.... Dans le combat d'aujourd'hui qu'il faut mener de front contre le capital, la clique actuelle au pouvoir et ceux qui veulent assurer son relais, il faut des armes de choc qui tapent dans le mille.
.... Et puisque sur le " manifeste " débat il y a, nous espérons que note critique faite dans un esprit fraternel sera entendue.
Cela est nécessaire pour que les marxistes-léninistes de France puissent aller au combat en rangs serrés et unis.

MANIFESTATION UNITAIRE DU 1er MAI 1977

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